Remanié et diminué par les blessures, l'OGC Nice a rapporté un bon point de son déplacement à Lens ce samedi, à l'occasion de la 6e journée de Ligue 1 (0-0). 

Trois jours après des débuts intenses en Ligue Europa face à la Real Sociedad (1-1), les Aiglons étaient de nouveau sur le pont ce samedi du côté de Bollaert. Opposés à une équipe lensoise toujours dure à manoeuvrer, surtout dans son antre, les hommes de Franck Haise ont été courageux pour décrocher le match nul (0-0) au terme d'une rencontre ouverte. Ils auraient même pu viser mieux après une très bonne seconde période...

Au coup d'envoi, alors qu'il a dû composer avec de nombreux absents, l'entraîneur niçois a tout de même été dans la gestion de son effectif, en choisissant de mettre Dante, Jonathan Clauss et Youssoufa Moukoko sur le banc.

UN BULKA HÉROÏque

Alignée pour la première fois en match officiel, la défense, composée par Antoine Mendy, Youssouf Ndayishimiye, Moïse Bombito, Mohamed Abdelmonem et Ali Abdi a souffert d'entrée de jeu. Si l'international canadien s'est mis en évidence par une superbe intervention dans les pieds de Wesley Saïd (7e), les visiteurs ont eu du mal à gérer l'imposant gabarit de M'Bala Nzola, auteur d'une déviation proche d'accrocher le cadre (8e) puis d'une frappe détournée sur son poteau par un Marcin Bułka sorti vainqueur de son face-à-face (10e). 

Auteur d'une grande partie, le gardien polonais a récidivé quelques instants plus tard, repoussant la reprise du plat du pied droit à bout portant de Saïd (12e). Touchés par cette entame canon des Lensois, les Rouge et Noir ont mis quelques minutes avant de réagir, réussissant enfin leurs premières séquences collectives aux alentours de la demi-heure de jeu. De retour dans le onze après deux semaines d'absence, Jeremie Boga a sonné la révolte, trouvant Badredine Bouanani dans la surface. L'enchaînement contrôle - frappe dans un petit périmètre du Fennec fut proche de tromper Brice Samba, mais le capitaine artésien s'est parfaitement couché pour repousser sur l'extérieur de son poteau la tentative niçoise (28e). 

LE GYM EST MONTÉ EN PUISSANCE

Toujours à l'avantage des hommes de Will Still, la fin de la première période a été un peu moins animée, le Gym ayant trouvé ses repères défensifs pour contenir les assauts des pistons nordistes. Et petit à petit, au fil de la seconde période, la dynamique de la partie s'est inversée. Renforcés par les entrées en jeu de Jonathan Clauss et de Dante à la pause, les Aiglons sont montés d'un cran, retrouvant leur désormais traditionnel pressing étouffant pour gêner la relance adverse. 

Beaucoup mieux dans le match, Evann Guessand et les siens ont d'abord pêché dans le dernier geste, à l'image d'un coup-franc de Boga dans le mur (54e) ou d'une reprise non-cadrée de Boudaoui (57e). C'est finalement Samba qui les a dégoûtés, le dernier rempart lensois réussissant une superbe parade pour capter le coup de casque de Rosario sur un coup-franc signé Clauss (66e). Pas en reste, Bułka a répondu à son homologue en remportant son face-à-face avec Rémy Labeau-Lascary (70e).

UNE SEMAINE INTENSE SANS DÉFAITE

De plus en plus tendue, la partie aurait pu basculer en faveur du Gym dans la dernière demi-heure. Alors qu'ils pensaient pouvoir obtenir un pénalty après une intervention très limite de Diouf devant Boudaoui dans la surface (62e), les Niçois se sont heurtés au refus de M.Letexier, qui, après avoir été alerté par la VAR, a revu les images. Et décidé de ne pas sanctionner la faute. Fatigués par tous les efforts des derniers jours, les Aiglons ne sont pas parvenus à trouver le chemin des filets malgré une fin de match disputée en supériorité numérique à la suite de l'expulsion d'Anass Zaroury, coupable d'une semelle non-maîtrisée sur Rosario (84e). 

Après une semaine à trois matchs très intense et achevée sans la moindre défaite, le groupe rouge et noir va désormais pouvoir se reposer avant d'aborder une dernière ligne droite XXL avant la trêve internationale. Jeudi prochain, le Gym ira défier la Lazio à Rome avant d'accueillir le PSG pour un match de gala, le dimanche 6 octobre.

Hugo Rondet