Au terme d'une rencontre ouverte et de haute intensité, l'OGC Nice a partagé les points avec Caen (1-1), et effectue un petit pas de plus vers le maintien.

Les tauliers au rendez-vous

Les avis d'avant-match convergeaient en un point : entre deux équipes joueuses, les débats ne pouvaient être fermés. Il ne le furent effectivement pas. Dans une Allianz Riviera ayant retrouvé beaucoup de voix avec la ré-ouverture de la tribune Sud, ils furent animés, même si une forte odeur d'angoisse régna au cours des 45 premières minutes. Et pour cause, dans une rencontre placée sous le signe du maintien, c'est bien le visiteur caennais qui se distingua d'entrée, lorsque Fodé Koita mit Nicolas Benezet sur orbite, d'une puissante déviation de la tête. L'ancien d'Evian ne se fit pas prier pour ouvrir le score d'un subtil lob (1-0, 14e). Un avantage qui ne rendit pas le stade muet. Dans une chaude ambiance, les Aiglons repartirent de l'avant, dans le sillage de tauliers qui répondirent tous présents. Derrière, Romain Genevois coupa un nombre fou de ballons chauds, voire brûlants, comme lors d'un 4 contre 6 où son sens de l'anticipation maintint le Gym à flots (30e). Mathieu Bodmer fit parler son flegme et son expérience. Didier Digard et Eric Bauthéac laissèrent leur coeur sur le terrain, multipliant les tacles et les courses... jusqu'à faire sauter le verrou caennais, en fin de période. Moment où la tension commençait à augmenter, où « le capitaine courage » du Gym gratta un ballon dans les pieds normands et décala « l'homme carreau » côté gauche. Lequel adressa un long centre, remis au deuxième poteau par Plea, et coupé par un nouveau coup de tête de Carlos Eduardo (1-1, 40e). Après avoir fait preuve de précipitation dans le dernier geste, sur des frappes non-cadrées de Bauthéac (22e), Digard (27e) et ce même Eduardo (30e), les Niçois recollèrent au score au meilleur moment. Non sans avoir tremblé, car en poussant pour revenir, ils laissèrent des espaces dans leurs dos, une situation dangereuse devant de véloces Caennais.

Des occasions de part et d'autre

Galvanisés par leur égalisation, les Rouge et Noir attaquèrent le second acte pied au plancher, et passèrent à quelques cheveux de prendre d'entrée l'avantage. En effet, alors que le jeu n'avait repris que depuis 2 minutes, les locaux se procurèrent un corner intéressant. Bosetti le frappa tendu, et Carlos Eduardo ne put qu'effleurer le ballon dévié au premier poteau par Amavi. Le ton était donné. Mais les hommes de Patrice Garande ne s'en laissèrent pas compter, ce qui rendit les débats indécis. Les lignes s'étirèrent. Les espaces se créèrent, et Claude Puel décida rapidement d'apporter plus de profondeur en repositionnant Plea en pointe, et en remplaçant Bosetti par Eysseric. Le rythme resta soutenu tout au long du second acte. Le Gym eut quelques frissons sur une frappe non cadrée de Nangis (55e), une tête de Privat flirtant avec la transversale d'Hassen (60e) et un centre-tir de Koita (71e). Mais voulut surtout empocher les 3 points, et poussa de toute son âme pour matérialiser ses ambitions. Domina. Sans toutefois parvenir à trouver la faille. Bien placé à l'entrée de la surface visiteuse, Digard ouvrit trop son pied à deux reprises, et Bauthéac croisa trop son tir (71e), avant que les échanges ne se durcissent. Les Azuréens ne se procurèrent plus d'occasion nette durant le dernier quart d'heure, et tremblèrent vraiment en fin de match, quand les Normands manquèrent deux grosses opportunités, et notamment une tête de Sala, trop enlevée par l'Argentin seul au 6 mètres (88e). Ce soir, une victoire aurait permis aux Niçois de faire un pas de géant vers le maintien. Ce match nul leur permet d'effectuer un petit pas de plus. A trois journées du terme, et avant d'aller à St Etienne, d'accueillir Lens puis de terminer à Toulouse, ils comptent 5 points d'avance sur la zone rouge.

Constantin Djivas