Interrogé en conférence de presse, l'entraîneur de l'OGC Nice Franck Haise retenait la qualification, acquise aux tirs au but face à Corte (1-1, 3-5 tab) malgré un scénario difficile. 

Coach, préférez-vous retenir les 32 tirs en votre faveur ou le scénario du match compliqué ?
On s'est mis plusieurs balles dans le pied. Je retiens la qualification. Pour les 32 tirs, à l'image de l'équipe de Corte, le gardien a été excellent. Malgré le scénario de la première mi-temps, on aurait quand même pu marquer quelques buts.

Au-delà du réalisme, qu'est-ce qui a manqué pour faire faillir cette équipe de Corte ?
Certainement de marquer à la troisième minute, d'éviter de prendre un but sur le premier coup de pied arrêté, puis de continuer par une expulsion logique. J'espère d'ailleurs que Raphaël Menozzi n'est pas trop durement touché. 

Le sentiment qui prédomine, c'est le soulagement ?
D'être qualifiés, oui. On sait ce que réserve parfois la Coupe. Aujourd'hui, c'était un parfait exemple du match de Coupe de France. Il y avait tous les ingrédients, avec une équipe qui donne tout, une autre qui manque d'efficacité, qui fait certaines erreurs. Il y avait tout le scénario d'un match de Coupe de France et d'un exploit possible. Ce n'était pas très loin, ça s'est joué aux tirs au but. Tout est possible.

Pensez-vous que trop de joueurs n'ont pas montré qu'ils avaient un niveau supérieur à cette équipe de Corte ?
Je pense qu'on a quand même dominé, et heureusement. Dans l'efficacité offensive, on a été en dessous de ce que veut la logique. On a quand même eu de très très grosses occasions. Le gardien a été très bon, mais nous aussi on en a manqué de ce côté-là. On a été efficaces lors de la séance de tirs au but, c'est déjà ça.

Il y a beaucoup de surprises dans les résultats des 32es de finale. Est-ce qu'avoir décalé ces matchs fin décembre, cela favorise les exploits ?
En janvier aussi, il y avait des surprises ! Si vous me posez la question, je préfère disputer ce tour en décembre. Des surprises, il y en aura toujours. Je pense que le football est le seul sport collectif qui peut amener à ce que l'adversaire gagne, même avec beaucoup d'écart et 32 tirs en votre faveur. C'est le charme de la Coupe. Quand vous êtes éliminés et que vous êtes au-dessus, c'est plus dur. Mais c'est la spécificité de cette compétition.

Christopher Boussemart, qui a marqué ce soir pour Corte, a été formé à Lens. Vous le connaissiez, vous n'êtes pas étonné par ce qu'il a produit ?
Je connais les qualités de Christopher, sa générosité, son engagement. C'est un garçon attiré par le but. Je suis content pour lui, parce qu'il a aussi fait un bon match au-delà du but. Le passeur décisif, Fabio (Perotto), était aussi au centre de formation de Lens, même si je ne l'ai pas eu. Il a raté son tir au but ensuite, mais c'est aussi la vie des footballeurs. 

Défensivement, vous avez semblé apathique sur le but encaissé...
Oui, sur cette phase arrêtée. Je ne l'ai pas revue, mais il (Boussemart) traverse entre plusieurs joueurs avant de mettre sa tête. Il nous manque des choses sur ces phases-là aussi. 

Est-ce un scénario de match à l'image de cette première partie de saison ?
Oui, avec beaucoup de choses. Les gars ont su rester calmes, même en infériorité numérique. On a continué à pousser sans offrir grand-chose à nos adversaires, alors que ça aurait pu être le cas. Évidemment qu'on est satisfaits de la qualif', elle n'est pas volée sur le match. Mais je sais très bien que ça aurait pu être un résultat tout autre dans les 90 minutes ou sur les tirs au but.

Vous étiez-vous entraînés aux tirs au but ?
On a fini notre séance d'entraînement d'hier (vendredi) par des tirs au but. Sur les 16 qui ont tiré, deux avaient loupé, ça avait été arrêté par les gardiens. 

Concernant le choix des tireurs, on avait vu Gaëtan Laborde prendre les pénaltys jusqu'ici. Sofiane Diop qui se charge du pénalty en début de match, c'était votre choix ?
Non, Gaëtan était le tireur désigné. Ils ont discuté tous les deux, ce genre de décision appartient aux joueurs.