Avant Corte - Nice

Les bons souvenirs du Gym à Furiani

Pour son entrée en lice en Coupe de France, l'OGC Nice va se déplacer en Corse pour y défier Corte (N3) le samedi 21 décembre (18h30, en direct sur beIN Sport Max 4). Comptant pour les 32èmes de finale, la rencontre a été délocalisée à Bastia, au Stade Armand Cesari de Furiani. Une enceinte forte en souvenirs pour le Gym.

Un déplacement à Furiani pour l'OGC Nice n'est jamais anodin. Place forte du SC Bastia, le plus grand stade de Corse (16.078 places) s'apprête à accueillir une nouvelle fois les Rouge et Noir à l'occasion d'un 32e de finale de Coupe de France face à Corte délocalisé dans le nord de l'Île de Beauté.

Longtemps inhospitalier et synonyme de défaite pour les Aiglons, "Armand Cesari" a fini par leur offrir des succès marquants et des soirées pleines d'émotions. Retour sur six d'entre elles. 

la première victoire 

Le 12 janvier 1964 : Gazélec Football Club Ajaccien 2-4 Nice

Si Furiani a surtout été le théâtre d'oppositions entre le Gym et Bastia, le premier succès niçois dans l'enceinte bastiaise n'a pas eu lieu face au Sporting, mais bien face au Gazélec Football Club Ajaccien. Alors au plus fort de sa gloire dans les années 60, le "Gaz", qui s'est imposé comme l'un des meilleurs clubs amateurs de France, fait également son trou en Coupe de France. Pensionnaire de CFA, l'équivalent de la quatrième division, le club phare de Corse à l'époque défie les Aiglons en 32e de finale, le 12 janvier 1964. La rencontre est délocalisée à Armand Césari, ce qui ne perturbe pas Charly Loubet et ses partenaires. Ces derniers tiennent leur rang et l'emportent 4 à 2, notamment grâce à un doublé de leur attaquant vedette. 

Quelques années plus tard, au printemps 1988, les Rouge et Noir se rendent encore à Furiani pour affronter le Gazelec, à l'occasion d'un nouveau 32e de finale de Coupe de France. Résultat : un succès plus étriqué (1-0) mais une qualification assurée grâce au but de Carlos Curbelo. 

LA première EN CHAMPIONNAT 

Le 4 avril 1986 : Bastia 0-1 Nice

Lorsque l'OGC Nice de Jean Sérafin, à la tête de l'équipe première entre 1982 et 1987, se déplace à Bastia pour y affronter le Sporting le 4 avril 1986, le club rouge et noir n'a jamais connu le succès face au Sporting en championnat, en treize affrontements à Furiani. Il y a même essuyé quelques lourds revers, comme la défaite 5-2 concédée au début de l'exercice 1978-79, ou les deux 3-0 encaissés successivement en 1980 et en 1981.

Mais en ce vendredi printanier, le Gym va enfin vaincre ses démons en Corse. Auteurs d'une bonne saison, qu'ils achèveront aux portes de l'Europe, à la 8e position au classement, André Amitrano et ses partenaires l'emportent sur la plus petite des marges (0-1) grâce à un but inscrit contre son camp par Jean-Marc Furlan en fin de première période. Un véritable déblocage. 

la plus importante

Le 7 février 1997 : Bastia 2-2 Nice (3 t.a.b. à 4)

Si la plupart des succès marquants du Gym à Furiani ont eu lieu en championnat, l'un d'entre eux s'est dessiné sous le regard de "Dame Coupe". Sur la route de son titre dans la doyenne des compétitions françaises, au terme de la saison 1996-97, l'OGC Nice voyage à Bastia pour un 16ème de finale sous haute tension. En délicatesse dans l'élite, qu'il quittera à l'issue de l'exercice, le groupe de Sylvester Takac se transforme en Coupe de France. 

Opposés à des Corses en lutte pour le haut du tableau, les Aiglons mènent au score grâce à des réalisations de Thierry De Neef et d'Henri Savini, avant d'être rejoint à quatre minutes de la fin du temps règlementaire. S'en suit une séance de tirs au but inoubliable, marquée par une parade (sur une tentative du futur marseillais Sébastien Perez) de Bruno Valencony, transféré en provenance du Sporting l'été précédent, et une frappe sur la transversale de Pascal Camadini. Un beau présage pour le gardien niçois, qui sortira à nouveau le grand jeu lors de la finale face à Guingamp au Parc des Princes, repoussant deux tirs au but pour offrir le graal au Gym.

la PLUS BELLE FÊTE

Le 16 février 2013 : Bastia 0-1 Nice

Les couloirs de l'aéroport de Nice Côte d'Azur se souviennent encore des chants poussés par les supporters du Gym venus accueillir leurs héros au soir du 16 février 2013, quelques instants après le sucès décroché en terre bastiaise (0-1). Interdits de déplacement par les autorités, les amoureux des Rouge et Noir ont vécu à distance le premier Bastia-Nice à Furiani après huit ans de Ligue 2 pour le club corse. 

Alors engagés de plein fer dans une magnifique saison qu'ils boucleront à la quatrième place, les hommes de Claude Puel s'extraient non sans difficultés du piège bastiais. Titularisé en lieu et place de Dario Cvitanich, Neal Maupay, à peine âgé de 16 ans, endosse la cape du sauveur pour convertir en but le bon centre de Fabrice Abriel, une véritable réalisation de renard des surfaces dont le jeune attaquant formé à Nice avait le secret.

la plus large VICTOIRE 

Le 19 septembre 2015 : Bastia 1-3 Nice

Si la victoire remportée au coeur de l'hiver 2013 a été suivie par deux défaites consécutives à Furiani, la quatrième rencontre en Corse entre Bastia et Nice depuis la remontée du Sporting dans l'élite va tourner en faveur du Gym. Portés par leur nouveau maître à jouer, le génie Hatem Ben Arfa, les Rouge et Noir mettent fin à une série de douze matchs sans défaites à domicile pour leur rival en s'imposant 3-1 le 19 septembre 2015.

Malgré l'ouverture du score lointaine de Gaël Danic (23e), les Aiglons réagissent rapidement par l'intermédiaire de Nampalys Mendy, auteur d'un missile téléguidé depuis les 30 mètres (33e). Supérieurs dans le jeu, bien installés dans le 4-4-2 losange qui les mènera à la quatrième place en fin de saison, Valère Germain et ses partenaires font la différence grâce au but de l'attaquant prêté par Monaco, consécutif à un superbe appel en profondeur (40e). C'est un jeune formé au club, en la personne de Saïd Benrahma, qui viendra mettre fin au suspense en toute fin de match (90e+4). 

Englués dans la deuxième partie du classement avant la rencontre, avec une victoire en cinq matchs, les Azuréens se lanceront définitivement après ce succès en Corse. Suivront trois nouveaux triomphes, face à Bordeaux (6-1), à Saint-Etienne puis à Rennes (1-4) qui donneront le ton de la saison.

LE DERNIER MATCH EN DATE À FURIANI

Le 20 janvier 2017 : Bastia 1-1 Nice

Près d'un an et demi plus tard, c'est sous les ordres de Lucien Favre que le groupe rouge et noir se présente sur l'Île de Beauté. Au coeur d'une saison exceptionnelle, qui l'a vu passer les fêtes de Noël en position de leader de la Ligue 1, l'OGC Nice se rend en Corse pour ce qui reste, à ce jour, son dernier déplacement à Bastia. Plombés par une entame difficile, Mario Balotelli et ses équipiers concèdent l'ouverture du score à Furiani.

Mais il en faut bien plus pour perturber un Gym qui ne cèdera qu'à trois reprises durant tout l'exercice 2016-17. Bien présent à la réception d'un caviar sur corner de Wylan Cyprien, Arnaud Souquet s'étend de tout son long pour dévier le cuir de son crâne et relancer les siens. En supériorité numérique durant la dernière demi-heure, les Rouge et Noir ne peuvent alors faire mieux qu'un match nul, mais repartent néanmoins invaincus de Bastia pour la deuxième saison consécutive, une première depuis 21 ans.

Aux prises avec différents clubs insulaires tout au long de son histoire, l'équipe première du Gym disputera samedi son premier match officiel face à Corte. En 1993, les Aiglons avaient joué un amical contre l’US Corte (ancêtre du club actuel), à Corte, et qui s'était conclu par une victoire 2-1.

Hugo Rondet

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