Conférence de presse

Haise : « Être efficace dans les deux surfaces »

Franck Haise s’est exprimé en conférence de presse après la défaite de l’OGC Nice à Marseille dans le derby de la Méditerranée (2-0).

C’est très frustrant, vous avez beaucoup d’occasions, vous perdez alors que vous faites un bon match…
Je n’ai pas revu le match, j’ai revu les occasions de part et d’autre. Je trouve que ce que nous avions envie de faire, notamment sur l’animation défensive, était plutôt cohérent. Mais ça ne suffit pas d’être cohérent, de faire de bonnes choses. On ne peut pas se contenter de ça, il faut aussi être efficace dans les deux surfaces. Sur ce sujet, il n’y a pas eu photo entre les deux équipes. Il y a une équipe qui a été efficace, l’autre non et a permis à l’adversaire de l’être.

Il y a eu des erreurs individuelles depuis le début de saison, comment l’expliquez-vous ?
Les erreurs individuelles ne sont pas les réglages les plus faciles à faire. Sur le premier but qu’on encaisse, c’est plus un manque de communication ou une mauvaise interprétation entre Youssouf Ndayishimiye et Marcin Bułka. Youssouf pense que Marcin va sortir et Marcin pense que Youssouf va la sortir de la tête. On peut considérer que c’est une erreur. De toute façon, à chaque but, à chaque occasion de but, il y a des erreurs. Je trouve qu’on progresse mais quand vous perdez des matchs, vous ne pouvez pas vous satisfaire des progrès réalisés dans le jeu. Il faut que ça soit validé par des points. C’est frustrant pour l'entraîneur et, bien sûr, pour les joueurs. Ils savent qu’ils ont fait un match cohérent, un match plutôt bon. On sait qu’on n’est pas à 100%. On n’était pas loin dans ce qu’on souhaitait faire. Mais l’efficacité est ce qui fait gagner ou perdre des matchs et aujourd’hui (samedi), Marseille a été largement supérieur dans ce domaine.

Outre les occasions, il y aurait pu y avoir un pénalty pour Nice, est-ce que ça vous frustre ou est-ce que vous vous concentrez sur vos erreurs ?
Je pense qu’il vaut mieux qu’on se concentre sur nos erreurs et sur les choses que l’on fait de bien. Pour progresser, il faut encrer le positif et essayer de corriger ce qui l’est moins. On analyse nos erreurs et les arbitres le font aussi. C’est pas mon métier de juger les erreurs des arbitres.

L’absence de Hicham Boudaoui (blessé) est-elle préjudiciable quand on voit le début de saison qu’il faisait ?
Je l’ai dit en conférence de presse d’avant-match qu’il était le joueur le plus en forme et qu’il avait un rôle très important. On a quelques blessures sur un certain nombre de joueurs depuis le début de saison. Ça fait partie du sport de haut niveau. Ce qui compte, c’est que ceux qui jouent donnent le meilleur d’eux-mêmes avec leurs qualités. Le profil d’Hicham est un profil qui lui appartient, on ne va pas faire du "copier coller". Pour ceux qui ont joué aujourd’hui, sur le plan individuel, il y a eu des choses intéressantes.

Vous avez sorti Dante pour replacer Bard axe gauche en deuxième mi-temps : pouvez-vous nous expliquer votre réflexion ?
C’était plutôt lié au match. Dante avait pris un carton jaune. On allait défendre de plus en plus haut, avec de plus en plus d’espaces dans le dos. Ça ne servait à rien de faire une petite faute bête qui aurait pu amener un deuxième carton jaune. Et puis ça permettait aussi d’avoir quasiment deux joueurs sur le côté gauche à vocation plus offensive pour essayer de revenir au score. C’étaient les seules idées de ce replacement.

Quel était votre plan de jeu pour contre l’OM ?
L’idée de base était d’être haut, agressif sur les six-mètres, même si on savait qu’ils étaient capables de jouer long donc il fallait anticiper les équilibres, notamment quand ils faisaient sortir leur deux joueurs axiaux. C'était d’avoir un bloc compact. Ils attendent que l’adversaire presse mais si vous ne pressez pas bien contre cette équipe, vous ouvrez des espaces et si votre première ligne est vite éliminée et que vous êtes haut, vous êtes en grand danger. Il fallait être un peu plus bas mais avec la volonté de continuer à défendre en avançant. C’est ce qu’on a fait, parfois avec des centraux qui allaient loin mais avec un bloc très compact, un peu plus médian, avec toujours la volonté d’avancer. Je pense qu’on l’a globalement bien fait.