Près de 180 fans de l’OGC Nice vivant en Israël seront présents ce jeudi, pour soutenir Dante et ses partenaires, lors du barrage aller contre le Maccabi Tel-Aviv, au Bloomfield Stadium. 

« On est comme des fous, c’est comme si on avait gagné la Coupe du Monde. » Ilan, 29 ans,  résume en quelques mots l’état d’esprit des supporters de l’OGC Nice installés en Israël. Il explique. « C’est quelque chose que certains attendaient depuis des dizaines d’années. Le Gym était venu à Beer-Sheva (défaite 1-0, lors de la 6ème journée de phase de groupe d’Europa League, le 10 décembre 2020), mais c’était à huis clos. » 

Il a donc pris les choses en main pour permettre à de nombreux fans rouge et noir de profiter de l’évènement. « Tout le côté organisationnel me plaît. J’ai donc pris l’initiative de m’occuper de la préparation du match pour eux. » Venus de tout le pays, ils seront près de 180 ce jeudi, tous des Niçois expatriés qui se connaissent depuis des années. Car avant que la Secioun Israèl ne soit officiellement lancée, ses membres ont commencé à échanger via un groupe Whatsapp... dès 2017 ! Deux ans plus tard, le groupe a commencé à se structurer. « On a un noyau de 30-40 personnes et on voit les matchs tous ensemble, chez l’un ou chez l’autre. Là, tout le monde va venir avec sa famille », promet Ilan, courtier en assurance au quotidien.

Une bâche et des drapeaux

Ne manquait que l'étincelle pour donner corps à cette âme commune. Depuis jeudi soir et la qualification du Maccabi vécue au bout de 7 minutes suffocantes d’arrêt de jeu à Salonique, cette étincelle est arrivée. Elle a lancé, avec ue flamme magnifique, une véritable course contre la montre. Question d’image. Question d’ambiance aussi. Pour être fin prêts, les membres de la Secioun Israèl ont tout prévu. À commencer par leur logo : un aigle et un emblème rouge sur un fond noir. 

C’est cet aigle qui ornera la cinquantaine de drapeaux qu’ils ont pu faire fabriquer en une semaine. Une bâche est également prête pour le rendez-vous d’une vie. « On était limite au niveau des délais. Heureusement, ici, ce n’est pas férié, lundi. Mais samedi n’est pas travaillé, donc, dimanche, on a dû commencer à tout organiser », expliquait Ilan, en fin de semaine dernière. Mais les délais ont été tenus pour la Secioun Israël, dont plusieurs représentants ont fait le déplacement au Stade de France, début mai, pour la finale de la Coupe de France perdue contre Nantes (1-0). 

Trois mois après, c'est le Gym qui vient à eux : « Il y a une bonne ambiance à Tel-Aviv. Il va y avoir un bel accueil, chaleureux. Les deux tiers du public sont des familles. Ça peut être sympathique », prédit celui qui a été abonné au Ray et lors des deux premières saisons à l’Allianz Riviera, avant de quitter le Comté.

En guise d'échauffement, la Secioun Israèl a réservé un accueil chaleureux au groupe de Lucien Favre, à la veille du match...

Tom Mollaret