Auteur d'une belle prestation pour son entrée en lice en Europa League, l'OGC Nice a concédé le match nul (1-1) face à la Real Sociedad, offrant un visage conquérant pour ses débuts européens.

Face à un gros d'Europe, les Aiglons n'ont pas fait de complexe. Opposé à la Real Sociedad ce mercredi à l'occasion de son match inaugural de la phase de ligue de C3, le Gym a dominé les débats et aurait mériter de s'imposer. Mais la Coupe d'Europe est intransigeante, et le manque d'efficacité de Rouge et Noir dominateurs les a empêchés de démarrer leur campagne européenne par un succès de prestige. 

Cinq jours après leur historique succès (8-0) contre Saint-Étienne en Ligue 1, Dante et les siens ont vêtu leurs habits continentaux, désireux de poursuivre sur leur lancée et d'offrir aux supporters venus un nouveau spectacle étincelant. Privé de Mohamed-Ali Cho, touché à l'arrière d'un pied, Franck Haise a effectué deux changements dans son onze par rapport à l'équipe victorieuse face aux Verts : Badredine Bouanani était titulaire à la place de son compère de l'attaque, alors que Tom Louchet honorait sa première titularisation de la saison en lieu et place de Tanguy Ndombele.

UN BUT CONTRE LE COURS DU JEU

Toujours portés par leur pressing intense, les Aiglons ont pris à la gorge une équipe basque remaniée et réorganisée en 3-5-2 pour l'occasion. Dans la droite lignée de leur match du week-end dernier, Evann Guessand et Youssoufa Moukoko ont confirmé leur bonne entente, le premier servant le second, auteur d'une frappe légèrement trop croisée sur la gauche de la surface (3e). Supérieurs physiquement et toujours orientés vers l'avant, les pensionnaires de l'Allianz Riviera ont cependant pêché techniquement lors du premier quart d'heure, perdant quelques ballons bien exploités en transition par la Sociedad.

Si Mikel Oyarzabal n'est pas parvenu à convertir l'offrande de Brais Mendez en but (8e), Ander Barrenetxea n'a pas fait dans le détail pour crucifier Marcin Bułka. À la suite d'une mauvaise transmission de Bouanani pour Rosario, Mendez a servi son équipier, dont la puissante frappe de l'intérieur du droit à l'entrée de la surface n'a laissé aucune chance au portier niçois (0-1, 18e). 

Un peu sonnés par ce but inscrit contre le cours du jeu, les Aiglons ont mis quelques minutes à réagir. Impressionnants par leur capacité à récupèrer les ballons haut, les Azuréens n'ont longtemps pas sû transformer leurs situations de but en occasions concrètes. Ils auraient même pu se faire surprendre sans un retour salvateur de Clauss dans les pieds d'Oyarzabal, qui se présentait seul face à Bułka (37e). 

ROSARIO FRAPPE ENCORE

Forts de leur 14 récupérations dans le dernier tiers adverse rien qu'en première période, les joueurs de Franck Haise ont enfin été recompénsés de leurs efforts dans le pressing. Après avoir tenté de combiner avec Bouanani, Rosario s'est arraché pour gratter un ballon dans la surface puis enchaîner du droit. Sa belle frappe croisée a trompé Remiro et remis les Niçois sur les rails, tout heureux de voir leur milieu de terrain inscrire son deuxième but en deux matchs, lui qui n'en avait jamais marqué en 117 rencontres auparavant (1-1, 45e).

Revigorés par cette égalisation, les Rouge et Noir ont démarré le second acte comme ils avaient terminé le premier : pied au plancher. Toujours aussi étouffants dans leur pressing, ils ont cru voir le match basculer en leur faveur lorsque Dante, retenu par le maillot dans la surface par Jon Pacheco, a obtenu un penalty d'entrée. Frappé par Guessand, il n'a malheureusement pas permis aux locaux de prendre l'avantage, Remiro se couchant bien sur sa droite pour détourner la tentative du buteur ivoirien (55e). 

UNE FIN DE MATCH DOMINÉE PAR LE GYM

La pression du Gym s'est accentuée au fil des minutes, les Rouge et Noir éteignant toute velléité de contre-attaque adverse par une ligne de récupération de plus en plus haute. Souvent en position de frappe, ils ont cependant manqué de maîtrise dans le dernier geste, à l'image des frappes de Bouanani (56e) ou de Guessand (59e), non cadrées. 

Entrés en jeu à une vingtaine de minutes du terme de la partie, Tanguy Ndombele et Sofiane Diop ont apporté leur touche technique, mais c'est le troisième entrant, Victor Orakpo, qui est passé le plus proche de faire la différence. Bien présent à la réception d'une remise de la tête de Dante dans la surface, le jeune attaquant nigérian (18 ans) a vu sa frappe croisée flirter avec le poteau de Remiro (85e).

Pas récompensés par la victoire, les Aiglons s'offrent tout de même un point très important qui lance leur campagne européenne. C'est un autre gros morceau qui les attendra le jeudi 3 octobre, puisque cinq jours après leur déplacement à Lens (samedi, 17h), Dante et les siens iront à Rome défier la Lazio.

Hugo Rondet