Belle soirée européenne à l’Allianz Riviera, où le Gym s’est imposé face au Partizan Belgrade à l’issue d’un match gorgé de suspense, mais globalement dominé de bout en bout (2-1). S’il a fait la course en tête dès la demi-heure de jeu grâce à un but de Pepe, le Gym a concédé l’égalisation à un quart d’heure du terme, avant d’arracher une victoire méritée grâce à un but de l’excellent Mario Lemina. Le voilà en tête du groupe D.

Il fallait être dans la Plaine du Var en ce soir d’Europe. Il fallait y être pour un tas de raisons, qui partent du cœur et qui terminent dans les tripes. Il fallait y être, aussi et simplement, parce que ce match entre Nice et le Partizan a accouché d’un joli spectacle et qu’à la fin, nos Aiglons ont gagné 3 points. Ils leur permettent de revenir à hauteur des Serbes (8 unités) mais de prendre la tête du groupe D, à la faveur d’une différence particulière à leur avantage. Ce qui peut valoir cher à l’heure des comptes. À noter que l’autre rencontre de la poule, entre Solvácko et Cologne, est reportée à demain en raison d’un épais brouillard sur la Moravie.

Dans le jeu, Lucien Favre procéda 4 changements par rapport à l’équipe ayant participé au match aller au mois de septembre, mais conserva l’animation qui mit en difficulté le visiteur du soir chez lui : un 4-4-2 avec le duo Laborde – Pepe devant. Les 4 changements en question : Bulka dans la cage, Rosario dans l'axe de la défense, Bard à gauche de la défense et Brahimi devant lui. Pour sa deuxième titularisation de la saison, le n°14 proposa une très belle copie, faite de mouvement, de discipline, d’allant et de percussion. Ce fut lui qui déclencha un bon centre qui atterrit dans la surface, à la demi-heure de jeu. Laborde imposa un duel féroce à Vujacic, le ballon traina et Pepe, à l’origine du mouvement, ouvrit le plat de son pied droit, pour mettre le Gym en tête. Et s’offrir, au passage, son 5ème but en 14 rencontres avec la tunique frappée de l’Aigle (1-0, 29’).`

Cette ouverture du score apparut logique, tant les hommes de Lucien Favre étouffèrent leurs adversaires par un pressing efficace, peu importe la zone du terrain, et une solidarité de tous les instants. Le Partizan procéda en contres et obtint deux opportunités en première période. Sur la première, Bulka se mit rapidement au sol pour repousser un tir croisé de Ricardo Gomes (16’). Sur la seconde, Menig, bien cadré par Dante, tenta d’enrouler du droit devant la surface mais manqua le cadre (20’). Ces deux banderilles prouvèrent que le Partizan, 2ème de son championnat, serait toujours en mesure de faire planer le danger tant que le suspense ne serait pas éteint.

Malgré une nette domination, le Gym se procura peu de vraies occasions avant la pause. Seul Gaëtan Laborde, exemplaire d’abnégation et de courage mais pas en réussite, tacla pour tenter de transformer un break un centre de Pepe (39’), mais Popovic s’interposa.

« Dépassement de fonction »

Pas récompensé de ses efforts, Laborde ne lâcha rien et toucha le poteau dès le début de la seconde période, après une percée de Brahimi derrière laquelle il proposa un enchaînement « pivot-frappe » sur un pas (47’). Derrière, le Gym continua d’attaquer pour prendre le large, en confisquant le ballon. Lemina manqua le cadre d’une frappe lointaine (48’), Bard trouva les gants de Popovic sur une demi-volée aux abords de la surface (58’).

Gordan Petric procéda à de multiples changements pour inverser le cours des évènements. Le Gym commença à reculer et le Partizan revint rapidement au score, sur un but de Gomes, dans la surface, sur lequel Bulka ne put rien (1-1, 74’). Injuste et cruelle, cette égalisation réveilla les fantômes de Slovácko. Les supporters niçois et Mario Lemina les rendormirent en deux minutes. Piqués dans leur orgueil et poussés par un public magnifique, les Rouge et Noir repartirent de plus belle, et le grand Mario dépassa ses fonctions. Servi par Thuram dans la surface, dans une action qui porte le sceau des récupérateurs, l’international gabonais fit un crochet pour se mettre sur son droit et déclencha un tir puissant. Dévié par Belic, celui-ci trompa Popovic et délivra les Niçois (2-1, 77’).

Dans le dernier quart d’heure, le Gym ne subit pas une pression folle, mais la tension régna sur la Plaine du Var. Le coach Favre lança Beka Beka, Mendy et Viti, passa à trois derrière.  Nice continua à aller de l’avant mais le Partizan attaqua, et l’Allianz Riviera retint son souffle sur une intervention mal maîtrisée d’Antoine Mendy dans sa surface. Heureusement, l’arbitre signala un hors-jeuet les Aiglons validèrent un joli succès.

En tête du groupe D, le Gym n’est cependant pas qualifié. Il garde son destin en main et devra poursuivre ses efforts à Cologne, jeudi prochain, après un déplacement à Lorient qui arrive ce dimanche (J13, coup d’envoi à 17h05).