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Nice – Paris en 5 questions
Ce samedi, le Gym s’est incliné à domicile face à Paris, dans le cadre de la 8e journée de L1 (0-3). Quels enseignements tirer de ce duel ? Quelle lecture avoir de la rencontre, à froid ? Que retenir de ce dernier samedi de septembre ? Retour sur le match en 5 questions… et en 5 réponses.
Quels ont été les choix du coach Vieira ?
Depuis le début de saison – préparation comprise -, Patrick Vieira a toujours utilisé deux systèmes : le 3-5-2 et le 4-3-3. Samedi, les Aiglons ont à nouveau évolué dans les deux. Ils ont débuté dans le premier (celui qui a permis de remporter les 3 succès cette saison), avec une base arrière renforcée, Youcef Atal à droite (seul changement par rapport à Nantes), Racine Coly à gauche, Myziane et Allan Saint-Maximin devant. Auteur d’un joli but à Nantes dans la semaine, J.V. Makengo était également titulaire dans le milieu à 3, avec un rôle très offensif : celui de passe-muraille. A l’origine de la première étincelle du Gym, l’ancien Caennais a été contraint de laisser sa place à la demi-heure. Wylan Cyprien lui a succédé, au coeur du jeu, avant de se faire exclure pour avoir reçu deux jaunes.
Le Gym mené (0-1) à la pause, Patrick Vieira a lancé Mario Balotelli dès le retour des vestiaires, pour tenter de changer les choses, en sortant Racine Coly (latéral gauche) pour passer en 4-3-3. Après la rencontre, le coach est revenu sur certains de ses choix. « Le cas de Mario est totalement différent de celui de Wylan. Il a loupé la préparation, il a du retard physique sur les autres et travaille pour récupérer. Wylan a fait, lui, une très bonne prépa’, mais il a besoin de temps pour retrouver la forme. Cela reste deux joueurs très importants pour moi vu la manière dont je veux que l’équipe joue ». En s’arrêtant brièvement, dans la foulée, sur l’entente entre Super Mario et Saint-Max’. « Il y en a un qui a le rythme, l’autre qui a encore besoin de travailler un peu plus : les bons joueurs peuvent toujours jouer ensemble ».
Et Paris dans tout ça ?
Ce samedi, l’adversaire parisien a dégagé une puissance impressionnante. Truffé d’individualités au talent immense, le collectif de la capitale n’a laissé que des miettes aux Aiglons après avoir ouvert le score (24’, Neymar). Il s’est présenté, en outre, avec un dispositif inédit (3-4-3) « Face à Nice et ses attaquants, chaque ballon que tu perds est dangereux : c’est pour ça que je voulais trois défensifs devant le ballon, a analysé Tomas Tuchel après coup. Le début de match était très intense.
Nice est très fort lorsqu’il a le ballon, donc je ne voulais pas que l’on soit trop dans des phases sans possession, c’est pour ça que j’ai changé de schéma tactique. Les joueurs étaient très ouverts à l’idée de changer, ils ont évolué avec beaucoup de courage et de qualité. Les 20 premières minutes, les deux équipes ont joué à un niveau très élevé. Après avoir ouvert le score, nous avons réussi à contrôler le match, notre victoire est logique ».
Pourquoi le but parisien de la 43’ a-t-il été refusé ?
Pour un hors-jeu de Kylian Mbappé. Après une interception haute de Marquinhos, l’attaquant champion du monde possédait une légère avance sur l’arrière-garde niçoise au moment du départ du ballon. D’où l’annulation du 2e but des Franciliens en première période, après utilisation de la VAR.
En revanche, sur le dernier but de la soirée (inscrit par Neymar), Mbappé n'était pas hors-jeu sur la passe de Rabiot (92’).
Pourquoi, justement, Clément Turpin n’a pas fait
appel à la VAR sur l’expulsion de Cyprien ?
Pour des raisons réglementaires, car le 2e jaune n’est pas un cas de figure où l’arbitre peut avoir recours à la VAR (contrairement au carton rouge direct). La nuance est subtile mais explique la décision prise à la 60’ (Wylan avait également reçu un avertissement à la 45’). C’est la première expulsion du box to box en 85 matchs de L1.
Comment était l’ambiance ?
Très festive avant le coup d’envoi et lors des 20 premières minutes, puis peu à peu douchée par l’emprise parisienne. Pour ses 5 ans, l’Allianz Riviera avait pourtant fermé ses guichets à la mi-journée (33 138 spectateurs, meilleure affluence de la saison, en attendant le derby face à l’OM, qui se déroulera dimanche 21 octobre), et les Niçois poussèrent d’entrée. En profitant des multiples animations sur le parvis, d’abord, puis en saluant l’arrivée du bus des Aiglons dans la fièvre et en réservant un bel accueil à Mario Balotelli.
Les drapeaux, les flammes et un magnifique « Nissa la Bella » offrirent un air des grands soirs à cette fin d’après-midi. Le but de Neymar (22’) fit passer un vent très frais, l’annulation du 2e but du Brésilien (à la 43’) raviva la flamme, mais celle-ci retomba au pire moment : au retour des vestiaires, quand Nkunku doubla la mise (46’). L’expulsion de Wylan Cyprien (60’), la domination parisienne, l’absence de suspense et le dernier but de Neymar (92’) ne permirent jamais au contexte de s’électriser complètement au fil de la soirée.
C.D.