Nice 2-1 Bordeaux
Avec les tripes
Dominateur en première période, dominé en seconde, le Gym a puisé au fond de lui-même pour décrocher un précieux succès face à Bordeaux (2-1). Il renforce un peu plus sa place sur le podium.
Action, réaction
Le sprint final est lancé. Tout, lors de cette 31e journée de L1, confirma cet état de faits. Le jeu, la tension, les émotions. Les batteries pleines et les jambes légères, les 22 acteurs attaquèrent les débats avec beaucoup d'intensité. Chacun dans son style : le Gym avec possession, élégance et détermination ; les Girondins avec impact, vitesse et jeu direct. Résultat ? La première période fut disputée sur un rythme effréné. Attaquant face à une Sud brûlante, les Aiglons furent les premiers à se mettre en évidence. Dès la 5e minute, un corner de Mika Seri prolongé au premier poteau par Valentin Eysseric fut repris par un Souquet en pleine extension, mais le ballon acheva sa course sur le montant adverse. Le ton fut donné et l'ouverture du score visiteuse ne fit pas dévier les Aiglons de leur route.
Au quart d'heure, suite à une action à une touche, Gaëtan Laborde se joua de Dante et Le Marchand pour frapper fort entre les cannes de Cardi'. Ouverture du score somptueuse mais injuste. Avantage de courte durée. Les Rouge et Noir ne s'affolèrent pas et recollèrent rapidement au score. Suite à une merveille de mouvement collectif, Arnaud Souquet déborda et se fit faucher par Jérémy Toulalan. Le pénalty justifié fut transformé par un Mario Balotelli lucide et efficace.
Disponible dans le jeu et concerné par les phases défensives, l'Italien fut également à l'origine de l'avantage niçois. En se replaçant au petit trot, (ou en flairant le coup avec roublardise, en fonction de la version...), le numéro 9 récupéra une mauvaise transmission girondine et servit Eysseric. La suite ? Un tour de magie du meneur niçois, qui sortit de son chapeau un missile trouvant le soupirail de Carrasso (34').
Placés dans un 4-2-3-1 qui vit un Vincent Koziello très actif associé à Mika Seri dans l'entrejeu, les locaux firent plaisir à voir. Mirent de la vitesse dans leurs transmissions, de l'allant dans leur jeu, de la justesse dans leurs mouvements. Disciplinés, ils terminèrent le premier acte un peu plus bas, solides. Cardinale claqua au-dessus de sa barre un ballon dévissé par Max' Le Marchand (33'), avant de sortir comme une flèche devant Vada (36') pour maintenir l'avantage à la pause. Sans que celui-ci ne paraisse usurpé, tant les Azuréens eurent l'emprise du jeu (68% de possession à la pause). Même si, avec leur 4-3-3 ouvrant les couloirs à Malcolm et Kamano - très durs à prendre au un contre un et évoluant "en mode pieds opposés" - les Marine et Blanc demeurèrent dangereux et dans le mach.
Résistance
Devant au score, les hommes de Lucien Favre attaquèrent les 45 dernières minutes comme ils terminèrent les premières : plus bas sur le pré. Petite différence, ils souffrirent beaucoup. Bordeaux posa le pied sur le ballon et se procura rapidement une situation chaude. Kamano frappa un coup franc dévié au-dessus par le portier local (55'). Sur le corner qui suivit, à la suite d'un cafouillage, ce même Kamano manqua le cadre à 2 mètres de la ligne de but. Les premiers avertissements furent sans frais. Ils prouvèrent néanmoins que les coéquipiers de capitaine Dante devraient résister pour rester en tête. Ils s'y employèrent donc, avec hargne, détermination... et réussite.
Servi par un Valentin Eysseric lumineux tout au long du match, Super Mario déclencha une frappe surpuissante, repoussée comme il le put par Carrasso... et malheureusement non reprise par un Ricardo en position favorable (64'). Une action étant l'une des seules étincelles offensives des Aiglons après la pause (une frappe tardive de Valentin Eysseric étant la seconde).
Moins inspiré, ils s'accrochèrent pour garder leur avantage, poussés par leur peuple. Kamano - remuant mais maladroit - profita d'une hésitation locale pour se retrouver seul devant Cardinale, mais loupa le cadre (66'). Jocelyn Gourvennec joua son va-tout à 20 minutes du terme, en lançant coup sur coup Rolan et Menez à la place de Laborde et Vada, terminant la rencontre avec... 4 attaquants de métier. Adam Ounas, dernier changement du coach bordelais, enleva trop sa frappe à 10 minutes du terme. Diego Rolan effleura le cuir du crâne dans la foulée. Le Gym continua à souffrir. Plia. Mais au courage et à l'orgueil, le Gym ne céda pas.
Il revient ainsi à 1 unité de Paris (qui compte un match en moins) et prend 2 longueurs de plus sur Lyon, accroché à Rennes cet après-midi. Les Gones pointent désormais à 16 longueurs des Aiglons (avec un match en moins au compteur).
La route continue d'une superbe manière.
C.D.
A Nice, Allianz Riviera,
OGC Nice 2-1 FCG Bordeaux (2-1 à la mi-temps)
31e journée de L1 - 02/04/2017
19 669 spectateurs
Arbitre : Benoît Bastien
Buts : Balotelli (16'), Eysseric (27') pour Nice ; Laborde (9') pour Bordeaux
Avertissements : Souquet (40'), Cardinale (82'), Balotelli (88') pour Nice ; Jovanovic (24') pour Bordeaux
OGC Nice : Cardinale - Souquet, Dante (cap), Le Marchand, Dalbert - Koziello, Seri - Ricardo, Belhanda (Le Bihan, 78'), Eysseric (Sarr, 89') - Balotelli.
FCG Bordeaux : Carrasso - Sabaly, Lewczuk, Jovanovic, Contento - Vada (Menez, 71'), Toulalan (cap), Sankharé - Malcolm, Laborde (Rolan, 71'), Kamano (Ounas, 78')