Auteur d'une première pérode poussive, l'OGC Nice a affiché un plus beau visage lors du second acte. Au point d'avoir mené au score jusqu'à un petit quart d'heure du terme, pour finalement concéder une égalisation tardive et partager les points avec Evian (2-2).

Le Gym s'attendait à rencontrer un visiteur « rompu au maintien et au combat », les premières minutes montrèrent qu'il ne s'était pas beaucoup trompé. Partis chasser très haut dans le camp local, les Haut-Savoyards posèrent beaucoup de problèmes aux hommes de Claude Puel durant le premier acte, faisant parler à souhait leur impact et leur volonté. Placés très haut sur le terrain, ils poussèrent d'entrée les Niçois à la faute, quand Nsikulu obtint un pénalty à la 8e minute, fauché par Pouplin à la suite d'une mésentente entre Gregoire Puel et Romain Genevois. Le portier niçois se chargea de maintenir son équipe à flots en détournant le pénalty de Wass d'une belle horizontale, mais ne put rien faire sur le coup de tête puissant de Nounkeu au quart d'heure de jeu (0-1). Le capitaine évianais donna l'avantage à ses hommes, et imposa sa force dans l'axe de la défense, aux côtés de Cédric Mongongu. Le Gym mit du temps à se relever de l'entame des Roses. La paire Mendy – Hult dut contenir avec difficulté la pression des milieux évianais, Amavi le remuant Daniel Wass, Genevois et Gomis le véloce Nsikulu... Une physionomie délicate renforcée par un bloc adverse compact verrouillant les espaces efficacement après avoir ouvert la marque. Mais alors que l'on s'acheminait vers une « mi-temps sans », Nice parvint finalement à refaire son retard dans les dernières minutes, en exploitant à fond sa seule véritable occasion. Lancé par Eysseric, Benrahma – titulaire sur l'aile droite de l'attaque – fit parler sa technique en un contre un, effaçant Juelsgaard d'un subtil passement de jambes, et servant idéalement Bosetti. L'enfant du Vieux-Nice, après avoir trop enlevé son premier tir (26e), égalisa d'un ballon piqué qu'il se plait à faire depuis ses jeunes années (1-1). Secoué, le groupe de Claude Puel resta tout de même dans son match, affichant une froide efficacité.

D'autres intentions en seconde période

Une égalisation qui eut le mérite de relancer parfaitement les Rouge et Noir, qui revinrent sur le pré avec d'autres intentions, prirent le contrôle des débats... et inversèrent la pression. Hult et Mendy donnèrent le tempo, montant en régime au fil des minutes. La défense niçoise se remit à l'endroit et mena la vie dure à l'attaque visiteuse (à l'image d'une intervention impeccable de Genevois devant Nielsen à la 66e minute), se montrant intraitable dans tous les duels. Devant, Bosetti fit preuve d'un coeur énorme et se montra souvent juste dans ses prises de balles et ses orientations, s'appuyant sur un Bauthéac ayant plus de ballons à se mettre sous la dent, et sur un Benrahma qui causa bien des tourments à Juelsgaard. Cette belle entame faillit se matérialiser rapidement, sur un centre de Bauthéac côté droit, remis par Eysseric en retrait et repris par Hult du droit (52e). Cette tentative, qui frôla le cadre, fut suivie un petit quart d'heure plus tard par le deuxième but niçois, validé sur une frappe de Bosetti repoussée par Leroy, remise dans l'axe par ce même numéro 23 prompt au rebond, et propulsée dans les filets par Eysseric, à l'origine de l'action (68e). Nice capitalisa sur son temps fort, resta en place un bon moment, l'entrée d'Albert amenant densité et hargne au coeur du jeu. Croyait avoir fait le plus dur et s'être placé pour l'emporter. Mais fut surpris, alors qu'il n'était plus en danger, par une frappe de Thomasson déviée par Gomis dans ses propres filets (78e). Les Azuréens tentèrent de pousser pour aller chercher la victoire, frappèrent la barre sur un coup-franc excentré bien botté par Bauthéac (89e), et durent finalement se contenter du nul après être passé par tous les états. Un petit point qui permet malgré tout d'augmenter à 6 points la distance avec la zone rouge, Toulouse (18e) ayant chuté ce samedi.

Constantin Djivas