A contretemps durant le début de son parcours, l'Olympique Lyonnais a su trouver le bon tempo au fil des semaines, au point de s'installer dans le fauteuil de leader... et d'être en position de force pour conquérir le titre national en fin de saison.

Lyon est jeune. Manque d'expérience. A changé d'ère en « prenant le risque » de miser sur son centre de formation. L'été n'était alors pas encore terminé que les jugements se faisaient sévères autour de l'équipe fraîchement prise en main par Hubert Fournier, éliminée prématurément de l'Europa League par Astra et défaite 3 fois en 4 journées de L1, face à Toulouse, Lens et Metz. Celle-ci a balayé les doutes d'un grand revers de pied, en souriant avec malice lors de l'éclosion ou de l'affirmation des pépites issues de son académie. Car la jeunesse lyonnaise s'est affirmée, répétant week-end après week-end les performances de haute volée et tenant le dragée haute à n'importe quel adversaire de l'hexagone. Encadrée par quelques éléments avec de la bouteille (comme Jallet ou Bisevac) et portée par un duo infernal (et international) Lacazette (23 buts, 5 passes décéisives en L1) Fékir (11 buts, 7 passes), tandem dont la figure de proue caracolant en tête des artilleurs de la L1 ne pourra être présente ce week-end pour cause de suspension (à l'instar de Bédimo et Umtiti).

Son destin dans les pieds

Assis dans un redoutable 4-4-2 en losange, les Gones ont affirmé leur identité à un point ayant fait basculer le titre du stade de chimère à celui de probabilité. Depuis les trois sorties de route initiales, ils n'ont concédé que deux revers, ont résisté aux gros bras du championnat à l'extérieur (nul à Paris et à Marseille) tout en se montrant intraitables à domicile (en préservant leur invincibilité depuis la venue des Sang et Or). Dans le jeu, tous les secteurs sont chargés. Anthony Lopes rend d'excellente copies dans les buts à chaque sortie. Au milieu, Gonalons semble être de retour au top après le petit écart lillois, flanqué efficacement de ses talentueux lieutenants Ferri et Tolisso, alors que Yoann Gourcuff représente toujours une plus-value en 10 lorsque son corps le laisse s'exprimer. Enfin devant, le talent et l'explosivité de Nabil Fékir (11 buts et 7 passes décisives cette saison en L1) auront bientôt le loisir de s'observer avec la tunique de l'équipe de France. Bref, l'adversaire a de l'allure, malgré les absents. Le défi qui se présente au Gym n'en est que plus excitant.

C.D.