Nettement dominateur dans le jeu, le Gym n'a pas réussi à percer le verrou nantais. Au terme d'un bon match jalonné de multiples occasions et d’un but injustement refusé, les Rouge et Noir doivent se contenter d'un partage des points et d'un score nul et vierge (0-0). Encourageant mais frustrant.

On annonçait le visiteur nantais compact, discipliné et difficile à faire tomber. Nous ne nous étions pas vraiment trompés, même si le premier quart d'heure de la rencontre a également montré qu'il pouvait développer un jeu bien huilé. Positionnés très haut sur le terrain – dans le sillage d'un duo de récupérateurs Deaux-Veretout qui n'hésitait pas à aller mordre les chevilles de leurs homologues Hult et Mendy- , les Canaris ont posé pas mal de soucis aux Niçois dès l'entame des débats, et allumèrent même les premières étincelles (frappe de Veretout captée facilement par Hassen à la 5e minute). Des velléités rapidement éteintes par les locaux, qui montèrent progressivement en puissance... et grimpèrent d'un cran sur le pré, en s'appuyant sur le gros travail d'Alassane Plea, à l'aise dos au but dans un rôle de remiseur, intelligent dans ses déplacements, très véloce mais malheureusement pas récompensé de ses efforts. Les Aiglons posèrent donc assez rapidement leurs griffes sur les débats. S'assurèrent la possession (57% sur la première mi-temps) et se créèrent une multitude d'occasions (9 tirs dont 4 cadrés sur cette mi-temps !)... sans trouver la faille. La faute à un petit manque de justesse dans le dernier geste comme la frappe un peu écrasée de Plea (6e), à un Remy Riou vigilant sur la tête bien smashée d'Eysseric (24e), ou encore à deux têtes nantaises qui dévièrent la frappe de Niklas Hult (consécutive à une longue chevauchée de Romain Genevois) et le coup-franc de Carlos Eduardo (44e). Et lorsqu'ils parvinrent à percer le verrou nantais, à la suite d'un énorme travail de Plea et d'un bonbon adressé à Carlos Eduardo, catapulté dans le filets par la tête du brésilien, les Rouge et Noir se virent refuser l'ouverture du score par l'arbitre assistant ayant signalé à tort une position de hors-jeu.

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Des balles de match manquées...

Une domination qui reprit de plus belle lors de leur retour sur le rectangle vert. Toujours rigoureux défensivement, où la charnière Diawara-Genevois offrit pas mal de gages de sécurité, le Gym porta d'emblée le danger sur la cage jaune, par le biais d'une grosse frappe flottante de Bauthéac, captée par Riou. Le numéro 11 niçois monta en régime au gré des minutes, posant beaucoup de soucis à Alhadhur par sa qualité de percussion et son envie d'aller vers l'avant. Une ambition -reprise à l'unisson par toute l'équipe durant les 45 dernières minutes- qui aurait incontestablement mérité de se matérialiser au tableau d'affichage. Ce ne fut pas le cas, malgré les occasions qui se succédèrent de nouveau. Eysseric, seul à l'entrée de la surface nantaise, ouvrit trop son pied à l'heure de jeu. Plea, servi en retrait après un débordement monstrueux d'Amavi, manqua de promptitude au moment de conclure (72e). Bosetti, à peine entré en jeu, écrasa un peu trop son premier ballon de but (80e). Bref, ce soir le Niçois tentèrent. Développèrent un jeu rapide, léché et empreint d'une certaine sérénité. S'arrachèrent. Mais ne trouvèrent malheureusement jamais la faille. Il y a tout simplement des soirs où ça ne sourit pas.

Constantin Djivas