Saint-Étienne 1-3 Nice

Haise : « Défendre en avançant et en simplifiant les choses »

Voici la réaction de Franck Haise en conférence de presse à l'issue du succès (1-3) décroché par le Gym sur la pelouse de Saint-Étienne, ce samedi après-midi. 

Coach, avant la mi-temps, vous n'aviez pas l'air très content du début de match de vos joueurs...
J'avais des raisons de ne pas l'être ! Même si on avait eu deux grosses occasions, dont un but, dans les dix premières minutes de la première mi-temps, on ne faisait pas ce qu'on devait faire. Nous n'étions pas acteurs défensivement, pas acteurs avec le ballon... Pendant 35 minutes, il n'y a pas eu grand chose de positif de notre côté. J'avais beaucoup d'énergie, comme je ne pouvais pas la dépenser sur le bord du terrain (le coach était suspendu pour la rencontre), j'ai pu en redonner un peu aux joueurs à la mi-temps. 

Qu'avez-vous changé à la mi-temps pour être plus acteur en seconde période ?
Défendre en avançant et en simplifiant les choses, en faisant avancer les pistons et en gérant différemment les plongées adverses, en avançant en plus les centraux en cas de besoin. Je leur ai aussi demandé d'être plus mobiles avec le ballon. Mais il fallait déjà avoir le ballon pour le faire, et on ne l'a pas eu beaucoup en première mi-temps. 

Aviez-vous la volonté d'exploiter la possession stéphanoise en vous projetant rapidement en contre-attaque ?
Non, ce n'était pas une volonté de se dire : "on mène 1-0, il reste 85 minutes, maintenant on attend et on se projette dans le dos des Stéphanois." Ça peut arriver, selon les moments du match et ce que l'équipe adverse peut proposer, que l'on soit amenés à reculer, on peut décider d'être un peu plus bas. Mais pour le coup, ce n'était pas une volonté aujourd'hui (samedi)

Cette attitude un peu passive, vous l'expliquez par le fait que vous avez rapidement mené au score ? Était-ce parce que vous n'étiez pas sur le banc ?
J'espère que ce n'est pas parce que je n'étais pas sur le banc, sinon je vais être obligé d'hausser le ton avant le match, à la mi-temps, et je ne préfère pas. Après l'ouverture du score, on s'est peut-être dit que ça allait suffire, mais quand il reste 80 minutes, il faut jouer. Soyons acteurs, soyons proactifs ! Durant une large partie de la seconde période, on s'est créés beaucoup d'occasions. Ça n'avait plus rien à voir, même si on n'a pas tout réussi. Ce qui est sûr, c'est que si on avait fait une seconde mi-temps similaire à la première, on aurait vraisembablement perdu le match. Sur la deuxième période, il n'y a pas eu photo. 

Aviez-vous ciblé des points en particulier dans cette équipe de Saint-Étienne ?
On en cible toujours. Dans toutes les analyses que font les staffs, on cible des problèmes à poser à l'adversaire. Je ne vais pas rentrer dans le détail. Il y en avait plusieurs, en fonction du système, de l'animation défensive de Saint-Étienne... On l'a parfois bien fait, parfois pas assez bien. Il y a aussi les problèmes que l'adversaire nous pose et comment on doit les gérer. Vu qu'on les a mieux gérés en seconde période, le match a pris une autre tournure. 

Youssouf Ndayishimiye nous a paru particulièrement investi ce samedi. Avez-vous eu la même impression d'un joueur très déterminé, avec un gros impact derrière ?
Youssouf est très déterminé d'une manière générale. Il n'y avait pas beaucoup de joueurs à leur niveau en première mi-temps. Youssouf faisait peut-être partie de ceux qui l'était. 

Comment situez-vous votre colère de la mi-temps, était-ce votre premier coup de gueule de la saison ? 
J'ai déjà eu quelques petits coups de gueule, celui-ci me semblait mérité, je pense qu'il n'y a pas de discussion. Il y a juste à voir les deux mi-temps. Je n'en suis pas un adepte, mais quand il faut réveiller tout le monde... À la pause, j'étais prêt à changer le système et trois ou quatre joueurs, je leur ai dit qu'ils avaient dix minutes. Et j'allais vraiment le faire. Je leur ai dit qu'on pouvait être battu, qu'on peut perdre des matchs, mais pas en faisant si peu de choses. Surtout quand je les vois s'entraîner. Comme vous le savez, ça fait trois semaines qu'on a récupéré beaucoup de monde. Quand je vois la qualité des entraînements et que je vois 35 minutes sur 45 de la première période, je me dis que j'ai loupé un épisode.