Voici la réaction de Franck Haise en conférence de presse, à l'issue du match nul (1-1) effectué par le Gym jeudi face à Bodø/Glimt, en conclusion de la phase de ligue de Ligue Europa.

Coach, parvenez-vous à tirer des enseignements du match malgré la large rotation effectuée ?
Oui, même si j'ai fait tourner, comme la semaine dernière, il y a toujours des enseignements à retirer. Il y en a dans tous les matchs, même dans ceux, comme celui-là, où il n'y a pas d'enjeu sportif. Il y a toujours un enjeu moral à respecter vis-à-vis des spectateurs qui étaient là. Par respect pour nous, aussi, pour le travail. Ça permet aussi à certains jeunes de constater la différence de niveau, même si je le savais avant le match. Ça permet de voir qu'un jeune joueur comme Issiaga Camara évolue bien, et avance. Il a certainement fait son meilleur match depuis qu'il a commencé à jouer avec nous cette saison. J'ai aussi pu voir ceux qui parviennent toujours à performer et ceux qui sont plus en difficulté, donc il y a toujours des enseignements. 

Le fait de ne pas perdre, c'est tout de même positif ?
On va se contenter de peu de choses. On sait que l'on n'a pas été à la hauteur sur l'ensemble de la compétition. Même si on avait gagné le match ce soir, de toute façon, on n'a pas été à la hauteur, même si certaines raisons peuvent l'expliquer. Dans les conditions du match et avec les moyens du jour, notamment sur la première période, je trouve que l'équipe s'est accrochée. On n'a pas tout réussi, loin de là. En deuxième mi-temps, on a senti que plus ça avançait, mieux on était, l'équipe avait bougé. On a cherché à gagner le match, même si on a été menés pendant un moment. On n'a jamais mené au score pendant cette compétition, c'est aussi une réalité. On a d'abord égalisé sur un joli mouvement, avec des joueurs habituellement titulaires, puis on a cherché à aller jusqu'au bout pour gagner ce match-là. Mais on n'a pas réussi à le faire. 

Ressentez-vous une forme de culpabilité vis-à-vis de l'indice UEFA de la France ?
On est coupables de rien mais on est déçus de ne pas avoir été au niveau, déçus d'avoir loupé des matchs, de ne pas toujours avoir eu notre effectif pour jouer les deux tableaux. Il y a suffisamment de gens qui nous mettent coupables pour que je mette de la culpabilité sur mon groupe et sur moi. Jusqu'à ce soir, avec les moyens du bord, on a fait le maximum avec les gars. Même des garçons pour qui c'était très difficile. 

Avez-vous des nouvelles de Moïse Bombito, après son choc en début de deuxième période ?
Je crois que c'était plus de peur que de mal. Sinon il n'aurait pas pu terminer comme il l'a fait en gérant encore quelques courses dans la profondeur. 

Était-ce important pour vous de donner du temps à certains joueurs, notamment à Moïse Bombito ?
Pour Moïse, c'était important d'engranger les minutes, puisqu'il n'avait plus commencé un match depuis la rencontre de Coupe de France à Corte, le 21 décembre dernier. Il y a un match qui arrive très vite dimanche à Toulouse, puis on va encore enchaîner deux autres matchs la semaine suivante. Il n'y aura pas vingt joueurs qui les joueront, c'est certain, même s'il n'y en aura pas que onze non plus. Pour Moïse, dont on aura besoin rapidement, c'était important qu'il puisse, si possible, aller au bout des 90 minutes et ça a été le cas. Je l'ai plutôt trouvé en bonne forme et dans une bonne condition. 

En plus du championnat, il vous reste aussi la Coupe de France, ça va vous permettre de garder tout le monde sous pression ?
Tout le monde, je ne sais pas. Est-ce que tout le monde va jouer, je n'en suis pas certain. Que tout le monde doive être sous pression, oui, c'est mieux. Si on est joueur et qu'on n'est pas sous pression pour montrer le meilleur quand on joue et quand on rentre... J'espère qu'ils sont tous sous pression. Mais il y aura un peu moins de place à l'avenir, c'est certain.