Face à la presse, Francesco Farioli est revenu sur le match nul (0-0) ramené de Brest par le Gym ce dimanche après-midi. Satisfait du match de ses hommes, le technicien italien estime ce résultat logique. 

Coach, est-ce un match nul logique ?
C'est un bon résultat, une bonne prestation de toute l'équipe avec beaucoup de caractère, de l'engagement physique. On savait que ce serait un match très compliqué, nos garçons ont su limiter les armes offensives de Brest, qui est la troisième meilleure attaque du championnat. On a su bloquer leurs latéraux, qui sont de vrais atouts chez eux. On a même eu quelques situations intéressantes en première période avec de belles manoeuvres collectives. Je pense aux actions avec Jordan Lotomba et Evann Guessand, qui ont failli débloquer le match. Dans un match comme celui-là, il y a différentes phases et l'équipe a bien su interpréter certaines d'entre elles, avec maturité. Félicitations aux vingt-deux acteurs.

Est-ce que vous pouvez revenir sur les 20 premières minutes ? C’est grâce au changement de système que vous avez été si bons dans le jeu ?
Je ne suis pas d'accord sur le fait que l'on ne joue pas souvent comme aujourd'hui. La différence, c'est l'adversaire. Aujourd'hui, on a eu une équipe en face de nous qui est venue nous chercher avec agressivité. Ça permet d'ouvrir des espaces, de jouer des actions plus verticales. Peut-être que de l'extérieur, pour les supporters ou les journalistes, on a eu l'impression que nous jouions plus rapidement mais en réalité, ce qui change n'est pas notre approche mais le jeu que pratique l'adversaire. Quand on affronte des équipes qui jouent en 4-4-2 avec onze joueurs dans leur moitié de terrain en phase défensive, ce n'est pas pareil. Les 20-25 premières minutes nous ont permis de jouer plus vertical, mais c'est dû au type de match que l'on avait à jouer. Je suis heureux de ce match, les garçons ont su assimiler en très peu de jours cette nouvelle organisation. On a su trouver de nouvelles lignes de passe. Brest a proposé un style de jeu ouvert et ça nous a permis d'avoir des combinaisons plus verticales.

En avant-match, vous aviez valorisé le jeu de Brest. Cette rencontre vous a-t-elle conforté dans le fait que cette équipe n'était pas à sa place par hasard ?
Si il y a bien une chose que j'ai dite durant la conférence de presse d'avant-match qui était juste, c'est bel et bien celle-là. Les compliments que j'avais formulé sur Brest avant le match, je les confirme et je les redouble même. C'est une équipe avec énormément de mobilité, de courage, qui a une philosophie de jeu et une organisation, des joueurs qui sont dans un état de forme exceptionnel, qui peuvent vous mettre en difficulté à tout moment. Pour nous, c'est un bon résultat. Après le match, avec le coach Eric Roy, nous nous sommes salués. On s'est dit l'un à l'autre que c'était un grand match et que le résultat était juste. Je pense que c'est l'analyse la plus objective.

Pourquoi avoir changé de système pour ce match ? Était-ce un moyen d’être moins prévisible dans cette bataille tactique avec Eric Roy ?
C'est un changement que j'ai effectué pour ce match, pour avoir des lignes de passe qui aident nos joueurs à trouver des solutions. Parfois, cela a permis de créer de superbes mouvements. Ce système pourra se reproduire à l'avenir, peut-être au prochain match, on verra. L'important pour nous est d'avoir plusieurs cordes à notre arc. Les garçons ont su assimiler en très peu de jours ce changement de système. Ils ont disputé un match avec grande attention, que ce soit avec ou sans ballon.

Que pouvez-vous nous dire du trio Dante-Youssouf-Todibo, car on avait l’impression que rien ne pouvait les perturber aujourd'hui…
Ce sont trois joueurs très important pour nous, ils nous apportent tellement. Aujourd'hui, ils ont été très forts contre l'équipe qui est peut-être la plus physique du championnat, assurément la plus forte sur les duels aériens. C'est une équipe très mobile, avec trois milieux, notamment Lees-Melou, qui sont capables d'évoluer partout, un Camara qui vient chercher les ballons et attaquer l'espace. Mais je voudrais aussi saluer nos joueurs devant, Gaëtan Laborde et Evann Guessand, qui ont fait un match ... Je n'ai pas les mots pour le décrire. C'était dans l'ensemble un beau match de boxe et un résultat nul logique et correct.

Vous enchaînez dès mercredi avec un 8e de finale de Coupe de France face à Montpellier. Comptez-vous faire tourner ?
Mercredi, nous irons à Montpellier avec les joueurs qui seront pour moi les onze meilleurs. On veut aller le plus loin possible dans cette compétition donc nous prenons match après match avec les meilleurs joueurs à disposition. On fera le maximum.