Le capitaine était tout sourire pour retracer le match nul hâletant du Gym à Cologne (2-2) et la qualification décrochée au terme de la 6ème journée du groupe D de Conference League.

Dante, quel est ton sentiment après cette rencontre ?
On n’a pas lâché, on a cru en nous jusqu’au bout. Cette première mi-temps était très intelligente, très belle, même si on leur laissait un peu plus le ballon. On était intelligents, car c’était à eux de garder le ballon, de prendre des risques. On a fait de bons contres, on marque deux buts. En deuxième mi-temps, sur les 15-20 premières minutes, on a beaucoup souffert. Après, on s’est quand même remis dans le match, on a eu beaucoup de personnalité. Je pense que c’est ça qu’il faut retenir. Et surtout la qualification à la première place. 

Vous n’avez pas douté après le 2ème but de Cologne ?
On n'a pas eu toute la maîtrise, d’autant qu’ils marquent un troisième but hors-jeu. Mais cette envie de continuer à jouer, ce courage d’aller au duel, de courir, de ne rien lâcher, de tacler : c’est ça qu’il faut, quoiqu’il arrive. On ne laisse pas notre travail. À la base, il y a l’agressivité, les courses, l’abnégation, la solidarité, la solidité. On l’a bien fait, surtout après le 2ème but. 

Résultat, vous passez les poules de Coupe d’Europe. Qu’est-ce que ça représente pour toi et pour le club ?
On marque l’histoire, c’est bien. On veut continuer. Ça fait plaisir, pas seulement pour l’équipe, mais aussi pour le club, pour les supporters qui auront encore un déplacement. J’espère qu’il sera très beau, et qu’ils seront très fiers de nous. On va tout donner pour se qualifier et continuer cette belle aventure. 

Il y a une dynamique, il se passe quelque chose. Vous en parlez entre vous ?
Bien sûr, et le match de championnat dimanche (à Lorient 1-2), c’était pareil. On a fait une très mauvaise première mi-temps, puis on sort la tête de l’eau en deuxième période. On reprend des forces, ensemble. 

Qu’est-ce qui a changé depuis quelques matchs ?
La mentalité. Tous les joueurs ont une prise de conscience. Chacun commence à se concentrer sur soi-même et s’est autocritiqué. Nous ne sommes pas au top, nous devons tous faire plus. Cette prise de conscience nous a fait du bien. On a montré que quand nous sommes solidaires, quand nous sommes ensemble, c’est beaucoup plus facile de gagner le match. 

Tu disais que ça faisait plaisir de gagner en Allemagne...
Oui. Après, ça court. Il y a de l’ambiance, de l’intensité, de la dynamique. Maintenant, il nous faut pour nos supporters un beau déplacement. La beauté, c’est de jouer de grands matchs. S’il faut prendre une grosse équipe, on la prendra avec grand plaisir. 

On t’a vu fou de joie au coup de sifflet final. Tu as 39 ans mais quand tu vis des moments comme ça, tu arrives à en profiter à fond. C’était aussi ton message auprès de tes coéquipiers ?
Bien sûr. C’est pour passer le message que tous les efforts que nous avons faits pendant ces six matchs, il faut les apprécier. Tous les 600 supporters ont payé pour faire ce déplacement. On doit fêter avec eux, danser avec eux, chanter avec eux. C’est pour ça. Dans la vie, tous les sacrifices apportent une récompense. Elle est là. Il faut profiter, on vit un bon moment. On va le fêter avec eux, surtout qu’on a fini premiers. Quand je me rends compte que ça peut être mes derniers matchs de coupe d’Europe, il faut le fêter. La vie et le sport sont faits de beaucoup de sacrifices, d’abnégation, de discipline. Mais quand tu as des résultats, tu as le droit de fêter et il faut le faire. Quand je travaille, je le fais avec une haute intensité. Quand je fête, je le fais avec une haute intensité (rires).