OGC Nice - Maccabi T-A
Forçons le barrage !
Tout aurait dû être plié. Emballé, pesé, envoyé. Quand Andy Delort claqua son triplé à Reims et que Lille fit le travail, tout était fait : le Gym allait retrouver l’Europe, l’Europe le Gym, les Niçois le voyage et les voyageurs Nice.
Il y a une semaine, l’affaire, elle aussi, devait être entendue. La note réglée proprement au bout de 45 minutes étincelantes où les Aiglons ne laissèrent rien, ou presque, à leur premier adversaire européen de l’été : le Maccabi Tel-Aviv.
Pourtant, il y a trois mois comme une semaine, le football s’est chargé de rappeler à notre Amour commun qu’un grand tout pouvait basculer sur un petit rien. Sur un but inscrit dans la dernière minute d’une saison par un adversaire direct dans un autre match (Rennes en l’occurrence), ou sur un but qui nous fuit, aux confins de la Méditerranée, alors qu’un orage rouge et noir s’abattait sur un stade Bloomfield sans nuages mais chaud comme une cocotte.
Oui, tout aurait dû être fait, mais tout reste à faire. À Reims, notre Gym est allé chercher de quoi croire en son destin continental. A Tel-Aviv, il est allé prendre le pouls de la Coupe d’Europe, en observant – à ses dépens – que l’efficacité demeure la seule et unique vérité. Et en vérifiant que la destination compte parfois plus que le chemin par lequel elle se gagne.
Tout reste à faire et tout se jouera dans une soirée où la donne est claire : nos Aiglons, menés 1-0, devront s’imposer par deux buts d’écart pour voir les poules de la Conférence League, utiliser les prolongations s’ils ne parviennent pas à le faire en une heure et demie, voire les tirs au but s’ils ne rattrapent qu’une unité et que le suspense s’étire jusqu’au bout de la nuit. Ils devront, en somme, poursuivre ce qu’ils font de bien et viser le mieux. Le seul moyen pour que l’Europe ne s’efface pas dans notre dos après être passée sous nos yeux.
Que l’on se réjouisse : notre Gym devra renverser la vapeur chez lui, à l’Allianz Riviera. Devant ses supporters. Chez lui, dans le plus bel endroit du monde. Dans les moments où tout se joue, tout compte : y compris la supériorité numérique et la connaissance des lieux. Le match aller, perdu à 11 contre 12, est venu le rappeler.
L’Histoire, quoi qu’il arrive, s’écrira jeudi soir. Et maintenant, plus que jamais, l’OGC Nice a besoin de vous afin que le point final d’une double confrontation incarne le premier chapitre d’une nouvelle aventure...