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Dante : « Quelque chose de très spécial »
Le coach Galtier ne s’est pas présenté seul face aux médias pour lancer la finale de Coupe de France face à Nantes. À ses côtés se trouvait Dante, capitaine du groupe rouge et noir, qui ne boudait ni son plaisir ni son excitation avant le coup d’envoi, prévu samedi à 21h.
Dante, qu’est-ce qu’elle représente cette finale pour toi ?
Ça représente beaucoup, même si j'ai la chance d'avoir gagné d’autres titres. Pour moi, c’est quelque chose de très spécial, l’OGC Nice est le club dans lequel j’ai joué le plus longtemps, là où j’ai joué le plus de matchs dans ma vie et dans ma carrière. J’ai une attache très forte avec ce club. Donc ça va être quelque chose de très spécial, notamment parce que le club attend ça depuis très longtemps.
On compte beaucoup sur ta grande expérience pour calmer certains joueurs sur une finale…
Bien sûr, c’est ma responsabilité. Après, la finale ne se prépare pas le jour même mais une semaine avant. Je suis dedans. J’ai déjà parlé à notre groupe. Je lui ai dit qu’il ne fallait pas jouer la finale dans notre tête avant, qu’il ne fallait pas trop réfléchir, qu’il ne fallait pas changer notre routine, nos habitudes au quotidien ou dans la semaine. Je trouve qu’on a un très bon état d’esprit, très positif. Mais c’est clair que si, à un moment donné dans le match, je sens que notre équipe a besoin de plus de calme, je serai là pour aider.
Le coach a avoué « avoir pensé tous les jours à ce match. » Est-ce que vous aussi, les joueurs, vous y avez pensé tout au long de ces 10 semaines d’attente ?
Oui et non. Quand on réussissait à ne se concentrer que sur le championnat, il y avait toujours quelqu’un en ville, au supermarché, à la boulangerie, pour nous dire qu’il fallait gagner la finale, qu’il allait monter à Paris. Toute la ville était mobilisée. Même si nous avons tout fait pour être 100% concentré sur le championnat, il faut aussi dire que dans notre vie quotidienne, en-dehors du centre, les gens n’attendaient que cette finale et nous en parlaient beaucoup.
Ce sont ces matchs-là qui te motivent et qui te font dire : « J’ai bien fait de continuer » ?
J’ai bien fait de continuer, déjà, parce que j’aime le foot. Je travaille dans le foot pour gagner. Enfin, j’ai vécu des moments spéciaux comme des finales dans ma carrière et j’ai envie d’en revivre chaque année. Aujourd’hui, en regardant surtout le parcours de l’année dernière où j’ai eu une grave blessure, on peut se dire que c’est un grand bonheur pour moi d’être là. Je suis ravi. J’espère vraiment pouvoir aider tous mes coéquipiers et tout le club à remporter ce trophée.
Tu espères trouver une place à côté de la photo de Fred Gioria, dernier capitaine à avoir levé la coupe et actuel entraîneur adjoint. Est-ce que tu as pu échanger avec lui ?
Oui, on a un peu échangé, c’est clair qu’il m’a dit que ça lui ferait plaisir de me voir soulever ce trophée comme il l’avait fait. Je souhaite soulever cette coupe avec lui, ce serait encore plus beau. Mais avant cela, il faut vraiment se concentrer sur un match très compliqué et ne pas commencer à penser à ce qu’on va faire après. À nous d’être vraiment mobilisés avec beaucoup de courage, de personnalité, de caractère et de confiance, car nous devons nous attendre à un match très difficile.
Alexandre Debbache