Voici les mots de Christophe Galtier à l’issue de la victoire du Gym face à Angers, ce dimanche, dans le cadre de la 25ème journée (1-0).

Êtes-vous satisfait du contenu ?
Oui. Il y a eu beaucoup de choses intéressantes, notamment sur la capacité à pouvoir jouer plus haut et à amener plus de danger dans la surface adverse. Malheureusement, ça ne s’est pas concrétisé par des buts. Il y a eu des situations, quelquefois des arrêts du gardien, quelquefois de la maladresse. Mais dans la globalité, je suis content du comportement de l’équipe et de ce que les joueurs ont pu mettre dans ce match. Concernant les situations que nous avons pu subir, elles ont souvent été liées à des pertes de balle un peu stupides. Je pense notamment à la frappe sur le poteau à la 46ème minute. En travaillant sur l’équipe d’Angers, on savait qu’il fallait être juste et ne pas commettre d’erreurs dans les premières relances, parce qu’ils avaient aussi la capacité à se projeter vers l’avant. Ces deux – trois pertes nous ont mis en difficulté. Après, il y a quand même l’histoire d’un traçage de lignes, les bleus et les rouges. Ça se joue au millimètre. Le score aurait pu être plus important et le match plus ouvert à un certain moment. Quand vous menez 1-0, vous n’êtes pas à l’abri que l’adversaire réagisse bien, et le match se tend un peu. C’est un peu lié aussi aux deux dernières défaites qu’on a eues en championnat. On avait une obligation de l’emporter pour rester compétitif. J’étais convaincu que pour l’emporter, il fallait poser notre jeu. Je trouve qu’on l’a assez bien posé.

Quand vous parlez des pertes de balle, il y a notamment eu celle de JC Todibo d’entrée de match. Elle vous a agacé ?
Évidemment que j’ai été contrarié par cette perte de balle qui peut nous mettre vraiment en difficulté. On connait la difficulté quand vous êtes menés au score face à un tel adversaire. C’est compliqué. Il y a eu celle-là, celle de Dante qui finit par un tir sur le poteau, il y en a eu une autre en seconde période. On doit être beaucoup plus exigeants, d’autant plus que c’étaient des situations identifiées et détaillées tout au long de la semaine.

Avez-vous la sensation d’avoir réglé les sautes de concentration du Gym à la maison ?
Ce serait très prétentieux et trop facile de croire que les choses, on les règle sur un match. Il y a eu des fois des sautes de concentration, mais sur d’autres, c’était un manque d’investissement qui a fait que notre parcours à domicile n’est pas un top parcours. C’est aussi l’apprentissage du haut niveau, savoir gagner ce genre de match. Il y a eu le dernier match à domicile contre Clermont, où on n’était pas du tout dans la partie, sans doute projetés sur le quart de finale qui se jouait 3 jours après. Si les joueurs veulent accomplir une belle saison, une très belle saison, ils doivent maintenir un maximum d’exigence et un gros investissement au quotidien à l’entraînement pour qu’on puisse le retrouver le week-end pendant les matchs. J’étais satisfait, même si la semaine n’avait pas très bien démarré sur la première séance, ensuite il y avait beaucoup d’investissement et beaucoup de concentration dans les entraînements. C’est ce que j’ai pu ressentir cet après-midi.

Justin Kluivert est l’un des hommes forts de ce début d’année 2022. Est-il devenu indispensable au Gym ?
Personne n’est indispensable dans une équipe. Mais évidemment, quand vous avez quelqu’un en forme, il faut le mettre sur le terrain. Pourquoi il est en forme ? Parce que déjà il a pris le rythme et la mesure de la charge de travail. Ensuite, comme il a été longtemps absent, il y avait aussi un manque de repères pour ses partenaires, pour savoirs quels étaient ses points forts. A force de s’entraîner et d’enchaîner les matchs, les joueurs ont plus de repères avec lui. Quand il est arrivé, il avait des problèmes physiques mais aussi des problèmes de rigueur tactique. Je touche du bois, les problèmes physiques, ça va. Sur un plan tactique, il a aussi beaucoup de rigueur dans ce que je veux voir de l’équipe quand elle n’a pas le ballon. Il nous apporte de la profondeur, de la percussion, de la qualité technique. Comme depuis quelques semaines, il travaille énormément les coups de pied arrêtés. Ça s’est joué à quelques millimètres pour qu’il ne soit buteur et double passeur décisif cet après-midi.

Khephren Thuram est également impressionnant. Comment l’expliquez-vous ?
Déjà, à partir du moment où les choses se sont éclairées dans sa tête sur ce qu’il allait prendre comme décision. Il avait eu des sollicitations, une envie de départ à un certain moment, pour différentes raisons. Je trouvais que c’était beaucoup trop tôt pour qu’il puisse partir, car il pouvait encore bosser ici, s’améliorer et pousser à la concurrence. Il pensait peut-être à un certain moment qu’il n’allait pas trouver d’espace. Mais à force de travail, à force de détermination, parce que c’est un joueur de vraiment très professionnel, il a intégré en cours de match l’équipe. Puis il a démarré des matchs, a été bon, a pris du rythme. Il est un milieu moderne, il a de la taille, est capable de casser des lignes balle au pied. Il aime bien se projeter, est attiré par le but. Il a été malheureux cet après-midi sur le coup de pied arrêté. Il est bien dans ce groupe, a toujours le sourire. Quand je peux échanger avec son papa, je le fais avec plaisir. Je sais que son papa est très exigeant. Il veille au grain concernant son comportement et son investissement.

Manque-t-il un petit but à Kasper Dolberg pour qu’il retrouve de la confiance ?
Je ne sais pas si c’est un garçon qui doute. Je le connais, il est très introverti mais a sa personnalité. Il est très heureux de travailler tout au long de la semaine. Comme tout buteur, et ça a aussi été comme ça pour Andy, marquer décuple la confiance. Là, ça s’est joué à pas grand-chose. J’avais pris la décision d’associer Kasper avec Andy parce qu’Amine avait eu une semaine très contrariée au niveau musculaire. Ça s’est joué à pas grand-chose. Le jour où il va retrouver la réussite, ou plutôt la provoquer, il sera plus prolifique pour l’équipe.