Alors que le Gym fit jeu égal avec le Paris SG en première période, il plia finalement face à un visiteur qui accéléra au retour des débats, et fit la différence en un quart d'heure.

Sans complexe et plein d'entrain, le groupe de Claude Puel est entré dans la rencontre avec la ferme intention des faire prévaloir ses valeurs. Son envie. Ses convictions. Autant de vertus qui se matérialisèrent d'entrée par l'énorme travail du milieu de terrain, où la paire Mendy-Albert fut de tous les combats. Le dernier nommé, généreux à souhait, démarra certainement la rencontre avec la consigne d'aller mordre "le monsieur plus" du PSG, Javier Pastore. Aux quatre coins du terrain, le Franco-Malgache traqua la pépite argentine, entraînant dans son sillage un bloc rouge et noir qui n'hésita pas à se placer haut sur le pré. Résultat ? Paris eut du mal. Les jambes un peu lourdes et l'inspiration en berne, le groupe de Laurent Blanc ne posa pas de réels problèmes aux locaux, jusqu'à une belle inspiration de Lucas convertie avec flegme par le plat du pied d'« El Flaco », qui échappa pour une fois au marquage niçois (0-1 39e). Cette ouverture du score refroidit un stade qui se dit certainement alors que le football possédait une logique implacable, jouant des mauvais tours à l'équipe qui ne concrétise pas ses occasions.

Malgré l'absence aussi injuste que préjudiciable à l'ambiance de la Populaire Sud (fermée par la LFP), les 25 145 spectateurs de l'Allianz Riviera eurent rapidement l'occasion de se réchauffer, dans le sillage d'une ARN qui contamina Garibaldi et Ségurane. Alors qu'Alassane Plea, idéalement lancé par Carlos Eduardo en début de période, se fit reprendre par David Luiz, que Benrahma ouvrit un peu trop son pied gauche suite à une belle action niçoise (15e), Mathieu Bodmer ne manqua pas la cible lorsqu'il se trouva en position de remettre les deux équipes à égalité. Nous disputions alors les arrêts de jeu de la première période, et suite à un corner d'Eysseric dégagé par la défense francilienne, Benrahma – placé tranquillement à l'entrée de la surface -, écrasa sa reprise de volée, qui traversa la surface visiteuse, et fut reprise avec délicatesse par l'extérieur du pied du capitaine niçois, couvert par David Luiz (1-1). Une égalisation amplement méritée, qui eut le mérite de mettre le Gym dans de bonnes dispositions avant le second acte.

Paris a haussé le ton

Les débats évoluèrent peu lors du retour sur le pré des 22 acteurs. Car après avoir semblé se chercher en première période, Paris haussa nettement le ton. Monta d'un cran sur le pré, et posa de sérieux problèmes au Gym, qui baissa de pied et ne tarda pas à trembler. David Luiz par deux fois, sur coups de pied arrêtés, fit parler sa puissance, mais vit sa reprise détournée par Simon Pouplin (48e), et sa tête repoussée par la transversale niçoise (60e). La pression parisienne se fit de plus en plus intense, et Javier Pastore – nettement plus en vue lors des 45 dernières minutes -, après un petit numéro dans la surface niçoise, donna l'avantage au Paris SG en deux temps, après avoir vu sa première reprise boxée par Pouplin (63e). L'avance parisienne prit encore plus de corps quand, dix minutes plus tard, Cavani transforma un pénalty qu'il se procura lui-même (69e). L'affaire fut pliée.

Les Azuréens ne se remirent jamais de cette entame fracassante des hommes de la Capitale, et peuvent simplement regretter, après coup, la tête de Carlos Eduardo déviée sur le poteau en début de mi-temps (50e), qui aurait pu leur donner l'avantage, ou encore les frappes d'Eysseric à la (89e et 90e) et la malice Bosetti (90+2, entré en jeu à la place de Plea victime d'une béquille), qui auraient pu faire renaître l'espoir. Pour le reste, le double champion de France en titre fut trop difficile à canaliser quand il se mit à accélérer.

Constantin Djivas