Au bout du suspense et de la séance de tirs au but, les Aiglons ont éliminé l'AJ Auxerre (0-0 + 4-2 tab) ce samedi soir, validant ainsi leur qualification pour les 16e de finale de la Coupe de France. 

Ces Aiglons ont décidément un coeur énorme ! Opposés à la meilleure attaque de L2 pour leur entrée en Coupe de France, les Rouge et Noir ont poussé, bataillé, tenté pendant 92 minutes, en vain. C'est finalement au bout de la séance des tirs au but que le Gym a fait la différence. Comme face au PSG il y a deux ans en 8e de finale de la doyenne des compétitions françaises, Marcin Bulka gardait la cage. Comme il y a deux ans, le gardien polonais a été géant, se détendant de tout son long pour détourner la tentative d'Ado Onaiwu, après avoir repoussé, avec l'aide du montant, un essai de Perrin. Gaëtan Laborde, capitaine au coup d'envoi, s'est ensuite chargé d'envoyer les Aiglons en 16e de finale (4-2 tab).

Une qualification que les hommes de Francesco Farioli n'auront pas volée. Face à une cascade d'absents, entre les blessés (Thuram, Diop, Bouanani, Baldé, Perraud, Sanson), les suspendus (Dante, Todibo, Bard) et les joueurs retenus à la CAN (Atal, Boudaoui, Boga), le technicien niçois a été forcé de s'adapter. Exit le 4-3-3, remplacé par un 3-4-3, avec Laborde et Claude-Maurice en soutien de Moffi.

Un gym aux couleurs du centre de formation

Sur le terrain, quatre joueurs issus du centre de formation niçois étaient alignés : Antoine Mendy, Ayoub Amraoui, Tom Louchet et Reda Belahyane. Malgré ce rajeunissement, la formation rouge et noire n'a pas renié ses principes : relances courtes, pressing haut et agressivité à la récupération. Un cocktail qui aurait pu permettre à Moffi, lancé en profondeur, d'ouvrir le score, mais l'enroulée du Super Eagle fut détournée par Théo De Percin avant que Tom Louchet ne manque sa reprise en première intention (3e).

Le début d'une longue série d'arrêts pour le portier auxerrois, vigilant pour repousser la tentative placée de Rosario (16e) puis la nouvelle frappe en force de Moffi (32e). Derrière, la boutique était parfaitement tenue par un Antoine Mendy des grands soirs. Pour sa deuxième titularisation consécutive, le défenseur de 19 ans a livré un match plein, solide dans les duels et à l'aise à la relance. 

LES AIGLONS ONT MANQUÉ DE RÉALISME

Ce manque de réalisme n'a pas ralenti le rythme des Aiglons, partis fort en seconde période sous l'impulsion de Reda Belahyane et d'Alexis Claude-Maurice, souvent à l'origine des actions entre les lignes. Mais, trouvé dans la surface par une subtile déviation de Moffi, Laborde a une nouvelle fois buté sur De Percin, sorti vainqueur du face-à-face (56e). Petit à petit, les Niçois ont commencé à baisser le pied. Rosario (75e) et Lotomba (87e) se sont heurtés aux contres de Pellenard et de Jubal. Puis ils ont frôlé la désillusion au bout du temps additionnel, lorsque Gaëtan Perrin, après avoir vite joué un corner, a frappé en force au premier poteau. Heureusement, Bulka était déjà chaud (90e+2). 

BULKA EN HÉROS

Un état que le dernier rempart du Gym a confirmé lors de la séance de tirs au but. Si il n'a pas eu de réussite sur le penalty de Jubal, rentré après que la muraille polonaise l'a détourné sur son poteau, la roue a tourné sur la tentative de Perrin, cette fois repoussée par son montant, puis son épaule. Vif pour s'élancer sur la frappe suivante, celle d'Onaiwu, Bulka a bonifié le travail de Moffi, Rosario, Lotomba et Laborde, tous les quatre taille patron pour convertir. Les Aiglons seront donc au rendez-vous des 16e de finale, prévus le week-end des 20-21 janvier.