Poussés par des milliers de supporters rouge et noir, les Niçois ont remporté un solide succès contre Monaco au stade Louis-II (0-3). Ce dimanche, Terem Moffi a inscrit son premier doublé pour le Gym.

Ils n'y avaient plus gagné depuis 2014. Ce dimanche, neuf ans plus tard, les Niçois ont mis la manière pour décrocher la victoire sur la pelouse du stade Louis-II. Poussé par le peuple rouge et noir, ils ont croqué dans un derby qui portera pour toujours le sceau de Terem Moffi. On savait le Super Eagle à l’aise dans la profondeur. Il a confirmé ce dimanche que les grands espaces étaient son royaume. Dès la 8ème minute, il a profité d’une transversale de Dante pour semer Disasi et tromper Nubel, dans un savant mélange de puissance et de précision. Cette ouverture du score précoce a installé le Gym dans un fauteuil. Le manque d’ambition aurait pu l’en faire tomber, son état d’esprit lui a, au contraire, permis de prendre ses aises dans une rencontre à sens unique. Monaco avait les jambes lourdes après son élimination aux tirs au but en coupe d’Europe ce jeudi. Le collectif du Comté en a profité pour lui plonger la tête sous l’eau, avec agressivité, talent, force, détermination, allant.

En 3-5-2 d’entrée de jeu, avec la première dans le 11 d’Ayoub Amraoui et le retour de Youssouf Ndayishimiye, le collectif azuréen a fermé tous les espaces menant à son but et s’est ouvert tous ceux conduisant à celui de l’ASM. En s’appuyant sur la vitesse de Moffi pour dérouler à merveille son plan de jeu et transformer chaque récupération en sanction. Ou presque. Après Dante, ce fut au tour de Thuram de mettre sur orbite l’ancien Lorientais à la 26’. Pour le même résultat qu’en début de partie : un enchaînement à haute intensité, conclu avec sérénité (2-0). Le schéma « passeur – buteur » fut inversé à la 43’, Moffi offrant sur un plateau à Thuram le 3-0, l’international espoirs ne se faisant pas prier pour jouer un vilain tour à son club formateur.

5 ballons dans la surface adverse. 3 tirs. 3 buts. À la pause, la messe fut quasiment dite, même si chaque Niçois qui a un peu de mémoire sait qu’avoir 3 buts d'avance au Louis-II n’est pas forcément synonyme de succès.

Changement de système, même solidarité

S’adaptant aux 4 changements effectués par son adversaire à la pause, Didier Digard fit évoluer son système en un 4-5-1, en faisant monter l’excellent Ndayishmiye en sentinelle.

Avec succès. Le Gym recula mais ne trembla jamais vraiment, hormis sur une volée de Caio Henrique hors du cadre (80’). Il se procura même les occasions pour corser l’addition, mais les frappes de Thuram (57’) et Moffi (67’) furent repoussées par Nubel. Brahimi, fonçant seul au but, fut pour sa part rattrapé par Sarr (84’).

A l’issue d’une prestation majuscule, l’OGC Nice réalise ce qu’il n’était pas parvenu à faire depuis 2014 : s’imposer au Louis II.

Il remporte son 2ème derby du sud, après celui à Marseille (1-3). Étire sa belle série (6 victoires et 2 nuls depuis l’arrivée de Didier Digard à la tête de l’équipe). Avec 41 points, il revient à 3 longueurs de Lille (6ème) et 5 de Rennes, qui occupe la 5ème place.

Il recevra Auxerre vendredi, en ouverture de la 26ème journée (coup d’envoi à 21h).

C.D.

Alexandre Debbache (Kick Off Prod)