Interview

Eric Roy : « En mission »

L'entraîneur du Gym évoque l'ultime rendez-vous de la saison, capital pour l'avenir du club.

Eric, cette semaine s'annonce excitante mais aussi très tendue ...
Vous savez, l'excitation, la tension, la pression, c'est notre quotidien depuis le début de la saison. Il faut être capable de vivre avec. C'est sûr qu'il y en a un peu plus sur ce match. Après, il n'y a pas grand chose qui va changer concernant la préparation de cette rencontre. On se prépare à faire un gros match dans le Nord, tous ensemble.

Le groupe a repris le chemin de l'entraînement dans la bonne humeur...
C'est vrai, c'était une reprise destinée à travailler physiquement. On a mis des ateliers ludiques en place pour que ça soit moins rébarbatif, surtout en fin de saison lorsque les organismes sont forcément plus fatigués. Le mental aussi parce que le dénouement de la saison est compliqué pour par mal d'équipes. Pour y avoir participé, je sais que le travail demandé lors de la séance était très difficile physiquement. C'est essentiel de pouvoir s'entretenir et préparer ce match du mieux possible.

Comment se gère la situation ?
C'est important de travailler, mais aussi de mesurer le degré de fatigue. Le discours est également important. Il faut que l'on soit tous sur la même longueur d'ondes, que le message passe bien. Je pense que tout le monde a le sens des responsabilités, tous les joueurs sont conscients du match qui nous attend. A partir de là, on se prépare sans pression particulière, tout en sachant qu'il faudra être présents sur le terrain. Pas avant, pas après.

Avez-vous eu un discours particulier auprès des joueurs ?
On en a eu un, pour débrider le match de samedi. Puis un autre ce matin (mercredi) car on reprenait réellement les séances collectives. C'était important de faire quelque chose de très court mais de faire comprendre aux joueurs qu'on était en mission, qu'il y avait un devoir d'être encore plus minutieux dans la préparation. On sait qu'on aura des séances tous les matins, ce sera important de profiter de l'après-midi pour pouvoir bien récupérer mais aussi laisser la place à ce que l'on appelle l'entraînement invisible. On vit actuellement les premières grosses chaleurs, il faut également savoir bien récupérer par rapport à ça. En quelques mots, ce sont surtout des petits rappels parce qu'on est dans une période charnière, mais en même temps ce sont des réflexes de professionnels que l'on doit avoir tout au long de l'année.

Au vu de l'importance de cette rencontre, ressentez-vous de la peur ?
Ce n'est pas une question de peur, mais c'est toujours important d'être inquiet, d'avoir la pression avant un match : cela permet aussi d'avoir les sens en éveil, d'être concentré à l'extrême. C'est important et cela fait partie de la performance. Après, avoir peur, je sais pas ... Moi j'ai peur pour mes enfants, pour la santé de mes proches, voilà. Il n'y a pas de peur à avoir, on va aller faire un bon match tous ensemble.

Comment percevez-vous cette équipe de Valenciennes ?
Une bonne équipe du championnat, assez régulière toute la saison, même si elle est dans la même situation que nous. On se rend compte qu'il y a beaucoup d'équipes de qualité en difficulté avant ce dernier match. Ce ne sera pas une partie facile. C'est plutôt une formation basée sur le collectif, même si Danic est un joueur qui réalise une très belle saison, Pujol également. Il n'y a qu'à voir les stats de ces deux joueurs. On sait aussi qu'il y a des garçons en forme actuellement, comme Kadir ou le milieu de terrain - très performant, que ce soit avec Cohade ou Sanchez. Il y a de la qualité partout, c'est une équipe complète donc il n'y aura pas d'individualités à plus surveiller. Il faudra faire un bon match collectif pour contrarier les plans de cette équipe.