Interview

Anthony Modeste : « Une saveur particulière »

Formé au Gym, Anthony Modeste revient demain sous le maillot des girondins sur la pelouse qui l'a vu débuter au plus haut niveau. Interview.Anthony, tu reviens de 2 matches avec les Espoirs. Quel est ton sentiment sur les éliminatoires des Bleuets ?
C'est une véritable déception. Nous avions l'ambition de nous qualifier pour l'Euro 2011, comme tout vrai compétiteur. Maintenant, il faut savoir rebondir, nous avons perdu une bataille mais pas la guerre. Je vais me consacrer aux Girondins de Bordeaux en essayant de digérer cette élimination. J'étais très impliqué avec les Bleuets, j'ai encore une boule au ventre. Mais c'est le football, cela fait partie du jeu.

Comment se passent tes premières semaines au sein des Girondins ?
Super bien. Le groupe vit très bien, tout le monde rigole ensemble. De l'extérieur, on peut avoir le sentiment que cela se passe mal au club, ce n'est pas le cas. Il y a vraiment un bon groupe, très soudé sur le terrain. Nous montrons un bel état d'esprit depuis Paris, cela se constate dans nos performances. J'ai été très bien accueilli, c'est le cas de tous les nouveaux ici. Pour l'anecdote, je suis allé manger au restaurant avec Kévin Olimpa et nos compagnes. Je leur ai proposé de payer l'addition pour l'occasion. Jaroslav Plasil était à la table d'à côté et nous a annoncé que cela ne se passait pas comme ça aux Girondins de Bordeaux. Il nous a alors invité tous les 4 ! J'ai été surpris mais enchanté de voir l'accueil qui m'était proposé ici.

Quel est ton avis sur le début de saison des Girondins ?
Je pense que l'équipe se cherche encore un peu. Les 2 dernières semaines ont permis au groupe de progresser encore malgré le contexte particulier de la trêve internationale. Cette période n'est jamais facile pour l'entraîneur. Cela permet tout de même à ceux qui n'ont pas beaucoup de temps de jeu d'engranger de la confiance lors du match amical.

Comment abordes-tu ce retour au stade du Ray ?
Cela fait toujours plaisir de retourner dans son club formateur. Je pars du sentiment qu'il ne s'agit que d'un match de football. Nous allons au stade du Ray pour gagner, comme pour tous les matches. La rencontre aura une saveur particulière pour moi mais ce n'est pas ce qu'il faut retenir. Je veux me concentrer sur notre prestation et le résultat que nous pouvons obtenir là-bas.

Quelle image gardes-tu de tes années niçoises ?
Je n'oublie pas que Nice est mon club formateur. C'est avec eux que j'ai signé professionnel, que j'ai foulé pour la première fois une pelouse de Ligue 1. J'ai eu quelques échanges particuliers avec certaines personnes mais je me consacre désormais aux Girondins. C'est mieux comme cela.

Tu connais bien la maison niçoise, quels sont les atouts des Aiglons ?
Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de les voir jouer cette année. Il y a eu l'arrivée d'un nouvel entraîneur (ndlr : Eric Roy occupe le poste d'entraîneur depuis Mars 2010 alors qu'Anthony jouait avec l'équipe d'Angers). Nice n'est pas une équipe qui va produire du jeu, ils vont certainement rester plus compacts en veillant à ne pas prendre de buts. Nous n'allons pas aller au Stade du Ray la fleur au fusil car l'équipe se cherche encore un peu. J'espère que ce sera une belle opposition et que nous aurons la victoire au bout.

Vu de l'intérieur, quelles différences majeures as-tu relevées entre Nice et Bordeaux ?
Tout d'abord, la différence au niveau de la culture de la gagne est flagrante. Concernant les installations également, elles sont prévues pour disputer la Ligue des Champions à Bordeaux. Nice est un club en devenir avec le projet de grand stade en 2013. Nous pourrons dire à ce moment là que Nice aura monté d'un échelon. Le club m'a permis de rebondir, cela a été positif pour moi.