Interview

Renato Civelli : « J'aime le tempérament du Sud »

De retour en France six mois après avoir quitté l'OM, Renato Civelli devrait contribuer à stabiliser la défense niçoise. Le roc argentin (87 kilos pour 1m91), s'il n'aime pas l'étiquette de patron, est prêt à aller au combat dès samedi.Renato, pourquoi Nice ? Voulais-tu absolument revenir en France ?
Je connaissais déjà bien la France pour avoir évolué trois ans à Marseille. Mais ce n'était pas le championnat français absolument, mais l'envie de retrouver un championnat de haut niveau, tout simplement. J'ai parlé avec le coach et Eric Roy, leur proposition m'a intéressé. Je ne pense pas que Nice soit en grande difficulté comme on peut le lire. La dixième place n'est qu'à six points, ça va très vite. Il y a suffisamment de qualité dans l'équipe pour remonter au classement.

Tu es très attendu pour stabiliser la défense...
Je ne me pose pas trop de questions, La pression, ce n'est pas un problème, je ne la ressens pas. Vous savez, jouer au foot c'est sûrement un des plus beaux métiers du monde, donc il n'y a pas matière à se plaindre ou à avoir peur. Aujourd'hui j'ai 26 ans, je ne suis ni un jeune joueur ni un joueur âgé, donc pour moi cette saison va être très importante, je dois m'affirmer.

Revenir six mois après dans le championnat de France alors que Marseille ne t'avait pas gardé, est-ce une revanche ?
(surpris) Une revanche ? Pourquoi ? Nice est mon cinquième club, je ne vais pas être revanchard envers les quatre premiers quand même ! La page Marseille est tournée, j'y ai vécu de très belles choses, mais aujourd'hui il n'y a que Nice qui compte.



Même si tu n'as que 26 ans, tu as l'image d'un patron de défense !
Je n'aime pas les étiquettes. Le seul patron, c'est l'entraîneur. Après, depuis l'âge de 19 ans où j'évolue en pro, j'ai l'habitude de beaucoup parler sur le terrain. Ca m'aide à rester concentré, il faut que tous les joueurs communiquent entre eux.

Tu sembles en tout cas avoir le profil pour jouer à Nice...
Je pense que les joueurs argentins, dans leur grande majorité, aiment les supporters chauds, qui mettent la pression. Donc pour répondre à votre question, oui. J'aime le sud.

Tes qualités ?
Je n'aime pas trop parler de moi. J'essaye d'être dur sur l'homme et de m'appliquer sur les relances. Et sur les coups de pieds arrêtés, j'aime bien monter pour essayer de marquer.

Tu t'entraînes depuis deux jours avec le groupe, que peux-tu en dire ?
C'est difficile de parler aussi tôt. En plus huit joueurs sont à la Coupe d'Afrique. Mais il y a quelques joueurs de très haut niveau.
En ce moment l'équipe est dans une passe difficile et du coup est entraînée dans une spirale négative, sans la confiance. Si on arrive à la retrouver avec la prochaine victoire, on pourra remonter rapidement j'en suis persuadé. Et pour y arriver, il va falloir tout donner sur le terrain.

Physiquement où en es-tu ?
Je suis bien. En Argentine j'avais commencé il y a huit jours la préparation d'avant-saison. Là je suis un peu fatigué par le long voyage depuis l'Argentine (14 heures), les terrains gras depuis deux jours, mais globalement je me sens en bonne forme.