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Ursea : « L'équipe doit trouver de la continuité »
Retrouvez la conférence de presse d'Adrian Ursea suite au succès contre Nîmes (2-1).
Cette victoire à l’arrachée vous fait énormément de bien…
Elle était très difficile à obtenir. Ça s’est joué à très peu de choses. Ça aurait pu pencher du côté de notre adversaire ce soir. On est contents pour les 3 points.
Comment expliquez-vous le fait que vous ayez perdu le fil du match après une entame idéale ?
Soit on rentre bien dans le match et on perd le fil après, soit le contraire. C’est à l’image de nos matchs de Marseille, Paris et Monaco. On est capables de hausser le niveau et de perdre le fil, comme ça a été le cas ce soir. On prend ces 3 points. Quand on avait le couteau sous la gorge, comme à Nîmes, Lens, à Rennes, ou contre Angers, on a gagné. J’aimerais bien qu’on devienne une équipe de compétition, plus continue dans ce qu’elle fait, que ce soit dans la durée d’un match ou d’un match à l’autre.
Vous êtes-vous vus trop beaux après 20 minutes ?
Non. Mais je pense qu’on manque de maîtrise, on est à la peine quand il faut jouer contre un bloc bas. Jouer en attaques placées est un exercice de style que très peu d’équipes peuvent pratiquer sur la durée d’un match. C’est ce sur quoi on aimerait aller. Comme pour l’instant, on n’y arrive pas, forcément, à un moment, on commence à perdre du contrôle, à ne plus être bien en place, à ne plus avoir les idées claires. L’adversaire en profite, place un contre, deux contres, la confiance en prend un coup, on commence à douter. Jusqu’à perdre le contrôle du match, ce qui a été le cas en fin de première mi-temps et en deuxième.
Du coup, ressortez-vous de ce match frustré ?
Non. Lorsqu’on menait 1-0, il aurait fallu profiter de notre domination pour marquer un 2ème but qui nous aurait mis à l’abri et qui aurait forcé Nîmes à sortir de son système, puisqu’il y avait très peu d’espaces et de profondeur. C’est très difficile de déséquilibrer des blocs pareils.
Peut-on dire que le maintien est acquis ?
Surtout pas. Mais je n’ai pas parlé de maintien ou de Coupe d’Europe. Vous me posez beaucoup ces questions et ce que je vous dis toujours, c’est que c’est le prochain match qui compte. On fera les comptes à la fin.
Pourquoi avoir sorti Hicham Boudaoui ?
Il était touché. On attend les examens médicaux demain. J’espère que ce ne sera pas trop grave car il avait trouvé une belle forme depuis quelques matchs.
Vous vous êtes montré incisif avec vos joueurs en avant-match...
Je n’ai pas été critique. J’ai tiré un signal d’alarme. L’équipe l’a bien perçu, étant donné l’entame de match qu’on a faite, les belles choses qu’on a su produire. Ensuite, malgré le fait qu’on avait pas le contrôle du match, on s’est bien battu. Les joueurs se sont donnés. Mon message a surtout été de chercher à ce que l’équipe trouve de la continuité dans la performance d’un match et d’un match sur l’autre. Ma crainte, c’était que l’équipe se met dans un confort lorsqu’elle fait une performance – et qu’elle a fait une belle performance à Rennes. Quand on lui dresse des louanges, elle baisse de niveau dans la vigilance, la concentration. C’est tout sauf ce que je désirais. D’autant plus que je savais pertinemment que, ce soir, ce serait un match très difficile. Ce qu’on a vu prouve que j’avais raison.
Pensez-vous faire une revue d’effectif en Coupe de France contre Monaco ?
A part Rony Lopes, on est en train de récupérer tout le monde. Je suis très content parce que ça me permet de créer de l’émulation, de la concurrence, et puis surtout, d’avoir d’autres options. Jusqu’à maintenant, je me suis retrouvé limité quand je devais faire un changement, il fallait que je pense à qui était valide. C’était extrêmement frustrant mais j’ai essayé de faire de mon mieux. Maintenant, j’espère avoir de vraies solutions et de vrais choix qui me permettront de réfléchir à d’autres tactiques ou à d’autres stratégies de match.
Un mot sur le classement ?
Honnêtement, je ne l’ai même pas regardé. J’étais plus dans l’analyse. On est dans la même lignée que depuis plusieurs semaines : match après match. Donc l’important, désormais, c’est Monaco.
La fin de match était stressante…
Tout le match l’était. Et je m’y attendais. Tous les matchs face à des équipes qui se battent pour leur survie posent problème. On voit les difficultés des candidats au titre face à des moins bien classés. Honnêtement, je m’attendais à des émotions et un match très difficile. Donc je voulais mettre en garde l’équipe.
Arrivez-vous à savourer ?
Pas sur le moment. Là, je suis plus dans l’analyse, pour corriger ce qu’il y a à corriger. Peut-être demain, un petit moment, mais je serai déjà dans la préparation de Monaco.
Est-ce que Nîmes méritait mieux ?
Nîmes a montré de belles qualités, a su défendre ensemble, en équipe, avec un bloc organisé. Ce n’est pas une surprise, on a vu leurs derniers matchs. Ils n’ont pas perdu sur leurs 4 derniers matchs et ont obtenu 3 victoires. Ça montre de belles qualités. Ils peuvent être redoutables en contres, il y a de bons attaquants, de bons offensifs. Ils peuvent mettre en difficulté pas mal d’équipes.