Retrouvez les mots d’Adrian Ursea suite à la victoire du Gym face à Angers (3-0).

Est-ce votre match le plus complet depuis un moment ?
Par le passé, on faisait des bonnes choses, d’autres moins bonnes, là nous avons réussi à faire une prestation intéressante. Elle en appelle d’autres. Ce qui est très important pour moi, c’est de rester dans l’humilité. Je ne me suis pas emballé lorsqu’on était dans une mauvaise passe, je ne vais pas non plus m’exciter maintenant avec une victoire et un score assez large.

On a l’impression que William et Jean-Clair jouent ensemble depuis des années…
C’est une très agréable surprise. On a remarqué sur les deux matchs que cette paire de joueurs donnent confiance à toute l’équipe, que ce soit sur le plan défensif ou sur celui de la relance. Ils dégagent quelque chose, de la personnalité. On est très contents de leur performance de soir.

Et de celle de Myziane ?
Ça fait quelques semaines qu’il s’entraîne super bien. Vous allez me demander pourquoi je ne l’ai pas mis avant : tout simplement parce qu’il a enchaîné les blessures. Depuis qu’il a réglé tous ses pépins, il fait de sacrés entraînements. Ce soir il méritait de jouer. Même si Kasper avait été là, Myziane aurait débuté, peut-être à un autre poste. Je suis satisfait de sa prestation et je suis surtout content pour lui. Physiquement il a tenu, ce qui lui a permis de sortir une belle performance.

Hicham Boudaoui ?
C’est un tout. Je dis souvent que les derniers 30 mètres ne dépendent que d’une seule chose : la relance. Hicham fait partie de cette manœuvre, en étant au 2ème étage de la progression vers l’avant. Ce n’est pas le seul. Pierre a bien contribué. Morgan aussi quand il est entré. Tous les joueurs qui jouent à ces postes-là savent ce qu’ils ont à faire, les principes sont clairs. Tant mieux pour l’équipe.

Ce soir, pensez-vous que le petit coup de pouce du destin vous a permis de prendre confiance ?
Certainement. Ce premier but nous a aidés car il nous a mis en confiance. Ensuite on a réussi à vite marquer le 2ème par une belle combinaison et un bel enchaînement. La confiance est fondamentale, on le sait, parce que ça libère les joueurs, on peut prendre les risques, on ne réfléchit pas.

Pourquoi avoir choisi Myziane et non Amine Gouiri en pointe ?
Tout simplement parce que je pense qu’Amine n’est pas un premier attaquant. Il est beaucoup plus à l’aise quand il peut tourner autour d’un attaquant ou lorsqu’il vient en deuxième ligne. Il doit avoir le jeu devant lui et quelqu’un pour combiner. Le choix a été assez clair lorsqu’on a eu la mauvaise nouvelle de Kasper. Ça a été un choix qui a fonctionné et qui nous a permis, entre autres, de remporter le match.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’absence de Kasper Dolberg ?
Ça s’est déclaré hier après-midi. On a su qu’il y avait une alerte au niveau de la montée de la fièvre. Vers le soir, on devait faire le point avec le doc. C’est arrivé à 39,5° de fièvre. C’était quelque chose de sérieux. Le doc’ l’a embarqué et à l’hôpital, ils ont découvert qu’il y avait cette appendicite. On a reçu des messages, on ne pouvait pas faire autrement. Kasper s’est fait opérer, ça s’est bien passé. La durée de son absence dépend de son évolution, mais je pense qu’elle sera comprise entre 3 et 4 semaines. D’ailleurs je lui dédie cette victoire et j’en profite aussi pour la dédier à Jeff qui a laissé un beau message à l’équipe en avant-match. Nos pensées se dirigent vers eux. Et à côté, j’aimerais bien avoir une petite pensée pour nos supporters et notre président, car comme vous le savez, il a attrapé le Covid et nous a regardés de chez lui.

Pensez-vous que le changement de système offre plus de repères à l’équipe ?
Je ne sais pas quoi vous dire. Je n’ai pas encore assez de recul, je n’ai pas vu l’équipe évoluer dans ce système avec d’autres joueurs. Je pense surtout que nos deux défenseurs centraux ont réussi à stabiliser cette défense et toute l’équipe. Mais si on avait joué à 3, ça aurait pu tout aussi bien fonctionner.

L’arrivée de Todibo et Saliba a créé une émulation ?
Certainement. Il y a de la concurrence, si elle est bien acceptée par tout le monde, elle ne peut qu’être bénéfique et tirer le groupe vers le haut. C’est comme ça dans toutes les équipes du monde. La concurrence stimule tout ce qu’il faut pour que les joueurs passent des paliers. Tant mieux pour l’équipe, parce que c’est l’équipe qui compte et la manière dont elle va évoluer, peu importe qui sera sur le terrain.

Allez-vous faire tourner mercredi en Coupe de France contre Nîmes ?
La Coupe de France est assez importante pour nous. On ne va attaquer ce match avec l’intention de la brader juste parce qu’on doit faire reposer des joueurs. On va mettre du sang frais parce qu’on en a besoin, mais je vais essayer d’aligner la meilleure équipe possible pour remporter le match. On ne va pas aller jouer un match de Coupe de France en pensant à la gestion de nos joueurs.