Réaction

Ursea : « On va se sortir de cette situation »

Voici les mots d’Adrian Ursea en conférence de presse a l’issue de la défaite du Gym contre Bordeaux (0-3). 

Comment expliquez-vous cette seconde période ?
On a l’impression que quand on fait des choses qui peuvent être intéressantes, on n’est pas récompensés, comme par exemple à Metz ; et lorsqu’on fait les choses moins bien, on prend le tarif total. C’est un peu le lot des moments qu’on est en train de vivre. Il faut que je trouve les solutions, c’est mon rôle de montrer le chemin pour qu’on se sorte de cette situation. 

Comment ? 
En essayant de s’appuyer sur les points positifs, parce que malgré le fait que les résultats ne soient pas là, j’ai trouvé des choses positives dans tous les matchs, excepté Lorient. C’est le seul moyen de pouvoir construire. Notre problématique, c’est qu’on vit ces moments difficiles, le doute est bien présent. J’ai l’impression qu’on avance d’un pas et qu’on recule de deux. 

Vous n’avez jamais trouvé la solution pour contrer Adli ? 
C’était une problématique. Si on analyse le premier but qu’on encaisse, c’est une confusion dans le moment défensif. On essaie de jouer la récupération, alors qu’on doit rester organisés et ne pas laisser d’espace. On a essayé de corriger ça à la mi-temps, parce qu’on sentait que ça pouvait arriver. Vu le doute qui nous habite aujourd’hui, la décision prise, forcément, n’était pas adéquate avec la situation de jeu. Automatiquement on se fait punir derrière. 

Vous êtes de suite passés à 4 derrière. Pourquoi ?
On est passé en 4-3-3 parce qu’il fallait changer quelque chose et essayer de mettre plus de poids devant. Quand on est dans des moments comme ça, il faut bouger, tenter des choses et ne pas rester à subir. Ça aurait été pire de ne pas tenter des choses. Malheureusement ça n’a pas fonctionné. 

Est-ce que vous allez revenir à 4 dans le futur ? 
Je ne sais pas. Il y a d’autres considérations, mais vu notre situation, il fallait tenter quelque chose aujourd’hui. D’ailleurs quand on vit ça, il faut essayer de casser cette spirale et c’est pour ça que j’ai tenté ce changement de système.

Des joueurs comme Kamara, Atal, Reine-Adelaïde ou encore Boudaoui ont du talent, pourquoi ont-ils ces difficultés à l’exprimer ? 
On connaît leur niveau. En face de nous il y avait aussi un adversaire très valeureux. J’avais dit en avant match qu’il y avait un coach très expérimenté en face. Il nous a préparé une petite surprise, on a réussi à s’adapter à ce qu’il nous a proposé comme défi. Mais quand on a pris le but, tout est parti en fumée. Les joueurs cités aiment bien toucher le ballon, mais dans notre période, le pied tremble, la passe n’arrive pas, l’appel n’est pas juste. C’est pour ça qu’ils n’arrivent pas à s’exprimer. 

Est-ce la meilleure position de Jeff Reine-Adelaïde ? 
Jeff, on essaie de lui trouver la meilleure position. On l’a d’abord mis sur un côté, puis plus dans l’axe pour qu’il ait plus de libertés. C’est un tout. Tout un contexte d’équipe. Jeff a fait ce qu’il a pu, ce n’était pas facile pour lui car ils étaient agressifs, il n’a pas trouvé les bons espaces. Sur ses quelques actions, il a montré des choses intéressantes. 

Votre équipe a cependant peu inquiété Bordeaux…
C’est difficile de percer cette équipe et cette défense guidée par Koscielny et Baysse. Le regret que j’ai, c’est en première mi-temps. On a eu des situations offensives qui auraient dû se finir beaucoup mieux. Mais on n’a pas su prendre la bonne décision. C’est ça mon regret, parce qu’au vu de ce qui s’est passé en deuxième partie de première période, il y avait moyen de créer le danger dans la défense bordelaise. 

Est-ce que la jeunesse de votre effectif pose problème ? 
Je dirais plus le doute, pas la jeunesse. Quand on manque d’années d’expérience, forcément dans des moments comme ça, ça se sent, mais je ne veux pas trouver cette excuse. Pour moi soit on a des bons joueurs, soit pas. 
D’autant que William a 19 ans et il a très bien tenu la baraque. Honnêtement, ce qu’il a dégagé, sa maturité, je n’ai pas vu un gros manque d’expérience. 
En ce moment, le moindre grain de sable fait qu’on ne prend plus la bonne décision, qu’on ne fait pas le bon choix. On se précipite trop dans nos appels, dans nos prises de balle. Il faut absolument se ressaisir, rester calme et trouver des solutions. Ça ne sert à rien de commencer à paniquer en se disant que la situation est désespérée. 

Ce n’est pas le cas aujourd’hui ?
Non, pas du tout. Encore une fois, je n’étais désespéré après Lorient, je ne l’étais pas à Metz après notre bonne prestation et notre nul, et je garde la même conduite : je reste persuadé qu’on va se sortir de cette situation.