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« Redonner de la confiance au groupe »

Ce vendredi, Jean-Pierre Rivère (président de l’OGC Nice) et Julien Fournier (directeur du football) ont intronisé Adrian Ursea en tant qu'entraineur principal, à l'occasion d'une conférence de presse. En revenant sur les arcanes d’une décision et en fixant un objectif clair : « redonner de la confiance à un effectif de qualité ».

« Ce n’est jamais très simple d’arrêter avec un coach en cours de route et sur le plan humain, ce n’est jamais très agréable. Ce n'est pas une décision prise sur un coup de tête, après une défaite. Elle a été mûrie. »  Face à la presse venue en nombre, le premier à prendre la parole fut Jean-Pierre Rivère. Serein, le président de l’OGC Nice fixa le cadre d’une conférence programmée dans la journée. Une conf’ consécutive au remplacement de Patrick Vieira par Adrian Ursea, « une réflexion collégiale » des dirigeants et actionnaires niçois. 

Comment faire progresser cette équipe avec Patrick ? C’est une réflexion que l'on mène depuis de longs mois. On a essayé de l'accompagner au maximum pour trouver les solutions, mettre des choses à sa disposition. Après deux années particulières, Julien (Fournier) a fait cet été un mercato extrêmement tôt pour lui mettre à disposition un groupe. Mais on a considéré qu'il y avait certaines choses qui ne nous allaient pas aujourd'hui dans le fonctionnement de l'équipe. Dans un projet, on est tous responsables, nous les premiers. Quand on considère que la route que l’on prend n’est pas la bonne, il ne faut pas hésiter à se poser des questions et à prendre une autre route. » 

Face au pupitre, au milieu de la scène, le nouvel entraîneur des Aiglons a emboîté le pas à ses dirigeants. Questionné, relancé et, forcément, au centre des échanges.

A. Ursea : « J’ai roulé ma bosse, je suis prêt »

Fier, Ursea s’est déclaré prêt à « relever le défi » sans être impressionné : « J’ai roulé ma bosse, je me sens prêt. J’ai toujours dit que je suis un homme du club, au service du club. Les dirigeants m’ont confié une mission, je vais tout faire pour la remplir. »

« Ce n’est pas la peine de chercher des noms. Adrian est le coach de l’OGC Nice de la saison, c'est sûr », a appuyé le président Rivère. « On le connait depuis quelques années. Sur le plan humain, c’est remarquable. Quand il est parti une saison, on ne s’est pas quittés. On s’est téléphonés régulièrement avec l’idée qu’un jour il puisse nous rejoindre.  C’est un vrai connaisseur du football, un amoureux du jeu. C’était une évidence. »

A ses côtés, Julien Fournier a complété le portrait : « Quand vous avez en interne quelqu’un dont vous êtes certain de la capacité à travailler, de la loyauté vis à vis du club, de la parfaite connaissance de l’effectif, de l’adhésion des joueurs et de la connaissance de notre championnat… Oui il y a une part de risque parce que ça va être une de ses premières expériences. Mais toute décision est un risque, on l’assume ».

Prévenu hier soir tard dans la nuit de la décision de ses dirigeants, celui qui arriva au club en 2016 en tant qu’adjoint de Lucien Favre s’est projeté tout de suite sur le match de dimanche à Reims. En précisant : « J’ai forcément des idées sur ce que je veux mettre en place. Mais ces idées sont conditionnées par l’état physique de mes joueurs. On fera le point demain. »

Reims, le premier match de son mandat, coincé dans un rythme infernal. Reims qu’Adrian, qui était en charge du suivi de l’adversaire depuis le début de saison, a forcément décortiqué. Reims qu’il prépare avec une idée fixe en tête : « Redonner de la confiance aux joueurs. C’est ça ma priorité ! On traverse une période fébrile, on va essayer de trouver quelque chose qui nous rassure. »

J. Fournier : « Nos objectifs ne changent pas »

La confiance fut également le thème clef des paroles de Julien Fournier, qui a assumé d’entrée : « On a eu recours à Adrian parce qu'on le croit capable de redresser cette équipe. On considère qu’on a un groupe de grande qualité. Bien sûr, ici ou là, il peut y avoir des corrections*, mais ça fait longtemps que l’OGC Nice n’a pas eu un effectif de cette qualité-là. Donc la mission d’Adrian et de son staff, c’est déjà de redonner de la confiance à cet effectif. Quant aux objectifs, ils ne changent pas : il nous reste 2/3 du championnat. On n’est pas largué au niveau des points. On est passés à côté de notre Coupe d’Europe, il faut savoir le reconnaître et l’admettre. Mais en championnat, on reste en course. On a toujours demandé à ce que notre équipe soit dans la compétition pour jouer les places européennes. Il n’y a aucune raison d’en changer. »

« Il y a un changement de coach, c’est important dans la vie d’un club. Mais le club continue d’avancer et d’avoir les mêmes ambitions et le même projet », conclut le président Rivère.

* « On travaille sur un défenseur central »

Relancé sur la venue d’un défenseur central à la suite de la blessure de Dante, Julien Fournier a déclaré : « Après la blessure de Dante, on n’était pas dans une période de transfert. On ne peut pas recruter un joueur quand on ne peut pas le faire. On est au travail sur ce poste-là. Est-ce qu’on y arrivera ? On verra, parce que prendre un joueur « est facile », mais on va chercher des caractéristiques bien spécifiques et un joueur qui soit en mesure d’apporter au groupe. »