Interview

Vieira : « Un groupe en progrès »

Patrick Vieira était satisfait en conférence de presse de la réaction de son équipe, qui obtient selon l’entraîneur des Aiglons la récompense de ses efforts des dernières semaines.

Patrick, c’est une belle victoire pour votre équipe avec un scénario de départ qui avait tout du traquenard…
Le scénario était compliqué. Prendre le premier but nous a rajouté du doute. Nous étions un peu frileux alors qu’il fallait jouer vers l’avant. Mais malgré ce but concédé on a continué à essayer de jouer. Psychologiquement c’était compliqué, c’est pour ça que je suis fier du groupe et de l’équipe par rapport à sa capacité de réaction. C’est une victoire méritée.

Vos choix ont été payants : Myziane et Lusamba retrouvaient une place dans le onze et ont été déterminants.
C’est la victoire de l’équipe. Par rapport à ce qu’ils m’ont montré dans la semaine, les choix ont été faciles pour moi. Myziane s’est très bien entraîné, a fait de bonnes entrées les deux derniers matchs, il n’y avait pas de raison de ne pas le faire débuter. Il a été récompensé de ses efforts, car il a été très bon sur les replacements défensifs. Arnaud (Lusamba) a toujours été positif, aujourd’hui il a joué, a été bon. Mon rôle ce n’est pas de leur faire plaisir mais de faire des choix pour le bien de l’équipe. Les joueurs qui ont débuté ce match le méritaient.

Que dites-vous à vos joueurs à la pause lorsque le score est de 1-1 ?
Continuer à prendre la largeur et donner de la profondeur à notre jeu. Angers est bien organisé, bien regroupé. Il fallait mettre plus de rythme, jouer les coups francs plus rapidement, pour parvenir à faire plus de décalages.

Trois buts, mais surtout sur trois belles phases de jeu…
Oui ça fait plaisir. Contre Lyon déjà nous avions fait des choses intéressantes même si on avait manqué de réussite et pas été assez bon sur le dernier choix. Ce soir nous avons fait des beaux mouvements, on met des buts qui sont beaux a voir. Physiquement on est mieux et c’est là que la qualité des joueurs ressort. On oublie toujours que certains sont arrivés très tard, en retard physiquement ou blessés. L’impatience fait que l’on est très critiqués mais ce soir les joueurs sont récompensés des efforts des trois dernières semaines.

Peut-on espérer que ce match soit un déclic ?
Nous avons encore des manques. Il y a beaucoup de choses à améliorer. On vient de très loin, nous avons eu des blessés, des suspendus, du mal à enchaîner les performances, énormément de critiques de l’extérieur. On sait où on doit aller, on peut encore faire mieux mais sur les deux derniers matchs, même si le résultat à Lyon était négatif, on sent un groupe en progrès.

« Croire à ce que l’on met en place »

La victoire est-elle une réponse aux critiques que vous évoquez ?
Non pas du tout. Notre job c’est de faire le maximum sur le terrain. Il y a parfois un décalage avec la façon dont nous voyons les matchs mais ça fait partie du jeu. Comme je vous le disais, ce qui est important c’est de savoir où l’on veut aller, et de se donner les moyens d’y parvenir.

Quel discours tenir à vos joueurs après une victoire convaincante comme ce soir ?
On a toujours été prudent. Il n’y a pas d’euphorie à avoir, c’est un bon match et un bon résultat. Lorsqu’on a eu des mauvais résultats, on a essayé d’être juste dans notre analyse pour s’en servir pour progresser. On a encore trop de pertes de balle dans notre moitié de terrain. Il faut absolument que l’on gomme ça car on se met en difficulté tout seul.

Comment être plus régulier ?
Il faut croire à ce que l’on met en place. Croire en la philosophie de jeu que l’on veut développer. Rester positif tout en étant honnête sur les erreurs que l’on commet. La confiance viendra par l’enchaînement des bons résultats.

Dolberg touche peu de ballons mais il se passe quelque chose à chaque fois…
Bien sûr. C’est l’objectif, comme pour Adam (Ounas), de les trouver plus souvent. Ce sont deux joueurs avec beaucoup de talent, on doit les trouver plus souvent et plus rapidement. Après ce n’est pas à sens unique, ils doivent aussi être plus disponibles pour le porteur de balle. Il reste des automatismes à trouver, ils n’ont que peu de matchs disputés ensemble. Il leur faut du temps.