Les Aiglons repartent du Chaudron sèchement battus, alors qu'ils ont plus que rivalisé durant 90 minutes avec leur adversaire, ultra réaliste ce samedi soir.

La physionomie

Si l'OGC Nice ne jouait que les places d'honneur ce samedi soir dans le Chaudron, l'ASSE pouvait quant à lui valider sa 4e place et sa qualification en Europa League en cas de victoire, voire espérer encore finir sur le podium si Lyon trébuchait face à Caen.

Le Gym aura réalisé une première mi-temps de très belle facture. Les Aiglons auront eu de multiples opportunités, avec un Ignatius Ganago tranchant et incisif sur son côté gauche, qui aura multiplié les tentatives (6', 9', 20', 37'). Ils auront touché la barre, par Danilo, sur une triple opportunité dans la même occasion avec Lees-Melou (volée repoussée par Ruffier), Danilo (transversale) puis Ganago (au-dessus). Les Rouge et Noir auront également semé le trouble sur coups de pied arrêtés, grâce à la patte gauche précise d'Olivier Boscagli. Mais ils auront été victimes, comme beaucoup d'équipes cette saison d'ailleurs, du réalisme des Verts. Sur leur première opportunité, les Stéphanois ouvrirent la marque par Beric alors que Perrin, qui avait tenté sans succès de reprendre le centre de Salibur, était en position de hors-jeu (26').

Ce coup du sort n'avait pourtant pas entamé la volonté des joueurs de Patrick Vieira qui furent encore les plus dangereux jusqu'à la pause et auraient pu obtenir un penalty sur une action où Ganago était fauché par Fofana avant que Perrin ne dévié malencontreusement le ballon de la main ! Il s'en fallut même de peu que l'ASSE, sur sa deuxième occasion de la partie, double la mise mais la frappe de Nordin trouva le poteau de Benitez.

Domination stérile pour le Gym

Après la pause le Gym continua d'évoluer dans le camp stéphanois et de maîtriser le cuir (66% de possession et 2x plus de passes que l'ASSE !). Mais les Rouge et Noir manquèrent de réalisme, bien aidés par un Ruffier impérial dans la cage des Verts.

Pour compléter cette soirée frustrante, Beric doubla la mise sur un but qui semblait - lui aussi - entaché d'une position de hors-jeu de l'attaquant slovène, sans que la VAR ne trouve à y redire (65'). En fin de partie, le Gym fut plus brouillon et si Danilo (78') ou Le Bihan (80') sollicitèrent à nouveau Ruffier, les Azuréens savaient qu'ils avaient laissé passer leur chance. Ils encaissèrent même un troisième but, qui celui-là ne devait rien à personne, d'une belle frappe à ras de terre signée Hamouma (81').

Avec cette défaite et le point ramené par Nîmes de Guingamp, les Aiglons reculent au 8e rang avant le derby de la dernière journée face à l'AS Monaco.

Les choix du coach

Privé de sa charnière centrale Hérelle - Dante pour la première fois de la saison,  Patrick Vieira avait fait confiance à un duo de gauchers formés au club, Malang Sarr (qui portait le brassard pour la première fois de sa carrière) et Olivier Boscagli pour tenir l'axe. Andy Pelmard prenait le côté droit et Racine Coly le gauche. Le triangle niçois du milieu était classique et en attaque Ignatius Ganago avait été préféré à Le Bihan, mais évoluait sur le côté gauche, laissant l'axe à Saint-Maximin. En fin de partie, Atal recula lors de l'entrée en jeu de Le Bihan.

Les buts

26e : Coup franc excentré côté droit à 35m du but. Salibur le frappe au second poteau. Perrin, en position de hors-jeu, saute plus haut que Tameze mais ne parvient pas à reprendre le ballon, au contraire de Beric derrière lui qui contrôle et ajuste Benitez. Après avis des arbitres vidéo, M. Gautier valide le but.

65' : Hamouma côté droit évite Coly et centre fort au point de penalty. Beric, semble-t-il en position de hors-jeu, reprend du tibia et marque. Là encore la VAR ne trouve rien à redire...

81' : Lancé par M'Vila, Hamouma place une frappe parfaite du droit sur laquelle Benitez ne peut rien.

A.D.