Le témoin
Perraud : « Le Gym doit être vigilant »
Prêté au Paris FC par le Gym, Romain Perraud prend de plus en plus de vitesse. En L2, le latéral gauche de 21 ans se régale, enchaîne les matchs et contribue au joli début de saison des Franciliens, 7es du championnat après leur dernière victoire acquise contre… l’AJ Auxerre (2-0). Avant la réception des Bourguignons, nous avons passé un petit coup de fil au Toulousain de naissance, pour faire le point.
Romain, tu viens de jouer contre l'AJA en championnat, comment décrirais-tu cette équipe ?
Elle est talentueuse, possède de bons joueurs, mais en ce moment, on sent qu’elle doute, qu’elle manque un peu de confiance. Comme toujours, quand la période est compliquée, il y a un certain manque de conviction dans les deux surfaces, ce dont nous avons su profiter avec le PFC. La L2 est difficile, donc dès que tu commences à douter, tu es dans le dur, et c’est ce qui se passe pour eux en ce moment. Mais il faudra se méfier, parce que malgré le classement, à Auxerre (18e e L2), comme à Nancy (20e), il y a du talent. Tôt ou tard, l’AJA va rebondir, car le club est programmé pour être au-dessus. Et puis la Coupe, on sait ce que c’est, l’équipe en face, surtout quand elle évolue à l’étage du dessous, n’a rien à perdre, ne se pose aucune question. Ça change par rapport au championnat. Si tu ne mets pas les bons ingrédients, tu peux passer à la trappe. Le Gym va devoir être vigilant, mais il ne doit pas douter. Avec la qualité de son jeu, s’il évolue à son niveau, ça ne doit pas poser de problème.
Comment se passe ton expérience au Paris FC ?
Très bien. J’ai été bien accueilli par le groupe, il y a une super ambiance. J’enchaîne et, franchement, j’ai l’impression de m’épanouir, j'acquiers de plus en plus de repères. On va entrer dans un nouveau centre d’entraînement, le Paris FC est un club qui se développe, il y a un vrai désir de progression générale pour, pourquoi pas, atteindre la L1 à moyen terme. Et puis Paris est une superbe ville, il y a des avions toutes les heures pour Toulouse et, comme on joue le vendredi soir, j’ai souvent l’occasion d’aller voir ma famille. Bref, tout est réuni pour que je prenne du plaisir, c’est ce qui se passe en ce moment. Je vais tout faire pour que ça dure.
Tu as bien pris le pli de la L2...
C’est un championnat très intéressant, avec de bonnes équipes et quelques joueurs épatants – comme Pitroipa (ex Hambourg et Rennes) chez nous. Il faut être à 200 % pour obtenir des points, car tous les week-ends sont des combats. Par rapport à ce que j’ai connu avant, il y a plus de pressing, ça n’arrête pas, et c’est beaucoup plus physique.
En L1, c’est encore autre chose, chaque erreur se paie cash, mais en L2, tous les matchs sont indécis. Quand tu es défenseur, tu es souvent concerné, car il y a beaucoup plus de jeu direct. Pour l’instant, ce n’est que le début de la saison, mais j’ai le sentiment d’avoir fait le bon choix, et ressentir ça, c’est important. Ce n’est pas parce qu’on te prête que tu joues : il faut se battre pour gagner sa place et ne pas la lâcher. Je me bats et, franchement, j’apprends beaucoup.