C’était une soirée pour s’emballer, se prendre à rêver. Les 32 103 spectateurs de l’Allianz Riviera ne s’en sont pas privés. Sans bien sûr se pincer pour ne jamais se réveiller. Enthousiastes, un brin frondeurs, ils ont cru à l’exploit. Et quand Callejon l’a rendu inaccessible, leur soutien n’a pas fléchi. Plutôt que de ruminer sa déception à venir, le public niçois a, au contraire, profité de l’instant présent. A fond.

Il y avait un bonheur à croquer et partager. Celui qu’ils ont crié de toutes leurs forces quand a résonné l’hymne de la « Champions ». Celui de voir leur équipe lutter aujourd’hui, tête haute, avec un géant du continent, dans le décorum de la plus prestigieuse des compétitions posé pour la première fois à Nice.

Aussi, les chants ont redoublé de puissance en fin de partie, après le 2^e but d’Insigne. Quand, quelques instants plus tôt, des applaudissements avaient déjà donné la chair de poule lors de la 86^e minute dédiée aux victimes du 14 juillet.

Avant l'automne européen dans la phase de poule de "C3" pour la 2e saison consécutive, il fallait une belle fin à cette aventure en Ligue des Champions débutée contre l’Ajax. Les supporters l’ont écrite avec leur cœur. Au dernier coup de sifflet, des milliers de voix ont offert aux joueurs restés les saluer un vibrant « Merci le Gym ! ». Résumant si bien le sentiment qui étreignait mardi soir tous les amoureux de la cause rouge et noire… 

L.O.