Etouffés par un gros pressing d'entrée de match, les Aiglons ont pris du retard mais ont réussi à ramener de Bretagne un résultat positif, au forceps.

Quatre jours après leur belle performance face à l'AS St Etienne, les Aiglons devaient confirmer avec le premier de leurs deux déplacements consécutifs en Bretagne (ils se rendront à Lorient samedi prochain). Satisfait de son 4-3-3 qui avait bien fonctionné face aux Verts, Lucien Favre avait reconduit le même système, Koziello de retour de suspension remplaçant Walter dans le onze de départ.

Mais contrairement à leur début flamboyant face à l'ASSE à l'Allianz Riviera, les Niçois allaient être perturbés, étouffés même, d'entrée de jeu par un gros pressing du Stade Rennais. Une équipe bretonne toujours à la recherche d'un succès en 2017 en Ligue 1 (quatre nuls et une défaite), mais qui sur son entame de match n'avait pas les symptômes d'une équipe en manque de confiance. Bien servi par Sio, c'est d'ailleurs sur un piqué génial que le faux-frère niçois Morgan Amalfitano ouvrait la marque pour le SRFC (1-0, 6e minute).

A Monaco il y a huit jours, les Aiglons avaient été en difficulté sur le côté droit de leur défense. C'est cette fois-ci côté gauche que les principales attaques des locaux se concentraient avec un duo Amalfitano - Sio qui posait de grandes difficultés à Dalbert. Alors que le Gym commençait à profiter du pressing haut rennais pour jouer dans le dos de la défense bretonne (belle ouverture pour Plea interceptée in extremis par Costil, 19e), le Stade Rennais faisait le break sur une action confuse. Une frappe manquée de Prcic était déviée par Baysse et reprise victorieusement par Sio. L'arbitre assistant avait levé son drapeau mais se ravisa quelques secondes plus tard, a priori logiquement. 

Plea sort sur blessure

Un coup de bambou sur la tête des Aiglons qui ne parvenaient pas à se remettre dans le droit chemin, avec aucune frappe à la demi-heure de jeu. Coup dur supplémentaire, après un choc avec Pedro Mendes Alassane Plea demandait le changement, son genou droit ayant semble-t-il tourné. Le meilleur buteur niçois était remplacé par Anastasios Donis peu avant la mi-temps. Le Gym évitait le 3-0 dans les dernières secondes avec une bonne parade de Cardinale devant Mubele.

Après la pause, les locaux continuaient leur travail de harcèlement. Le Gym, qui ne supportait plus d'être acculé aux abords de sa surface, parvenait à jouer plus haut mais laissait inévitablement des espaces dans son dos. Sur l'un d'eux, Mubele réalisait un petit festival côté gauche, dépassait Souquet avant de crocheter Dante mais seul face à Cardinale il manquait le plus facile en "topant" sa frappe dans le gazon (51e). Une incroyable balle de 3-0 que les Rennais regretteront longtemps. Quelques minutes plus tard le Gym se remettait dans le bain grâce au premier but en Rouge et Noir de Tassos Donis, à l'entame et à la conclusion d'un beau mouvement avec Valentin Eysseric. Le grec croisait parfaitement sa frappe pour la réduction du score (2-1, 59e).

Comme on pouvait s'y attendre, l'incroyable pressing rennais baissait d'intensité à l'entame de la dernière demi-heure. Suite à un nouveau bon débordement de Donis, Cyprien avait une balle de 2-2 mais sa reprise n'avait pas la même purêté que celle de mercredi dernier et s'envolait dans les tribunes du Roazhon Park (65e). Ce n'était que partie remise pour un OGC Nice plus conquérant et surtout plus consistant. Lucien Favre avait regretté à Monaco que son équipe se soit précipitée et désunie pour tenter de revenir au score, ses hommes l'ont semble-t-il entendu. Si Rennes continuait à faire plâner le danger par l'intenable Sio (lob trop croisée, 74e), la dynamique était niçoise. Donis réalisait un grand pont sur Bensebaini avant de trop croiser sa frappe. Comme sur le premier but, c'est un superbe une-deux, cette fois depuis le rond central entre Seri et Eysseric, qui allait permettre au Gym de revenir à hauteur. A deux contre un et après une course de 35m, Eysseric fixait Costil et remettait les deux équipes à égalité (2-2, 81e).

Il restait dix minutes et si ce point ramené de Bretagne restait très positif, les Aiglons lancèrent encore quelques banderilles face à une équipe bretonne qui accusait le coup physiquement. Deux contres dans les dernières secondes du match aurait même pu permettre au Gym de renverser leur hôte. Avec ce nul, le Gym voit Monaco et Paris prendre les devants mais creuse un peu plus l'écart avec ses poursuivants.

A.D.