Interview
Favre : « Il faut en faire plus »
En conférence de presse, l'entraîneur des Aiglons Lucien Favre a regretté que son équipe n'ait pas eu le supplément d'âme pour aller chercher une victoire qui était dans ses cordes.
Lucien, pensez-vous avoir perdu deux points ce soir ?
Dans la configuration à 11 contre 10, on aurait pu mettre le 2-1. On ne l'a pas fait. Il fallait plus percuter. On a dominé avec beaucoup de possession, dès le début de la deuxième période et après l'exclusion encore plus. Il aurait fallu plus rentrer dans leur 16m, avoir plus de mouvement.
Par contre votre première période fut beaucoup plus délicate...
On a perdu beaucoup de ballons car ils nous ont bien pressé. Je pense qu'ils avaient anticipé notre système en 3-5-2 et ont imaginé un système en 3-4-2-1, une sorte de sapin. C'était difficile de ressortir et on a fait beaucoup de fautes de relance. Oniangue nous a gêné. Mais, comme au niveau offensif, il nous a manqué de mouvement d'une manière générale.
Parmi toutes les absences, celle de Belhanda et Seri semblent les plus préjudiciables.
Oui, mais comme je l'ai déjà dit, même sans ces joueurs il y avait de quoi l'emporter 2-1. Ca ne sert à rien de parler des absents. On a joué une demi-heure à 11 contre 10 et on n'a pas assez percuté, pas assez fait de une-deux, provoqué de coups francs etc. Dalbert sur son côté n'a quasiment jamais eu quelqu'un sur qui s'appuyer. Ce sont des choses que l'on doit améliorer et sur lesquelles on va travailler.
Le début d'année est compliqué...
On a beaucoup d'absents on le sait. Comme je viens de le dire, malgré ces absents, malgré la pression bastiaise en début de match, on a ce qu'il faut pour gagner ce match. Mais n'oublions pas qu'au match aller nous avions également fait 1-1, chez nous. On a un petit peu de peine en ce moment, c'est vrai. Mais j'ai surtout l'impression qu'on se focalise trop sur le "il faut gagner". Alors qu'il faut avant tout penser à jouer.
Est-ce dû à la pression ?
Non je ne pense pas. Mais il faut qu'on en fasse plus. Ce n'est pas une critique que de dire ça. On a essayé, mais il manque quelque chose.
En supériorité numérique en fin de match, avez-vous pensé à changer de système ?
Oui, mais en ce moment c'est difficile. Avec les joueurs que j'avais sur le banc, si on devait passer en 4-3-3, c'était compliqué au niveau de l'organisation de mes joueurs de devant. On a 2 ou 3 systèmes travaillés à l'entraînement, mais à 11 contre 10, même en restant en 3-5-2, il y avait de quoi faire, en mettant plus de tempo, en jouant plus haut.
Le Gym reste sur trois nuls en Ligue 1, soit trois points sur neuf, vous êtes au ralenti...
Je comprends que vous puissiez le voir comme ça. Mais je me rappelle qu'à Bordeaux, en étant déjà très diminués, on fait un bon nul, face à une équipe tranchante. Contre Metz, vu le match où on a une occasion et demi, on pouvait difficilement espérer mieux. On avait déjà eu du mal contre eux à l'aller. Contre Bastia également. On sait très bien qu'il y a des raisons au fait que l'on ne soit pas à 100% en ce moment. On a des absents, des joueurs ont un petit coup de mou, ce sont des choses qui arrivent dans une saison.