Interview

Favre : « On a su être patient »

En conférence de presse, Lucien Favre a analysé la victoire de son équipe, qu'il a trouvé « tranquille et patiente », ce qui lui avait justement manqué à Caen lors de la précédente journée.

Lucien, comment analysez-vous cette victoire ?
Nous avons souffert. Nous avons eu des pertes de ballons qui ont occassionné des situations dangereuses. Ils auraient pu être plus efficaces ou marquer un but. Ca aurait pu nous coûter cher. Sur l'ensemble du match je pense que la victoire est méritée.

Pensez-vous envoyer un message à la Ligue 1 avec cette victoire ?
Non. On joue, tout simplement. On essaye de bien défendre aussi. C'est ce qu'on a tenté tout le match. Nous aurions pu mettre le 2-0, mais il ne faut pas oublier qu'à 0-0 ils ont une occasion très nette avec la tête de Roux à bout portant. S'ils avaient marqué là, cela aurait été très difficile pour nous de rester patient face à une équipe bien organisée et très dure à bouger.

On a quand même le sentiment que de venir gagner ici va marquer les esprits...
Notre motivation c'est de prendre match après match. Le reste on ne regarde pas beaucoup. Voir le classement ça fait plaisir bien sûr mais ça ne fait que 13 journées. On verra où nous serons à Noël. D'ici là, nous avons 9 matchs en moins de 30 jours, c'est ça qu'il est important de bien gérer. On se concentre sur le jeu. On peut faire des progrès, c'est le b.a.-ba de vouloir progresser individuellement et collectivement, sinon on n'est pas un sportif d'élite. Mais on sait qu'on ne peut pas franchir les étapes du jour au lendemain, ça prend du temps.

Voir St Etienne jouer à domicile en 5-3-2, est-ce selon vous un signe comme quoi Nice fait peur ?
Non je ne pense pas. On a déjà joué dans ce système, ce n'était pas parce qu'on avait peur. Il y a de plus en plus d'équipe qui jouent dans ce schéma. Hier j'ai vu le Bayern en 5-4-1 contre Dortmund, Chelsea a joué en 5-2-3. Comme je l'ai déjà dit, l'idéal c'est d'avoir un système qui correspond à la philosophie de son jeu.

Remporter ce succès après la trêve internationale, qui avait été précédée par une défaite, ça a une saveur particulière ?
C'est toujours délicat de jouer juste après et juste avant une trêve de 15 jours sans match. Tous les matchs se tiennent à très peu de choses. On égalise à Montpellier à la 88e, contre Lorient ils tirent sur la barre à la 85e on marque derrière... il y a 3-4 matchs dans la saison qui se sont joués à très peu. A Caen ils marquent sur une demi-occasion, et on tire sur le poteau en deuxième période. Dans le championnat de France, tous les matchs sont difficiles. On le sait, ç'a été très dur partout. Parfois ça tourne pour vous, des fois non, ça fait partie du sport.

Après Caen vous aviez réclamé de la patience dans votre jeu, dans la construction. L'avez-vous senti ce soir ?
Oui. Il faut jouer juste. Surtout face à une équipe bien regroupée en 5-3-2. On a su être patient, on a trouvé les angles de jeu, et je nous ai trouvé assez tranquille.

Ce succès permet de retrouver de la sérénité avec d'aller à Schalke...
Il n'y avait aucune raison de ne pas garder la sérénité, tout ça parce que l'on avait perdu deux fois. Comme je vous l'ai dit, on a gagné certains matchs qu'on aurait peut-être du perdre. Il faut relativiser le résultat. Cela reste du sport, avec sa part d'incertitude.