Malgré un match plein de courage et de volonté, le Gym s'est incliné face à Schalke 04 (0-1) pour son entrée en Europa League.

Le symbole de l'UEFA dans le rond central avant le coup d'envoi. 1700 Allemands dans le parcage. Pas de doute, l'Europe est arrivée à Nice par une chaude soirée d'été. Et celle-ci a soigné son entrée. Dans une ambiance magnifique, les Aiglons sont partis à la guerre. A 12, avec tout leur peuple derrière. Face à des visiteurs ayant opté pour un 3-4-3 très offensif, le Gym a joué à coeur ouvert. Il aurait pris la marée s'il en avait été autrement. Mais la digue niçoise, articulée autour d'une défense à 5, a longtemps repoussé les vagues. En patron, Dante a pris le contrôle de la défense, coupant un nombre incalculable de trajectoires. Ricardo et Dalbert, d'ordinaire si offensifs, se sont appliqués à fermer les couloirs dans l'intérêt général.

Capitaine Polo y a laissé son nez, le trident du milieu a troqué la soie pour le tablier. Bref, il fallut lutter face à l'impact et aux qualités des Allemands. Vaillamment. Le groupe de Lucien Favre a résisté lors d'un premier acte où il ne se procura que deux petites opportunités, une frappe de Cyprien (15e) et un débordement de Plea, dont le centre ne trouva personne (44e). Dominateur, Schalke apporta le danger sur chaque ballon arrêté, entre autres. Très bas, les Rouge et Noir concédèrent peu d'opportunités mais furent constamment sous pression. Alors que la première tentative de Choupo-Mouting s'envola très haut (13e), un frisson d'angoisse passa rapidement à l'Allianz. Une double-parade de Cardinale devant Goretzka et un sauvetage de Baysse face à Embolo maintinrent la parité à la demi-heure de jeu. La solidarité du bloc et la discipline d'ensemble permirent de rentrer aux vestiaires avec un tableau d'affichage vierge.

Et la digue céda...

Le second acte reprit sur les mêmes bases que son prédécesseur. Schalke resta bien haut sur le pré, dominant territorialement les débats. Oppressante, la tenaille allemande se heurta à un bloc hyper-attentif.  Campé devant un Cardinale longtemps souverain, les Rouge et Noir furent omniprésents sur les coups de pied arrêtés qui se succédèrent. Flexibles et concentrés au moment des entrées du virevoltant Konoplyanka et de l'inventif Max Meyer. Et quand le collectif fut mis hors de position, un Cardi des grands soirs se dressa face au 5e de la dernière Bundesliga, comme à la 63e minute, où il se détendit parfaitement sur une frappe de Goretzka, ou 10 minutes plus tard, au moment de sortir le grand "Je" devant Meyer, en explusant la chique hors du cadre.

Lorsqu'il sortit de sa carapace, le Gym tenta de mettre de la vitesse dans ses offensives. Mais la passe de Ricardo fut un peu trop longue pour Plea (62e), le centre du numéro 14 pas assez précis dans la foulée. Héroïque d'abnégation, le Gym n'y tint finalement pas, et à un quart d'heure du terme, Baba prit son couloir, un relais avec Meyer, et ouvrit le score d'une frappe puissante du gauche.

Piqué, Nice tenta de refaire son retard. Balotelli combina avec Plea et arma une belle frappe, repoussée par Fährmann (83e). Belhanda entra, tout comme Bodmer, et les locaux jetèrent leurs dernières forces dans la bataille. Mais après tous ces efforts, les forces manquèrent. Le petit but d'écart ne s'effaça pas, et le score aurait pu être un peu plus lourd sur une double opportunité sauvée par Cardi et son poteau dans les arrêts de jeu.

Face au favori de sa poule, l'OGC Nice est tombé les armes à la main. Avec de l'honneur et une ambition : se servir de cette première de la saison pour renverser Krasnodar, dans 15 jours...

C.D.