Nice 3-2 Marseille

Une victoire survoltée !

Au coeur d'une soirée magnifique, le Gym s'est imposé (3-2) face à l'OM après un retour phénoménal. Dans le sillage d'un Balotelli brûlant, les Niçois ont régalé.

Une possession globale. Quelques approximations fatales. Dans son 3-5-2 new-look, le Gym a d'abord soufflé le chaud et le froid lors de la 4e journée face à l'OM, avant que le feu sacré qui l'habite ne renverse son visiteur. Le derby s'annonçait bouillant. Il le fut assurément, le tacle très dangereux de Zambo Anguissa à la demi-heure de jeu sur Ricardo – seulement sanctionné d'un jaune - venant rappeler que les voisins ne sont pas forcément des amis.

À l'image des duels, les débats furent engagés d'entrée de jeu. Et l'ambiance survoltée prit quelques décibels supplémentaires lorsque Balotelli ouvrit son compteur but en croisant un pénalty obtenu par Seri au bout de... 6 minutes.

Après deux semaines d'entraînement, Super Mario fut dans le coup. Inspiré, saignant, efficace. A l'origine de toutes les occasions niçoises, le tandem qu'il forme avec Alassane Plea laisse augurer le meilleur. Tout comme l'impact de Wylan Cyprien, sentinelle box to box à la frappe de mule. Ce beau tableau ne doit cependant pas occulter les occasions concédées face à des Provençaux usant d'un jeu direct et vertical.

Des Provençaux qui se procurèrent de nombreuses occasions en profitant des espaces laissés dans son dos par le bloc rouge et noir et de chacune de ses approximations. Si les tête d'Iseka et Thauvin n'aboutirent à rien dans les 10 premières minutes, le premier trouva le second au quart d'heure. Celui-ci égalisa d'une frappe puissante effleurée par Cardinale (14e).

Ce même Cardi sortit un exploit face à Thauvin en fin de premier acte et préserva la parité du score. Avant cela, le robuste Gomis lancé en profondeur ne trouva pas le cadre. Une énumération ne signifiant pas que l'OM maîtrisa les débats. Toujours orienté vers l'avant, le Gym se procura quelques belles opportunités lors des 45 premières minutes, fruits d'un travail collectif et d'une ambition simple : les 3 points. Balotelli frappa fort, Pelé repoussa et Plea ne parvint pas à cadrer le cuir suite à l'égalisation (17e). Le numéro 9 transalpin frappa dans la foulée un coup franc excentré, détourné par un Pelé attentif (27e). Il profita ensuite d'un gros travail de Plea pour tenter de glisser le ballon entre les cannes du portier visiteur, toujours attentif (38e).

Quel coeur !

Voilà pour l'aspect global d'un premier acte enlevé. Les 31 194 spectateurs n'avaient encore rien vu. Question émotions, le peuple rouge et noir ne fut pas déçu. Resta sous tension en permanence et finit pas exulter en toute fin de rencontre. Le groupe de Lucien Favre se montra dangereux. Ses milieux actifs, ses couloirs offensifs. Mais celui-ci ne sut jamais cadrer complètement son voisin ni couper la relation Gomis-Thauvin, ce qui le maintint sous une pression constante.

Une pression qui se manifesta d'entrée de second acte par une petite flèche décochée par Gomis, à laquelle un Plea généreux et batailleur répondit par une frappe puissante détournée par Pelé. Ce ping pong donna le ton global des débats où les 2 adversaires se rendirent coup pour coup, et où le Gym gagna par K.O. en toute fin de combat. Malang Sarr manqua de s'offrir un remake de la première journée à la 68e minute, mais ne redressa pas le coup franc de Seri. Rentré de sélection, l'Ivoirien dicta par ailleurs le rythme du second acte, avec finesse et clairvoyance.

Le footall n'étant jamais une science exacte, l'OM prit l'avantage au moment où l'étreinte locale se fit de plus en plus dense. Revenu à toute allure, Koziello accrocha Sarr dans sa surface. Gomis transforma le pénalty (72e).

Le Gym fut touché. Le Gym ne coula pas. Sur son banc, Lucien Favre lança coup sur coup Eysseric et Belhanda à la place de Plea et Dalbert, et fit évoluer son système en 4-4-2. L'effet fut immédiat et l'Allianz exulta lorsque l'immense Balotelli égalisa de la tête sur un service de Ricardo (78e). Et l'Allianz n'avais pas tout vu... Servi par une superbe talonnade de Belhanda, l'excellent Wylan Cyprien décocha une frappe monstrueuse des 30 mètres, et offrit la victoire à tout un peuple.

Un mental incroyable. Un final de feu. Des gladiateurs secoués mais victorieux. Au terme d'une rencontre survoltée, les Niçois ont proposé une prestation sublime d'abnégation et grimpent sur le podium, à la 2e place.

Idéal avant l'ouverture de l'Europa League, jeudi face à Schalke.

C.D.
 

A Nice, Allianz Riviera,
OGC Nice 3-2 Olympique de Marseille (1-1 à la mi-temps)

4e journée de L1 - 11/09/2016

31 194 spectateurs

Arbitre : Frank Schneider

Buts : Balotelli (7e, pen., 78e), Cyprien (87e) pour Nice, Thauvin (14e) Gomis (72e) pour Marseille.

Avertissements : Koziello (71e), Ricardo (84e) pour Nice Zambo ; Anguissa (30e), Doria (66e) pour Marseille

OGC Nice : Cardinale - Sarr, Dante, Baysse (cap.) - Dalbert (Belhanda 76e), Ricardo - Seri, Cyprien, Koziello - Plea (Eysseric 76e), Balotelli.

Olympique de Marseille : Pelé - Sakai, Hubocan, Doria, Rekik - Vainqueur (Njie 68e), Zambo Anguissa - Thauvin, Leya Iseka (Machach 57e), Sarr - Gomis (c).