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Donis, voyageur ambitieux

Après l'Angleterre, la Grèce, l'Italie et la Suisse, Anastasios Donis a posé ses valises à Nice en plein milieu de l'été. Attaquant combattant issu d'une lignée de footballeurs, le Grec s'apprête à découvrir la L1 pour y poursuivre son apprentissage et prendre son envol.

Invité à se décrire par la presse, « Tassos » a fait dans la simplicité : « Je suis un joueur rapide, technique, qui aime aller aux un contre un. Je peux évoluer sur un côté, en pointe ou en 9 et demi. Peu importe, là où je pourrai aider au mieux le collectif sera le mieux. » Voilà pour le portrait express. A même pas 20 ans (il les aura le 29 août), le discours se livre en Italien, d'une voix claire. Les paroles se veulent modestes. « Un objectif de buts ? Avant de parler de ces choses-là, je veux surtout travailler dur pour avoir du temps de jeu. Je suis jeune, je sais que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je suis venu à Nice pour ça et pour montrer ce que je vaux. »

Prêté par la Juventus, l'attaquant polyvalent n'a pas seulement « la bougeotte » sur le rectangle vert. Bien au contraire. Né en Angleterre, alors que son père Giorgios évoluait à Blackburn, Donis retrouve la Grèce à l'âge de 2 ans. Au fil des années, il marche dans les pas de son père et de son frère Christos, également footballeur pro. Est recruté par le Panathinaïkos à 14 ans, puis par la Juve à 15. Parfait sa formation à Turin pendant 2 saisons et demie, avant d'être prêté à Sassuolo (Série A) - où il se blessera et passera une saison blanche – et à Lugano (D1 suisse) la saison passée. Le vrai tournant d'un jeune parcours.

« Nice, le lieu idéal pour progresser »

Dans le Tessin, l'attaquant évolue sous les ordres de Zdenek Zeman, coach de renom au CV extra-large. Donis y gagne du temps de jeu (25 matchs de championnat), s'y montre décisif (4 buts et 6 passes en championnat , 4 buts en Coupe), y mûrit patiemment. Au point d'attirer le regard de l'OGC Nice... et de se laisser tenter. « Je suivais déjà la L1, lâche-t-il tranquillement. J'ai même vu que le club avait déjà terminé 4e il y a quelques années. Evidemment, j'en ai parlé avec mon père (actuellement entraîneur d'Al-Hilal), il m'a dit de foncer. Le Gym fait confiance aux jeunes, la L1 est un des meilleurs championnats au monde, il va y avoir l'Europa League. C'est le lieu idéal pour progresser. » Le tout dans un contexte familier, « au bord de la mer, ce qui me rappelle la Grèce. »


Dans une ville vibrant pour les hommes qui luttent avec leur coeur, les "footballeurs-bagarreurs". Ceux qui ont de la suite dans les idées et de hautes visées...

Car en marge de ses clubs, Donis a également franchi toutes les étapes dans les sélections nationales, évolue actuellement avec les U21 grecs et entend profiter de ses accélérations niçoises pour regarder un peu plus haut. « J'ai fait partie de toutes les sélections de jeunes. Maintenant, mon objectif, c'est de pouvoir arriver un jour avec les A. Dans un coin de ma tête, il y a aussi la Coupe du Monde 2018 en Russie, j'y pense. Cependant, il faudra travailler dur et être bon en club. »

Une conclusion ouvrant logiquement sur de nouveaux horizons.

C.D.