Interview
Sébastien Roudet : « Une envie particulière »

Oui c?est vrai. On est plus porté vers l?offensive que l?année dernière où nous évoluions la plupart du temps en 4-4-2 ou 4-5-1. Vu mon poste, ce n?est pas pour me déplaire que l?on attaque davantage. Sur un plan personnel cela me permet d?avoir plus de situations devant la cage.
Tu as un rôle plus offensif que la saison passée ?
Je suis un peu plus haut sur le terrain. Je suis ailier de formation donc ce système me convient bien?
Avant de marquer à Lens tu avais eu plusieurs occasions franches sans parvenir à les transformer, est-ce que cela te trottait dans la tête, te faisait douter ?
Oui je commençais à douter, à perdre un peu confiance en moi. J?ai eu plusieurs occasions non concrétisées, à des moments importants des matches en plus. Dans ces moments là tu es malheureux pour l?équipe et tu commences à cogiter. Alors c?est vrai que ce but à Lens en première mi-temps m?a délivré mentalement. J?espère rapidement continuer cette série, pourquoi pas dès demain.
Demain justement c'est Châteauroux en Coupe de la Ligue. Avant de parler de ton ancienne équipe, peux-tu nous dire comment le groupe appréhende la Coupe de la Ligue. Est-ce un réel objectif ?
On veut bien faire dans toutes les compétitions. On sait que la Coupe de la Ligue est le chemin le plus court pour arriver à gagner quelque chose. Avec un peu de réussite, au tirage notamment, on peut se retrouver en finale en quatre matches. Maintenant on ne privilégie aucune des trois compétitions nationales, on va essayer de faire du mieux dans chacune : le coach fera ses choix mais nous sur le terrain on veut aller le plus loin possible ! Châteauroux c?est un match piège mais si on veut prétendre à faire quelque chose dans cette compétition on doit l?emporter.
Châteauroux donc, où tu as effectué toute ta première partie de carrière. Tu dois avoir beaucoup de souvenirs là bas...
C?est mon club formateur. Avant de venir à Nice je n?avais connu que la Berrichonne. C?est forcément un match particulier pour moi. Quand on joue contre son ancien club, on a toujours une envie particulière de briller. Demain j?espère leur montrer de quoi je suis capable, leur montrer que j?ai progressé à Nice. Ca va être sympa, je vais retrouver quelques uns de mes anciens coéquipiers, même si je n?en connais plus énormément car le club a eu pas mal d?arrivées et d?incorporation de jeunes joueurs. Mais je suis toujours en contact avec certains membres du staff technique et médical, je les reverrais avec plaisir.

Ton parcours à Châteauroux ?
Je suis arrivé à Châteauroux à 15 ans, reparti à 23 ans. J?ai grandi là-bas, c?est durant cette période que l?on se forme à tous les niveaux. Je me suis fait beaucoup d?amis dans les équipes de jeunes, ensuite j?ai intégré le centre de formation et gravi les échelons un à un. De plus, Châteauroux n?étant pas une grande ville, on a beaucoup de contacts avec les gens là bas et des liens se créent.
Tes plus gros souvenirs avec la Berri ?
Disons qu?il y a deux grands moments qui sont à part : mon premier match en pro, j?avais 17 ans et demi. Et le dernier, le plus gros match de ma carrière, la finale de Coupe au Stade de France perdue face au PSG, juste avant de venir à Nice. Je reste sur un petit sentiment d?inachevé parce que partir sur un succès en Finale, cela aurait vraiment été grand.
Les as-tu suivi cette saison ? Peux-tu nous dire en deux mots les points forts de cette équipe ?
Ils ont un gros potentiel offensif. Ils jouent avec des ailiers percutants et des attaquants costauds. Avec Sidibé et Monsouri ils ont également de bons récupérateurs. Ils font une bonne saison (3è de L2 NDLR) et il faudra que l?on soit méfiant, tout peut arriver sur un match. On part quand même avec l?avantage de jouer à domicile avec notre public pour nous soutenir.
Ayant joué de nombreuses années en Ligue 2 je sais bien que ce genre de match est un piège pour les clubs de l?élite, les clubs de divisions inférieures viennent sans pression ni complexe?