Interview

Jérémie Janot, gardien hors-norme

A 3 jours du très attendu Nice - St Etienne, le gardien stéphanois Jérémie Janot évoque avec nous cette rencontre, le début de saison de son club et son feeling très particulier avec les supporters, niçois notamment.Jérémie, comment qualifierais-tu le début de saison de ton équipe ? Vous avez été éliminés en Intertoto mais êtes toujours invaincus en Championnat?
On est d'ailleurs toujours invaincus tout court, puisque en Intertoto nous avons été sortis après deux matches nuls en raison des buts marqués à l'extérieur. De toute façon, l'Intertoto n'était pas pour nous un objectif prioritaire. On prenait cette compétition comme un moyen de faire une bonne préparation. Au final nous avons disputé quatre matches de haut niveau dans des stades pleins à chaque fois.
Maintenant, je qualifierai notre début de saison d'encourageant. Nous avons rencontré ce que j'appelle les équipes « piège » : Ajaccio, Troyes, Sochaux. Des équipes que l'on attendait peut-être dans le bas de classement en début de saison et qui se sont avérées être très difficiles à manoeuvrer.

Que ce soit à domicile ou tu n?as pas pris de but depuis 10 mois et à l?extérieur (1 seul but cette saison), la défense stéphanoise est imperméable. Quel est ton secret ?
J'ai une complicité extrême avec toute ma défense, et j'inclue également nos milieux défensifs. On se connaît par coeur, depuis longtemps et surtout on s'apprécie sur et en dehors du terrain. En match, on se bat pour soi et pour les copains. On est vraiment « à bloc » et personne ne cherche à tirer la couverture à soi lorsqu'il y a une bonne performance. On signale le collectif et on essaye de ne pas individualiser les performances : on défend tous ensemble, on s'arrache ensemble. S'il doit y avoir un secret de notre réussite défensive, c'est celui là : on tire tous dans le même sens !

« Eternellement reconnaissant envers Antonetti »

Tu retrouves ton ancien coach Frédéric Antonetti. Peux-tu nous le décrire en quelques mots ?
C'est quelqu'un de droit, honnête et juste. C'est le premier qui m'a donné ma chance. Et je parle d'une vraie chance, pas une chance en bois (sic) ! J'ai su la saisir mais il m'a tendu la main à un moment très difficile de ma carrière où très peu de gens, pour ne pas dire personne, comptaient sur moi. Je lui en serais éternellement reconnaissant et il le sait. Si je n'avais pas croisé Frédéric Antonetti, je serais peut être au chômage aujourd'hui ou dans un club de CFA.
Avec lui, si tu es bon tu joues, même si il y a une star devant toi. Quel que soit le nom, il s'en moque, celui qui donne le meilleur de lui même à l'entraînement ou en compétition est privilégié, il n'y a pas de favoritisme.

As-tu déjà vu jouer Nice cette saison ? Quelles sont les forces et faiblesses de cette équipe ?
Oui nous les avons déjà observé. Bon maintenant je ne vais pas vous dévoiler notre recette pour samedi (rires). Nice est une équipe très difficile à manier, à bouger, qui percute et va de l'avant avec il me semble une des meilleures attaques du championnat. Cela promet un très beau match pour samedi.

La différence avec l'OGC que tu as affronté l'an passé ?
Par rapport à la saison dernière, il me semble que Nice va plus vers l'avant et tente beaucoup plus. Surtout ils jouent beaucoup plus haut avec un gros pressing. Le Nice de l'année dernière jouait très bas et avait plus tendance à subir alors que pour l'instant ça semble être l'inverse.



Depuis le dernier Nice ? Saint Etienne, tu as à Nice une belle côte de popularité auprès des supporters qui apprécient ton côté « hors norme ». Est-ce que tu as un message à leur faire passer d?une part, et d?autre part est-ce que tu cultives ce côté « original » ?
Vous n'êtes pas la première à me le dire et j'avoue être flatté de savoir que le public Niçois m'apprécie. Surtout qu'en tant que stéphanois je pense que c'est encore plus dur ! C'est vraiment quelque chose qui me touche d'autant que ce n'est pas quelque chose que j'ai recherché en allant à Nice en avril dernier.
Pour ce que vous appelez un côté « hors norme », ce n'est pas quelque chose que je cultive particulièrement. C''est mon naturel tout simplement : j'adore être sur le terrain et lorsque j'y suis j'ai envie de m'éclater. Je suis là pour prendre du plaisir. J'ai tellement été frustré il y a quelques années à patienter sur le banc que maintenant que je suis titulaire, je croque le plaisir à pleines dents ! J'essaye de vivre tous ces moments à fond car une carrière de footballeur est courte.
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