Interview

Claude Puel : « On a rempli notre rôle »

L'entraineur des Aiglons Claude Puel a apprécié la soirée à l'Allianz Riviera. De l'émotion d'avant-match à la partie complète fournie par son équipe.  

Claude, c’est une soirée parfaite pour vous.
C’est parfait quand on gagne, qu’on maîtrise une partie. Comme j’ai dit aux joueurs avant le match, notre rôle est de jouer, de donner du plaisir à ceux qui nous regardent et nous supportent. Je pense qu’ils ont bien rempli ce rôle là.
Nous avons eu une entame difficile, on concède une grosse occasion avec un poteau de Lacazette. Nous étions approximatifs dans la relance avec pas mal de déchet, un système que l’on utilisait pour la première fois et qu’il a fallu mettre en place. Nous avons mieux fini la mi-temps avec plus de qualité dans les relances. On n’a pas trop bien négocié nos occasions, on rate la possibilité de doubler la mise. En début de deuxième période nous avons attaqué fort et on marque rapidement, bien aidé par le but contre son camp du défenseur lyonnais. On a su par la suite rester bien compact et ressortir proprement le ballon. C’est une victoire méritée, c’est bien pour la suite.

Le public s’est régalé. Et vous ?
Oui mais je ne suis pas là pour être spectateur ou supporter.  Je suis là pour essayer d’aider l’équipe à avoir de l’harmonie dans le jeu, de l’efficacité, de la qualité. Ce qui était le cas ce soir. Notre match a Marseille était déjà excellent, avec une première période de ballon et une deuxième de solidarité et d’aspects défensifs. On a montré ces derniers temps les 2 visages importants pour une équipe. Il faut continuer de la sorte.

Le 3-5-2 inauguré ce soir a permis à Mika Seri de rayonner…
J’avais plusieurs solutions. Rester dans le 4-4-2 que l’on utilise depuis le début de championnat en était une. Il se trouve que j’avais 3 suspendus ce soir, j’aurais dû changer des joueurs de poste pour garder ce schéma. J’ai préféré modifier notre schéma. Je voulais qu’Hult ou Pied puissent rester sur leur bon pied et avoir le jeu devant. Il y avait également Jean Michael Seri qui a joué 2 fois 90 minutes avec son équipe nationale. Son rôle dans ce schéma lui demandait moins d’efforts. 

Qu’avez-vous pensé de ce cérémonial d’avant-match ?
C’était une très bonne initiative. Il y avait un côté émotionnel fort. Mais j’ai voulu sortir mes joueurs de ce côté émotionnel. Ne pas se retrouver dans la situation de l’Equipe de France qui a eu trop d’émotion à contenir. Je voulais que mon équipe s’exprime sur le terrain. Tout le monde a été à la hauteur. Le public, les deux équipes qui ont essayé de produire du jeu. C’est vrai qu’on préfère jouer des gros comme Marseille ou Lyon, car si on sait qu’ils vont avoir des occasions, on aura nous aussi plus d’occasions de s’exprimer. On s’attend à avoir d’autres matchs plus difficiles à appréhender face à de gros blocs défensifs

Vous montez sur le podium ce soir…
C’est anecdotique. Ce qui est important c’est de prendre des points quand on peut les prendre. Essayer d’avoir une réserve. Si on veut jouer quelque chose il nous faudra un capital de points pour être bien placé dans la dernière ligne droite. On verra fin février si on peut jouer quelque chose dans ce championnat.

Votre équipe a-t-elle encore une marge de progression ?
Bien sûr, dans tous les domaines. Ce sont des jeunes joueurs. On a beaucoup parlé de Lyon et de sa formation, ce soir nous avions 9 joueurs du centre et eux 7 sur la feuille de match. Ca montre que l’on travaille et qu’il y a un vivier intéressant.