Gros morceau en perspective pour le Gym (9e), qui reçoit aujourd'hui Bordeaux (13e). Un adversaire européen qui, s'il ne tourne pas encore à plein régime en championnat, possède tout de même de solides arguments à faire valoir.

Un tour préliminaire de Ligue Europa bien négocié, une entrée séduisante sur la scène continentale, un programme copieux pour démarrer la L1 : le début de saison bordelais se dispute à un rythme effréné. Un rythme qui fera du déplacement niçois la 12e rencontre officielle du groupe de Willy Sagnol (contre 7 pour le Gym). Très sollicité, celui-ci a affiché pas mal de certitudes dans le jeu, et surtout de grosses ressources mentales. Malgré l'absence de certains cadres (Sané, Diabaté, Sertic) ou du prometteur Thomas Touré, il n'a perdu que 2 rencontres, obtenant 4 victoires pour 5 nuls. Le tout en prouvant qu'il pouvait tenir à de grosses pointures européennes, comme le PSG (2-2 en championnat) ou Liverpool (1-1 en Ligue Europa), sans éprouver de complexe.

De la nouveauté

Ce début solide – à défaut d'être fastueux en terme de points – est l'oeuvre d'un groupe qui allie l'expérience à une sacrée dose de nouveauté. Au niveau des hommes, à côté des Carrasso, Palois, Plasil, Chantôme ou Poko (ce dernier effectuant, à 22 ans, sa 4e saison de L1...), certains nouveaux visages ont émergé avec succès. Derrière, l'impact du Brésilien Pablo dans l'axe n'est pas sans rappeler celui d'Henrique, son compatriote ayant fait les beaux jours des Girondins durant 9 saisons. L'apport du Serbe Gajic côté droit est également à faire remonter à la surface, toute comme la dureté de Yambéré dans l'axe de la défense (déjà apparu la saison passée).

Au milieu, le coach girondin s'est montré très inspiré, en repositionnant Henri Saivet au coeur des débats ; accompagné par Wahbi Khazri un cran au-dessus. Très techniques et complémentaires, les deux joueurs s'entendent à merveille sur le pré, et peuvent compter sur l'éclosion du jeune Enzo Crivelli en pointe. Puissant, hargneux et technique, l'attaquant passé par Cannes a su prendre le relais après les blessures de Diabaté, alors que Rolan et Thelin ne sont pas encore au top de leur forme.

Capable (entre autres) d'évoluer en 4-5-1 (à Paris) ou en 3-5-2 (contre Toulouse), ce collectif redoutable cherche à prendre définitivement son élan dans une L1 où il fait office de postulant sérieux aux places européennes.

 

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