Interview

Ben Arfa : « Même si le Real était venu… »

Comment s’est passée ton arrivée à Nice ?
J’étais en contact avec Mathieu Bodmer. On a discuté et il m’a demandé si cela pouvait m’intéresser de venir à Nice. Je lui ai répondu « bien sûr ! ». Le fait que Julien Fournier, que j’ai connu à Marseille, soit le directeur général a compté aussi. J’ai une vraie relation de confiance avec lui, et j’ai besoin de cet encadrement, retrouver des gens qui ne me jugent pas à travers ce qu’ils ont lu dans la presse. J’ai ensuite vu le coach, c’était important pour moi. Ca a collé immédiatement. Mon choix était fait au bout de 10 minutes. Même si le Real Madrid s’était présenté à ce moment-là, c’était fini, je venais à Nice.

Qu’est-ce qui t’a séduit chez le coach ?
L’être humain. Je pouvais avoir un a priori à partir de ce qu’on peut lire sur lui dans la presse. On le présente principalement comme quelqu’un de très dur, de rigide. J’ai rencontré quelqu’un d’intègre, avec des valeurs humaines. Et puis, on a parlé football, et comme vous le savez il connait vraiment son sujet. Son discours était de m’intégrer à un collectif, et ça m’a plu immédiatement.

Peux-tu comprendre que le choix de Nice puisse surprendre une partie du grand public ?
C’est un très bon choix. C’est un bon club, qui a une grosse histoire. Et il y a ici, avec le président, avec le directeur général et le coach des personnes ambitieuses. Peut-être qu’aujourd’hui certains clubs sont devant au classement, mais il faut du temps pour construire. Venir ici, c’est quelque chose de très bien pour moi.
Je suis très content. J’ai vécu beaucoup d’expériences. J’espère en bénéficier, et pouvoir concrétiser ici tout ce que j’ai appris durant ma carrière.

Ta priorité était de revenir en France ?
Oui. C’est là où j’ai grandi, c’est la culture dont j’ai bénéficié quand j’étais petit. Je pense qu’il y a à Nice tout le cadre nécessaire pour m’exprimer et être moi-même.
J’ai hâte de retrouver le terrain… et de gagner. Quand on est compétiteur, ce qu’on veut c’est gagner.

Dans quel état de forme es-tu ?
Je pense très bon. Je vais faire des tests avec le préparateur physique pour déterminer mon niveau actuel, mais je me sens très bien. Après, je laisse au coach le soin de dire quand je pourrais jouer.

As-tu eu l’occasion de voir des matchs de Nice ?
Oui, celui contre Lens (défaite 2-0). J’ai vu qu’il y avait des bons joueurs. On sentait une équipe qui voulait produire du jeu, mais à qui il manquait un peu de finition. En 2e mi-temps, sur un terrain difficile, cela a été plus délicat. Je connais déjà quelques-uns de mes partenaires comme Mathieu Bodmer, Souleymane Diawara ou Didier Digard, mais je vais apprendre à tous les connaitre à l’entraînement.

Un mot sur les supporters ?
Je garde le souvenir du stade du Ray, d’un public chaud, d’une grosse ambiance. Ça compte pour moi. Quand ça marche bien, tout le monde prend du plaisir dans de pareilles conditions. Et quand ce n’est pas le cas, il faut rester serein. Je suis impatient de retrouver les supporters de l’OGC Nice. Ils font partie du club, au même titre que les joueurs. Avoir de bonnes relations ensemble, c’est logique, en vérité. Je me répète, mais mon objectif c’est de prendre du plaisir. Et en prendre, c’est aussi en donner. Le football reste un spectacle, aussi.

Te souviens-tu de ton premier match en Ligue 1 ?
Oui (il sourit). C’était le 6 août 2004, et c’était ici à Nice, au stade du Ray. Revenir ici, c’est peut-être le destin…