110 ans
Meslin : « Une grande histoire d'amour »
Au début des années 2000, Christophe Meslin avait la bonne habitude de faire trembler les filets adverses pour le Gym. Avec les Rouge et Noir, « Poussin » s'est rapidement imposé comme l'un des joueurs préférés des supporters. Samedi, à 20h, il sera l'invité d'honneur du match face à Montpellier à l'Allianz Riviera, dans le cadre des 110 ans du club. En dédicaces au Café des Aiglons à 18h00, il donnera ensuite le coup d’envoi de la rencontre.
Que deviens-tu Christophe ?
Ça fait trois ans que je suis revenu sur la Côte d'Azur. J'étais propriétaire d'un restaurant pendant plus d'un an, mais j'ai décidé de mettre un terme à l'expérience. L'année dernière, je commentais les matchs du Gym sur Azur TV. Aujourd'hui, je suis à la recherche d'un autre projet.
Avant d'évoluer au Gym, tu as joué au Gazélec d'Ajaccio pendant une saison (2000/2001). C'est avec ce club, qui évoluait à l'époque en National, que tu affrontes pour la première fois de ta carrière l'OGC Nice au 7e tour de la Coupe de France...
Je pense m'être fait remarquer par les recruteurs du Gym lors de cette rencontre et que cela m’a permis de rejoindre ensuite le club. On était venu gagner 2-0 au stade du Ray. J'avais marqué un but et réalisé une prestation globalement de bonne qualité.
Tu as porté le maillot rouge et noir pendant quatre saisons (2001/2005). Quelle place occupe le club dans ton cœur ?
Une place à part. Sincèrement, ça restera toujours un moment inoubliable d'avoir joué ici. A Nice, j'ai vécu de grandes émotions, avec notamment la remontée en L1 (2001/2002). C'est vraiment l'un des meilleurs souvenirs de ma carrière. Il y avait aussi cette relation forte que j'entretenais avec les supporters.
Justement, tu es longtemps resté « le chouchou » du stade du Ray. C'est une relation unique que tu as nouée avec le public niçois...
Entre les supporters du Gym et moi, c'est une grande histoire d'amour. Ils ont toujours été derrière moi. Ils m'ont toujours soutenu. Après toutes ces années, quand je les croise encore dans la rue, ils me disent toujours des mots de sympathie. C'est sûr que ça fait toujours plaisir. Maintenant, avec le recul, je me rends compte que les supporters ont vraiment été incroyables avec moi. Ça fait presque dix ans que je suis parti et les gens ne m'ont toujours pas oublié. C'est vraiment quelque chose d'exceptionnel.
Tu célébrais tes buts en faisant « l'avion ». Comment t'es venue cette idée ?
A l'époque, c'était « le vrai Ronaldo » qui faisait un petit peu ça. J'avais toujours dit que si j'arrivais à jouer en pro, je ferais ce geste-là. Mais avant tout, c'était un plaisir pour moi de donner le maximum sur le terrain, d'essayer de donner du bonheur aux supporters.
Pour les 110 ans du club, l'OGC Nice invite un ancien joueur à chaque rencontre à domicile. Que penses-tu de cette initiative ?
Ça prouve que le club n'oublie pas les joueurs qui ont marqué son histoire. C'est vraiment bien de la part du Gym. Ça fait plaisir aux anciens de revenir à Nice, de voir le stade et de retrouver les supporters. C'est toujours des moments très agréables. Ça nous rappelle des instants magiques.
Que penses-tu du nouvel écrin niçois, l'Allianz Riviera ?
C'est une très belle enceinte. Après c'est sûr qu’elle n’a pas encore la même histoire que le Ray. C'est seulement avec le temps que le club va s'approprier ce stade. Une nouvelle ère démarre. Il fallait passer par cette option-là. Le club avait besoin de l'Allianz Riviera pour grandir.
Suis-tu toujours autant les résultats de l'OGC Nice ?
Bien sûr, déjà l'année dernière avec Azur TV j'ai suivi l'actualité du club, et je continue à le faire. L’équipe a répondu de la meilleure des manières. Le Gym reste sur deux victoires (Lille et Monaco). Les joueurs ont bien redressé la barre. Il faut faire confiance au staff, à l'entraîneur et au président. Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas.
Tu as été un attaquant charismatique du Gym. Que penses-tu de ton successeur, Alexy Bosetti ?
C'est quelqu'un qui a été supporter, il vit pour le club. C'est un petit jeune qui allait tout le temps soutenir son équipe au stade. Aujourd'hui, il arrive à percer dans son club de cœur. C'est vraiment une histoire magnifique. A ce point-là, je pense que c'est du jamais vu dans le football mondial. Dans le jeu, il est très intelligent. Il a toujours un bon placement. Il a aussi le sens du but. Par exemple, quand il marque à la 95e contre Metz (1-0), il est vraiment malicieux. C'est ça qui est plaisant chez lui. Il montre de belles choses sur le terrain. J'espère qu'il va continuer comme ça.
Samedi, à 20h, l'OGC Nice affronte le MHSC à l'Allianz Riviera. As-tu un souvenir marquant d'une confrontation face à Montpellier ?
J'ai un bon souvenir, en tout cas, d'un match au Ray. En 1ère mi-temps j'ai réalisé une chevauchée du milieu de terrain en éliminant trois-quatre joueurs. Ensuite, j'ai réussi à glisser un bon ballon à Laslandes, qui n'avait plus qu'à mettre le but. C'était une action assez marquante.
Un pronostic pour le match de samedi ?
Je pense que Nice va confirmer sa bonne période actuelle. A domicile, les Niçois auront à cœur de prendre les trois points. Je dirais une petite victoire pour le Gym 2-1 avec un but de Bosetti et du Brésilien Eduardo.
Propos recueillis par Tim Siffredi