Interview
Alassane Plea : « Le choix à faire »
Niçois depuis mercredi soir, le milieu droit a déjà disputé ses premières minutes sous ses nouvelles couleurs au Vélodrome. Appelé à être officiellement présenté ce lundi, il ne s'était pas encore exprimé devant les médias. L'ex-Lyonnais, cinquième recrue du mercato niçois, livre ses premiers mots sur OGCNICE.COM.
Alassane, pourquoi l'OGC Nice ?
Dès que j'ai pris connaissance de l'intérêt du club, au début de l'été, je me suis renseigné sur son effectif, son projet. Les discours du président et du coach m'ont plu. Je voyais l'OGC Nice comme un bon club de Ligue 1 où les jeunes ont leur chance. Alors, j'ai immédiatement été favorable. Il a ensuite fallu du temps pour que les choses se fassent, que les clubs trouvent un terrain d'entente.
La rumeur de ta venue a effectivement duré plusieurs semaines ; as-tu crains que le transfert ne se fasse finalement pas ?
J'ai eu un peu peur, oui. La fin du mercato approchait et forcément, je me posais des questions. Mais j'avais en confiance en Nice, en Lyon, en mes agents. Et tout s'est bien fini.
Tu quittes ton club formateur...
Avec beaucoup de bons souvenirs. J'y garde de nombreux amis, le souvenir de bons entraîneurs. J'ai passé six saisons là-bas ; ce n'est pas rien. Mais il faut savoir faire sa route. Maintenant, je suis Niçois. Et c'est la seule chose qui compte.
Ce départ était-il nécessaire ?
C'est le choix à faire, je pense. Le coach (Hubert Fournier, ndlr) ne comptait pas forcément sur moi. Et à 21 ans, j'ai besoin de temps de jeu. Je ne peux plus me contenter du banc ou de la réserve.
La deuxième partie de saison dernière, à Auxerre, sous forme de prêt en L2...
Une très belle expérience. J'ai joué, emmagasiné de l'expérience, marqué quelques buts. Le contexte de la lutte pour le maintien n'était pas évident mais ça m'a fait du bien. Connaître un autre club, un nouvel environnement, d'autres coéquipiers, ça m'a ouvert les yeux. J'ai compris qu'il ne fallait pas avoir peur de quitter les copains.
« Kolo m'a dit du bien du club »
Que savais-tu de l'OGC Nice ?
Je n'ai jamais joué contre, pas même en jeunes. Mais j'ai eu Timothée Kolodziejczak au téléphone. Il m'a dit qu'il s'agit d'un bon club avec un bon coach qui fait confiance aux jeunes. Un club familial, où tout le monde est là pour t'aider. Et je ne suis pas le premier à avoir joué à la fois pour Lyon et Nice. Je passe après Loïc Rémy, Anthony Mounier, Hugo Lloris, Fabian Monzon, Ederson... Kolo m'a aussi parlé du soutien des supporters, de la bonne ambiance. J'ai vu des vidéos du clapping, de l'aigle... C'est vraiment bien.
As-tu fréquenté Claude Puel à Lyon ?
Quand j'étais au centre de formation, je regardais les séances des pros. Et il m'a coaché à quelques reprises lorsqu'il animait des entraînements du groupe "pro 2". Il suivait nos matchs, il nous connaissait.
Ton poste ?
Tout jeune, j'ai commencé attaquant de pointe. Puis, à 15 ans, Lyon m'a repositionné milieu droit ou ailier droit, suivant le système. J'ai fait toutes mes classes dans ce registre.
Tes qualités ?
J'ai du mal à parler de moi (rires). Mais je pense être assez rapide, savoir percuter, déborder.
Physiquement, où en es-tu ?
J'ai effectué toute la préparation sans pépin, j'ai enchaîné les matchs de préparation avec Lyon. Je ne suis pas apparu en Ligue 1 mais j'ai joué un match de CFA contre Montpellier, le 16 août. Je dois reprendre un peu le rythme mais je ne suis pas à la ramasse.
Tu comptes plusieurs sélections en équipes de France...
Ma première était en U18 avec Pierre Mankowski. L'année suivante, j'ai participé à l'Euro U19 avec Alexy Bosetti. J'ai toujours été appelé jusqu'à la Coupe du Monde U20, dont je n'ai malheureusement pas disputé la phase finale. En mars dernier, j'ai été retenu en Espoirs en compagnie de Neal (Maupay) et Mouez (Hassen).
Tes objectifs ?
Je suis là pour engranger de l'expérience, travailler, progresser. M'acclimater au plus vite, jouer un maximum, être décisif. Tout donner pour l'OGC Nice.
Y.F.