Interview

Christian Brüls : « Ça va revenir »

Titularisé à 26 reprises sur 27 possibles en championnat, le milieu belge regrette la passe actuelle alors que 2014 avait bien commencé. Mais il est confiant en les qualités de son équipe.

Christian, comment vont les têtes, 3 jours après votre défaite contre Toulouse ?
Il faut très vite oublier ce dernier match. Marseille arrive vite et nous avons déjà commencé à préparer ce match difficile. La saison ne se déroule pas comme espéré mais nous travaillons, nous restons concentrés pour retrouver le jeu que nous avons souvent développé cette saison. Et, surtout, pour recommencer à gagner des matchs.

Les deux premières confrontations avec Marseille ?
La première, à l'Allianz Riviera, avait été très bonne. Nous avions réussi une bonne prestation. Nous avions aussi pu compter sur un excellent David Ospina. Le 5-4 en Coupe de France, je n'avais jamais vécu cela. Nous étions restés concentrés, même en encaissant des buts. Nous nous savions capables de passer.

Vous y êtes parvenus malgré la jeunesse de l'équipe...
C'est le but du coach. Il veut donner leur chance aux jeunes, notamment en coupe, et leur permettre de montrer leurs qualités.

En inscrivant le penalty du 4-2, as-tu pensé mettre ton équipe à l'abri ?
Loin de là... En coupe, rien n'est jamais fini. La preuve : ils sont revenus à 5-4. Et chaque équipe a encore eu une situation derrière. En coupe, rien n'est jamais terminé avant le coup de sifflet final.

Ces deux succès contre l'OM, les deux meilleurs souvenirs de la saison ?
Il y en a d'autres, quand même. Toutes nos victoires, et même plusieurs matchs où nous n'avons pas été récompensés. Nous avons fait de très beaux matchs sans marquer de but.

« Sans ce but contre Monaco... »

Dans une période comme celle que vous traversez, qu'est-ce qui est le plus pénible ?
Le fait de ne pas montrer de quoi nous sommes capables. Nous avons très bien commencé 2014. Et cette élimination à la dernière minute contre Monaco nous a coupés dans notre élan. Sans ce but, on ne sait pas quelle tournure aurait pris la suite. C'est vraiment dommage. Il faut retrouver le jeu que l'on produisait le plus vite possible.

Le groupe se pose-t-il des questions ?
On évite. Il faut juste travailler. Nous connaissons nos qualités. L'accumulation des blessures nous empêche de jouer plusieurs matchs consécutifs avec la même équipe. Donc de développer de réels automatismes. Mais il faut passer au-dessus, refaire des bons matchs et engranger des résultats.

Une équipe joueuse est-elle aussi capable de se bagarrer pour le maintien ?
Bien sûr. Nous sommes bien là, nous donnons 100% pour notre club. Et je ne veux pas trop entendre parler de maintien. Nous avons de la qualité, nous devons reprendre confiance. Ça va revenir. Sur les derniers matchs, nous n'avons pratiquement pas frappé au but. Alors qu'en début de saison, nous frappions au moins 5 fois par match. Nous nous savons donc capables d'inverser la tendance actuelle.

Le coach estime que l'expérience actuelle sera bénéfique à chacun...
Il a raison. Tous les moments difficiles que tu traverses dans une carrière, tu en gardes quelque chose pour le futur. Nous savons ce qu'il faut faire quand ça ne va pas, quelle concentration nous devons mettre. Il faut travailler très dur la semaine pour être prêt le week-end.

Tu n'as loupé qu'un match cette saison. T'attendais-tu à prendre autant d'importance ?
Pas vraiment, non. Mais il ne s'agit que de statistiques. Je suis content de ne pas être blessé, d'être là à tous les matchs. Mais dans les moments difficiles, je pense à gagner. Pas à être titulaire.

Tes objectifs personnels d'ici la fin de saison ?
Je n'en ai pas. Nous avons un objectif collectif : prendre un maximum de points sans regarder derrière ni devant. Juste rester concentrés sur nous.