Les retrouvailles n'ont pas fait le bonheur des Niçois. Très réalistes, les Monégasques se sont adjugés leur premier derby à l'Allianz Riviera (0-3). 

Soirée compliquée pour le Gym. Trois jours après une sévère défaite à Lorient, Didier Digard et sa bande ont concédé un sixième revers, sur le même score de 3-0, mais avec moins de regrets au vue de la physionomie. Menés d'entrée de jeu, ils ne sont parvenus à reprendre confiance et faire tourner les éléments en leur faveur.

Toujours privés de nombreux éléments (Bauthéac, Ospina, Pejcinovic, Pied, Traoré notamment), les Aiglons ont pu s'appuyer sur les retours de Bodmer et Genevois pour le premier Nice – Monaco de l'Allianz Riviera. Bien qu'amputés de leur tête d'affiche, Falcao, et de Yannick Ferreira-Carrasco, les visiteurs ont rapidement pris le derby à leur compte.

​Servi par Raggi dans le dos de Kolodziejczak, James Rodriguez – l'autre Colombien – s'infiltrait dans la surface de Veronese. Phénoménal de technique comme il le prouvera toute la partie, le gaucher ajustait le gardien niçois de l'intérieur du pied avec succès (0-1, 5e). Douche froide pour le public qui avait fait grimper la température...

A l'aise balle au pied, les coéquipiers de Moutinho gardaient l'ascendant sur ceux de Brüls. Le Belge aura bien tenté des percées sur son flanc gauche mais ni Eysseric (8e, 28e), ni Cvitanich (26e) n'auront su en tirer parti. A l'inverse, en contre, Martial débordait flanc droit et prenait le temps d'adresser un centre enroulé pour Rivière. L'ancien Stéphanois se détendait parfaitement pour placer une tête imparable, petit filet opposé (0-2, 23e). Une avance que les visiteurs géraient à la guise.

Au retour des vestiaires, Claude Puel procédait à un premier changement tactique. Entré en remplacement de Fabrice Abriel, le jeune Frank Honorat – cinquième apparition en Ligue 1 – tentait d'épauler Dario Cvitanich, en mal de munitions. Plus mordants, plus agressifs sur le porteur, les Niçois ne parvenaient cependant pas à corriger leur difficulté d'approche du but adverse. 

Véritable poison, James Rodriguez lançait deux nouvelles flèches presque fatales (51e, 67e).

Patron de l'arrière-garde, Mathieu Bodmer a bien tenté de redonner de l'allant aux siens. Le défenseur faisait malheureusement les frais en fin de soirée du pressing de Lucas Ocampos, tout juste entré en jeu. L'Argentin venait lui subtiliser le cuir pour assommer définitivement l'OGC Nice (0-3, 89e).

Malheureux depuis leur victoire contre l'Olympique de Marseille, Super Dario et les siens stagnent à dix-sept points en seize matchs. Samedi à Reims, ils devront relever la tête avant d'enchaîner ensuite leurs trois ultimes rencontres de l'année, toutes à l'Allianz Riviera.

Y.F.