Témoin

Chaouki Ben Saada : « Deux identités fortes »

Le natif de Bastia, chouchou du public niçois entre 2008 et 2011, porte aujourd'hui les couleurs d'Arles-Avignon. Samedi 20 heures, la patte gauche sera devant son écran.

Bastia – Nice, c'est ton match ?
Plutôt oui (rires). Deux bonnes équipes qui me tiennent à cœur. Forcément, je vais le regarder.

Le premier est ton club formateur...
Je suis né là-bas avant d'y faire toutes mes classes. C'est le club de mon cœur, je l'ai dans le sang.

Tu gardes beaucoup d'amis des deux côtés...
Un peu plus côté bastiais, maintenant. Cahuzac fait partie de ceux avec qui j'ai passé toutes mes catégories. Je suis également proche de Harek, de Khazri... Puis ils ont Diakité et Sablé, maintenant ! J'avais oublié... Ils ont fait l'inverse de mon chemin, ces deux-là. A Nice, il reste encore quelques mecs dont David Ospina, arrivé la même année que moi.

Le Gym et le Sporting ont beau être opposés, vous êtes quelques uns à avoir porté les deux maillots...
Il existe une petite rivalité entre supporters mais au-delà, je pense que ces deux clubs se ressemblent. Ils sont les représentants d'une identité forte, d'une histoire riche. Et sur le terrain, depuis des années, ils s'appuient sur une mentalité de guerrier.

Nice ?
C'est mon club d'adoption. J'y ai vécu les meilleurs souvenirs de ma carrière. Beaucoup de bons moments. J'étais un peu le chouchou des supporters, je crois. En tout cas, le « Ouh ah Ben Saada » me manque un peu (rires).

Un souvenir ?
Là comme ça, la demi-finale de Coupe de la Ligue contre Vannes. Je rentre, je marque mais nous perdons aux tirs au but. Je pense aussi à un Nice – Valenciennes où nous étions menés 2-0. Nous l'avions finalement emporté 3-2 dans une ambiance de folie (le 3 octobre 2009).

Tu as aussi claqué quelques buts sympas... Ton préféré ?
Le plus beau reste celui contre Toulouse. Dans les arrêts de jeu, Anthony (Mounier) me sert en retrait et j'enroule lucarne opposée. Le plus important ? Celui contre Vannes, sur le coup. Même si au final, il n'a servi à rien.

C'était au Ray...
Un stade mythique. Pas très beau à voir, c'est sûr. Mais les supporters savaient y mettre une ambiance exceptionnelle. J'ai maintenant hâte de découvrir l'Allianz Riviera. Je vais bien trouver une date pour venir. D'autant que j'ai gardé pas mal d'amis à Nice.

Les coéquipiers qui t'ont marqué ?
David Ospina, Renato Civelli, Emerse Faé, Mamadou Bagayoko... Les joueurs de cartes de l'époque, en fait (rires). On aura fait des sacrées partie de poker. Des supers moments, oui...

L'après-Nice ?
J'ai effectué une saison pleine à Lens (34 apparitions en L2) avant de rejoindre Arles-Avignon. J'ai hélas peu joué la saison dernière à cause de blessures ; j'espère en avoir désormais fini. J'ai repris il y a trois semaines et ça se passe bien. Collectivement, nous sommes neuvième de Ligue 2.

Revenons-en à samedi. Un pronostic ?
L'idéal pour moi, ce serait un petit 2-2 avec du spectacle. Ce sera un derby engagé qui, comme souvent, va se jouer à des détails. Bastia est à l'aise à domicile et Nice peut compter sur un grand buteur. Cvitanich sera encore à surveiller...

 

Y.F.